Beaucoup
de gens veulent changer le monde mais ils ne veulent pas se changer eux-mêmes.
La révolution commence chez toi, dans ton cœur, dans ton refus de compromettre
tes propres convictions. Je crois que nos plus grands ennemis sont l’apathie et
le cynisme qui ont mis le collet sur notre génération. (Bono
Vox, 1983)
Dans
les années soixante, les mouvements de la jeunesse ont fini par créer une
situation qui à débouché sur le retrait américain du Viêt-Nam. Je pense qu’un
disque peut au moins aider les gens à
prendre position vis-à-vis de problèmes comme celui de l’agression
militaire. La guerre à laquelle on nous
prépare est avant tout basée sur une intoxication par les médias. Si un disque
peut aider à lutter contre ce type
d’offensive, il n’arrivera jamais à empêcher une bombe de tomber. (Adam
Clayton, 1983)
Dans
une chanson les sentiments sont plus forts que les idées ou les mots. On peut
avoir mille idées, mais, tant qu’on ne capture pas d’émotion, cela reste une
dissertation. (Bono Vox)
Elvis a tout changé, musicalement, sexuellement,
politiquement (Bono Vox).
Elvis,
c’est en quelque sorte le rêve américain qui tourne mal. C’est pour ça que je
ne suis pas profondément fasciné par sa personnalité même si, aux yeux des
américains, il incarnait la réussite et la liberté du pays. Pour ma part, je
n’ai pas particulièrement envie de finir obèse et paresseux. (The Edge, 1989)
En
tant que rock star, j'ai deux instincts. Je veux m'amuser, et je veux changer
le monde. J'ai une chance d'arriver à faire les deux. (Bono
Vox)
Faire un album c'est comme faire
des hot dogs. On les apprécie plus quand on ne sait pas comment c'est fait (Bono).
Il n'y a pas de retraite pour une
rock star. C'est une manière de vivre et ça n'a pas de fin (Bono).
Je
rencontre de plus en plus de gens qui ne bossent plus que trois jours par
semaine... tout ça parce que les multinationales se livrent à une compétition
acharnée sans se préoccuper des conséquences pour les travailleurs... Je
n’arrive pas à me faire à cette idée. Même sur le plan politique, je me sens
complètement perdu... Les politiciens se répètent, sont obsédés par le passé...
Les idéologies de Marx ou de Lénine ont cent ans et on continue de vouloir les
adapter au monde moderne au lieu de chercher des nouvelles solutions aux
problèmes qui se posent aujourd’hui. (Bono
Vox, 1987)
Je
trouve cela incroyable quand les gens me disent qu’ils ont diffusé One à leur mariage ou comme réconfort à
un enterrement. Je leur dis : « Vous êtes fous ? Cela parle
d’une séparation ! » (Bono Vox)
La
colère est simple. N’importe quel artiste sait qu’il peut la peindre avec
n’importe quel pinceau noir. C’est là où se trouve le rock en ce moment. C’est
facile à faire : peindre en noir. La joie, c’est tout autre chose. C’est
beaucoup plus dur de créer sur ce thème car ça traite de quelque chose de
beaucoup plus enfoui et qui fait appel aux sentiments. C’est une communion avec
le public à la limite de la foi, une croyance commune. (Bono Vox)
La
guitare électrique était devenue un instrument si peu original. Écouter Marquee Moon (de Television) a été un choc pour moi. (The Edge)
La
musique peut changer le monde car elle change les gens. (Bono Vox)
La
sur-médiatisation nous a réduits à une pauvre parodie de nous-mêmes. J’ai voulu
fuir mon image positive, revenir à mes mauvaises tendances. Un peu comme La vie de Brian, des Monthy Python,
quand la foule montre leur christ du doigt : « C’est pas le
Messie ! C’est pas le Messie ! » (Bono Vox)
La
vraie violence de nos jours est une gaffe pour tout le monde. Le cœur d’une
ville toute entière peut être détruit par une simple mallette pleine d’une
connerie de bombe nucléaire. C’est ce qui fait que dernièrement la colère des
cités exprimée au travers des chansons n’est pas suffisante et paraît bien
mesquine dans le rock. Un mec qui dit : « J’ai tellement la rage
après ce monde que je vais m’automutiler » peut même prêter à rire. La
barre est beaucoup plus haute maintenant. (Bono Vox)
L’espoir
fait vivre. Je suis mort de peur devant l’avenir, mais je ne me laisse pourtant
pas gagner par le pessimisme et le cynisme. Je tire l’énergie dans la croyance
que tout a une raison, que nous sommes sur terre dans un dessein précis.
(Bono
Vox, 1983)
Le
rock’n’roll est plus truffé de contradictions qu’aucune autre forme artistique.
Les bonnes chansons sont écrites
par ceux qui vont vers où on s'éloigne de Dieu (Bono).
Les Clash était le meilleur des
groupes. Ils ont écrit le livre de règles de U2 (Bono).
Lorsque
j’ai eu 19 ans, je me suis posé cette question. Ma naissance n’est pas un acte
qui fait appel à mon libre arbitre, ma mort de même est une chose qui
m’échappe. Les deux évènements les plus importants de ma vie se font sans mon
accord ou mon désaccord. Où est la liberté ? Il n’y a pas de liberté. (Bono
Vox, 1981)
Lou
Reed est un ami et, un jour, je lui ai demandé s’il avait des conseils pour un
jeune poète. A sa manière cryptée, il a résumé sa pensée en disant :
« Casse la rime de temps en temps ». Vous savez, l’écriture de
chansons est vraiment un processus mystérieux… parce qu’on demande aux gens de
s’exposer. C’est un peu comme une opération à cœur ouvert. On cherche des
émotions vraies, brutes, et on ne les trouve pas en collant aux règles. (Bono
Vox)
Nous
sommes le punk Rock incarné. (Bono)
On est incapable de jouer les
morceaux des autres. La chanson des
Stones qu'on a essayé de jouer s'appelle Jumpin'Jack
Flash et c'était vraiment mauvais. Du coup on commencé à écrire nos propres
titres, c'était plus simple (Bono).
On
vit dans un monde où l’on côtoie des célébrités. Certaines sont amusantes ou
intéressantes, mais, en fin de compte, ce ne sont pas des héros. Les héros, ce
sont les médecins, les infirmières, les mères et les gens qui font face aux
problèmes de la vie et de la mort. Ils ne sont pas assez payés et ils
travaillent très dur. Ce sont de loin les personnes les plus importantes. (Bono
Vox)
Quand
je termine un disque, c’est comme à la fin d’une tournée, je suis habité d’une
énergie monstrueuse, dont je peine à me défaire. Cela rend la communication
difficile. Surtout en famille… Ils me fuient. (Bono Vox)
Tout le monde se dispute et après
on fait ce que je dis (Bono).
Tu mets un pantalon en cuir et il
commence à te dire quoi faire (Bono).
Un
groupe comme les Clash aurait pu devenir l'équivalent des Rolling Stones. (Bono
Vox)
Une
fois que tu as fait quelque chose pour Amnesty, tu as envie de continuer à faire des efforts. La démarche de ces gens
est concrète, pratique. Comment rester les bras croisés quand tu sais qu’il y a
partout dans le monde des prisonniers privés de leurs droits les plus
élémentaires et que tu sais qu’un processus constant d’agitation non-violente
peut parfois améliorer leur condition et quelques fois les libérer. En ce sens,
le travail d’Amnesty est positif mais que chacun se sente libre d’y contribuer.
(Adam Clayton, 1987)
Vous
savez, Imagine, la chanson de John
Lennon, c’est le thème que j’aime le moins chez lui. Et il représente pourtant
beaucoup pour moi, c’est juste que je ne crois pas qu’imaginer soit suffisant.
Il faut tout d’abord imaginer, mais ensuite il faut bâtir, avec du concret, des
échafaudages, et l’espèce d’aspect non-romantique est pour moi plus intéressant
qu’il ne l’était, disons, lorsque j’étais plus jeune, et que je pensais que le
rêve était suffisant. (Bono Vox)
Vous savez sur de longues
tournées, on entend les gens dire que leurs animaux de compagnie leur manquent.
Ça ne m'est jamais arrivé. Mais la nuit dernière mon chien a commencé à me
manquer. Ce qui est très bizarre parce que je n'ai pas de chien (Bono).
Devenir
plus grand que U2 ? Et bien, ils sont vides de toute façon. Que dit ce
grand vide à tous ces gens ? Mais,
oui, je pense que l’on peut tenir nos promesses là-dessus. (John Squire, The
Stone Roses, 1989)
Je joue pendant une heure seulement. Je quitte la scène à 20h,
20h30. Je mange, je bois, je regarde U2, puis j'ai deux jours de pause. Nous
jouons dans les meilleures villes d'Europe. Ma famille, mes enfants et mes amis
sont avec moi. C'est super. U2 est vraiment brillant chaque soir. C'est un de
mes groupes préféré (Noel Gallagher, ex-Oasis, à propos de sa première partie sur la
tournée de U2, juillet 2017).
Je
ne veux pas qu'Oasis devienne prisonnier du gigantisme des stades. J'ai
l'impression que U2 fait plus dans la logistique que dans la musique. (Noel Gallagher,
Oasis, 1997)
Je préférerais manger ma propre merde que d’aller voir ce groupe
de coincés (Liam Gallagher, à propos de U2, Twitter,
4 juillet 2017).
U2
me pète les burnes à un point qui dépasse l'entendement. Je dirais, pour
illustrer, qu'il m'est physiquement impossible d'écouter un seul morceau sans
qu'un engourdissement proche de la catalepsie s'empare de moi. [...]
L'incarnation d'un rock à (bonne) conscience en font des prototypes parfaits de
têtes à claques. Qu'on hésite de surcroît à gifler, vu que, en bons chrétiens,
ils seraient capables de tendre aussitôt l'autre joue, ces cons. (Antoine de
Caunes)
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