MENU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


  
Accueil
  
Citations par auteurs
  
Citations par thèmes
  
Citations sur la musique
  
Chanson française

  

 

 

 

 

 

Trust


Trust est un groupe de rock français, créé en 1977 et célèbre au début des années 1980. Son style est affilié au hard rock et au heavy metal traditionnel (selon les chansons). Trust est probablement le seul groupe français à avoir connu un succès international dans ce genre musical.

Biographie de Trust

Site Officiel

MySpace

 

CITATIONS

 

Aujourd'hui tout est dangereux, tout est nocif. On ne peut plus fumer, on ne peut plus rouler vite. Il faut attacher sa ceinture, il faut pas dire ça, pas écouter ça, on ne prend plus aucun risque. On meurt de toute façon hein, donc autant goûter le plus possible. La première chose qui a été claire pour nous à l’époque, c’était ça : le faire d’une manière extrême. On voulait des filles ? On avait des filles. On voulait de la came ? On avait de la came. Au début, on répétait à Argenteuil dans une petite salle pourrave, on fumait un shit davantage fait avec de la terre et du pneu qu’autre chose. C’est anormal de faire ce qu’on faisait. Mais c’est pour ça qu’on le faisait. Franchement, j’ai été pissé dans des endroits où peu de gens vont… Je souhaite à tout le monde de s’égarer. C’est important de s’égarer. C’est important de goûter. On ne sait jamais, on va peut-être aimer ça ? (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).


Avant d’avoir vu Mick Jagger, nous imaginions la Star... alors qu’en fait c’est un collégien, un type vraiment quelconque qui n’a même pas de dégaine (1977).


Ça va être dur de réussir. Par exemple notre maison de disque, et c’est certainement partout la même chose, quand nous demandons ne serait-ce que des affiches, c’est le veto. Ou alors des trucs du genre « Écoute Coco on vient de mouiller 25 bâtons sur Téléphone, il faut attendre... etc. etc.» Tu vois c’est dur. Tu as un mec comme Hergot à la promotion chez Pathé, c’est bien malheureux pour Pathé mais ce genre de mec en a rien à foutre des groupes. Par exemple on a fait un gala au Touquet un dimanche et on a reçu des affiches le lundi. C’est ça un responsable de la promotion chez Pathé... (1977).


C’est comme ces mecs qui sont aux Restos du cœur et qui demandent à des Rmistes d’acheter leurs albums pour que ces mêmes Rmistes puissent manger quoi… Je trouve ça honteux. J’ai eu la possibilité de les rejoindre mais je leur ai dit d’aller se faire enculer. J’ai eu la chance de côtoyer Coluche et franchement il a dû se retourner plus d’une fois dans sa tombe. (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).


Ce qui m’intéresse c’est de faire de la musique, voilà. Après on a eu la chance d’avoir une histoire qui tenait la route, mais c’est beaucoup de travail c’est comme tout, il n’y a pas de recette magique. On a toujours été cash et clair avec les gens, ça plaît ou pas. On n’a jamais cherché à « tortiller du cul » pour séduire ça ou ça … On a fait les choses comme on les sentait. (Bernie Bonvoisin, 2014).


Cesse de faire le point, serre plutôt les poings. Relève la gueule, je suis là, t’es pas seul. ( Antisocial)


Ceux qui disent « Ce n’est pas mon boulot de m'engager », et que t’arrives à vivre dans ce monde et qu’autour de toi personne ne te touche, faut être un sale mec. En même temps on peut concevoir que certains ne s’engagent pas par crainte de vendre moins de CD, d’avoir moins de monde à leurs concerts. Beaucoup d’artistes se « chient dessus » par crainte des retombées. La misère a toutes les formes possibles et imaginables, cette réaction en est une. (Bernie Bonvoisin, 2014).


Charlie Watts c’est vraiment le mec le plus sympa des Stones. Un jour il était dans le hall de chez Pathé et il lisait le journal à l’envers. Il était complètement défoncé. De temps en temps, il s’écroulait ou il se mettait à rire violemment. Et puis il a voulu se mettre à discuter avec notre ancien batteur et il lui a dit : « Qu’est-ce que tu fais ? ». Il lui a répondu : « Je suis batteur »... Alors Charlie s’est levé et a dit : « Non ! ce n’est pas possible, à chaque fois que je discute avec quelqu’un , il est batteur »... et il est parti (1977).


Il ne me manque qu'une seule chose, c'est du temps. (Bernie Bonvoisin)


Il n'y a rien de messianique dans ce que je fais. Je déplore juste la naissance et l'omniprésence d'un sentiment nouveau : l'absolue nécessité d'avoir de l'argent. En 1968, la révolte est passée par les idées, la prochaine passera par le ventre et là ce sera terrible. (Bernie Bonvoisin)


J'ai une bonne nouvelle, Pinochet est mort ! Il en aura fallu du temps à cette ordure, mais ça y est, il brûle en enfer ! (Bernie Bonvoisin, Zénith de Paris, 2006)


Je ne pense pas que l’explosion soit un besoin en soi. Mais en même temps le fait que les gens acceptent ce qu’ils subissent révèle quelque chose. Dans la génération de 1968, je ne sais pas si les gens ont encaissé la moitié de ce que les gens encaissent aujourd’hui. Pourtant, à l’époque, à la CGT il y avait 500 000 adhérents. Aujourd’hui, s’ils sont 10 000 dehors, ils sont au taquet les mecs. Il n‘y a plus de militantisme, plus d’engagement, les gens ne croient plus en rien à part leur bien-être, leur confort. Il me semble qu’il y avait, auparavant, quelque chose de commun, tourné vers les autres, qui a totalement volé en éclats. Alors il faudrait peut-être que les choses implosent à un moment donné pour revenir à quelque chose de plus contemplatif, parce qu’aujourd’hui on ne prend plus le temps. C’est essentiel de prendre le temps. (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).


Je suis de Nanterre et en 68, comme tout le monde, j’ai jeté mes pavés... Un jour j’ai été marqué par un fait : j’ai été, au cours d’une manifestation, en présence d’un garde mobile, d’un mec qui avait 22 ou 23 ans et cela m’a vraiment fait chier, il était devant moi avec son flingue, son bâton, ses grenades... J’ai essayé de discuter avec lui, bon le contact n’a pas été possible, il avait des œillères et tout mais voir un jeune type, borné, endoctriné.... Je me suis souvenu de cette histoire et j’ai fait le texte « Police, milice » (Bernie Bonvoisin, 1977).


Keith Moon est complètement fou. Il est vraiment perdu. Un jour il est entré dans notre studio. Il a regardé le plafond et a compté sur ses doigts. Il était en nœud pap, smoking, petite nana avec lui. Il nous a regardé et nous a dit : « Je suis désolé, je suis très fatigué, je viens de faire 3 jours dans un avion. Avez-vous un peu de dope ? » (1977).


La musique engagée aujourd’hui, les gens s’en battent les couilles. Ce qui les préoccupe c’est leur gueule. Tout ce qui est au-delà de leur nombril, ça ne les intéresse pas. On est dans un pays où on percute sur les choses que quand on se les prend dans la bouche. A côté de ça, on fait croire aux gens que tout est possible avec un ordinateur. On leur vend un bien-être, on leur dit que le bonheur c’est ça. « Tiens, mec ! T’as un iPhone, t’as un iPad, t’as un iMesCouilles ? C’est ça le bonheur, regarde les autres, tout le monde en a un, putain, t’en as pas un ? Mais qu’est-ce que tu fais ? » Et on achète la paix sociale comme ça... Moi, j’ai un téléphone qui marche au silex, qui sert à téléphoner. Et je veux pas recevoir mes mails sur mon téléphone, ça me casse les couilles ! Alors d’accord ça a un côté fabuleux mais il y a toujours une part d’ombre dans les choses… (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).


Là tu vois on est sur une grande et belle Avenue parisienne, t’as des belles boutiques et tout, et moi ça m’gêne de voir qu’il y a des mecs la nuit qui dorment devant ces magasins et qui n’ont rien. Je trouve ça anormal, ça me dérange et j’en parle comme je peux. Après c’est la conscience de chacun qui parle. Mais moi ça m’casse les couilles de voir ça. (Bernie Bonvoisin, 2014).


Le producteur Tony Visconti a dit que le vrai trou du cul du monde, musicalement, c'était la France ! Il y a d'excellents musiciens et artistes, mais on a un paysage musical lamentable. On est les rois du Mégamix. Moi, je fais de la musique, je ne me prostitue pas. Je préfère ramer dans mon coin et faire les choses que j'aime. Ce qui est important en musique, c'est la notion de respect vis à vis du public. (Bernie Bonvoisin, 1990)


Le rock est à la musique ce qu’est le théâtre à l’art d’expression, c’est quelque chose qui à la base est fait en révolte, en réaction contre un truc. Quand je monte sur scène, c’est pour vous ouvrir le front. Les deux ne sont pas incompatibles : on peut « envoyer » en terme de son et aussi avoir un cerveau entre les deux oreilles. Le rock, c'est pas nécessairement des histoires de gonzesses et des mecs qui sont tristes parce qu’on les a largués. (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).


Les zéniths on les a fait en long, en large et en travers ! Nous on veut repartir d’en bas. Ce qui est important aujourd’hui, c’est d’aller là où plus personne ne va. Les artistes majors ne viennent pas dans ces endroits là. Il y a un circuit aujourd’hui, dans des villes de grande importance, où on a installé des salles pour ça, mais on s’aperçoit qu’à 200 bornes de ces endroits là, il y a aussi des salles et des gens autour. Avec le Kollectif AK-47, mon nouveau groupe, on a joué sous un préau d’école en Savoie, 3 000 mecs étaient là. Il y avait autant de monde dehors que dedans. Si les gens viennent à nous, c’est aussi bien d’avoir la démarche inverse et d’aller vers eux. C’est un retour aux sources, il n’y a pas de raison de ne jouer qu’à Paris, Lyon ou Marseille. (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).


Leur attitude est ridicule. Ce sont de sales petits cons, des exhibitionnistes et mauvais musiciens. Quand on aime pas un groupe on se casse mais on ne reste pas seulement pour critiquer. Je pense qu'ils sont venus uniquement parce qu’ils ne payaient pas ; ils n’avaient visiblement pas écouté notre disque avant. Ce qui est tuant c’est de juger un groupe à la longueur des cheveux des musiciens ou si le guitariste joue plus de trois accords. Les mecs de Métal Urbain nous ont traités de hippies ou de vieillards. Je crois quand même qu’il y a beaucoup de jalousie dans leur attitude (à propos de Métal Urbain, 1977).


L’idée des chœurs à la fin d’Antisocial, c’est une idée qu’a eue Bon Scott. (Bernie Bonvoisin, Interview radio Septembre 1982)


Même les musiciens rocks français ne forment pas une famille, c’est chacun pour soi... (Bernie Bonvoisin, 1977).


Notre influence musicale va des New York Dolls à Aerosmith et à tout ce qui nous branche dans la musique. Pour nous le mouvement punk est quelque chose d'important mais nous ne nous arrêtons pas uniquement au côté mode, vestimentaire ou frime. Nous essayons de faire une synthèse entre l’acquis du rock de ces dernières années et la violence des paroles des groupes punks actuels. Il est absurde de copier, à l’instar de Métal Urbain, les Pistols ou autres. Nous avons essayé de trouver une originalité (1977).


Nous avons été, dans l’ensemble, assez déçus par Mick Jagger et Keith Richards... par contre les autres sont humainement sympas et le contact a été plus amical. Il faut quand même reconnaître que Richards est le même dans la vie que sur scène. Il n’y a pas une once de frime dans son image, c’est vraiment la même gueule, le même mec qui se défonce... (1977).


Nous on est tombé dans un mouvement, le mouvement punk, dans un espace vierge où les majors prenaient le temps de « développer » les artistes. On pouvait faire un ou deux albums sans que ce soit un succès commercial et en faire un troisième malgré tout, développer des carrières. Aujourd’hui, vous arrivez, vous avez un mois pour installer votre titre, sinon tu dégages. (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).


Nous, quand on a débarqué sous Giscard, c’était une France à la trique, ça rigolait pas. Il y avait le SAC (le Service d'action civique), c’était une époque très très chaude. Mais on y est allé quand même quoi. Aujourd’hui, les jeunes qui font de la musique, ils choisissent de faire une carrière donc ils sont lisses, ils sont propres, ça déborde pas. Nous, on avait un cliché en tête : c’était sexe, drogue et rock'n’roll. Et on l’a appliqué comme une méthode. Aujourd’hui, on demande aux « artistes » de se tenir à carreau parce que si ça marche, c’est beaucoup d’argent. Faut fermer sa bouche, prendre son oseille et voilà. Et surtout, il y a de moins en moins d’artistes et de plus en plus de produits. La problématique, elle est là. On est dans un monde où il faut faire des morceaux de 3 min 30 sinon on ne vous passe pas à la radio ou pas en entier. Pour moi c’est non, va te faire enculer, le morceau il est comme ça, pas autrement. Et puis les jeunes, ils écoutent quoi ? Maître Gims ? C’est à dire des gens qui sont incapables de construire une phrase, d’aligner trois mots ! C’est aussi quelque chose de culturel : en tant qu’ado, j’ai grandi dans une queue de comète où il y avait du lourd : le Che, les luttes à l’étranger, j’ai grandi à côté de la fac de Nanterre, les mecs avaient une conscience politique. Aujourd’hui, être engagé, j’ai la sensation que c’est comme avoir une maladie ou quelque chose de sale… (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).


On a basculé dans un nouveau monde, dans des choses consommables, des produits. Ce qui était important avant, c’était ce qu’on était ; aujourd’hui c’est ce qu’on a. Peu importe ce que tu fais, on s’en bat les couilles mais faut que ce soit rentable. On est tombé dans la culture du néant, dans la néantissitude, dans les machines à rien, les gens qu’ont rien à vendre. « Star » d’un coup, c’est devenu une insulte. A partir du moment où les majors se sont mises à la botte des médias, ça a changé un rapport de force, on est rentré dans une autre vista du truc. Aujourd’hui, ce qui compte c’est d’être connu, de faire de l’oseille. S’impliquer dans les choses, c’est prendre des risques, de vendre moins de DVD, moins de CD… (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).


On me dit souvent que je suis un chanteur engagé. Je réponds non, je ne suis pas un chanteur engagé. Ce qui serait intéressant, ce serait plutôt de demander à ceux qui ne sont pas engagés pourquoi ils ne le sont pas. On pose la question dans le mauvais sens. (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).


Pour être un politique il faut avoir été opéré de la honte. (Bernie Bonvoisin)


Pour les textes, nous essayons de coller à la vie de tous les jours, à se baser sur des faits réels. Par exemple « Bosser huit heures » : nous étions dans un café et on a vu les types courir pour aller bosser. Dans un autre, je raconte l’histoire de mon père qui bossait et qui est au chômage. Il était syndiqué, cadre tout et tout, il est allé trouver le syndicat qui l’a envoyé chier, il n’a plus qu’à se laisser crever, personne n’en a rien à foutre, c’est dégueulasse. Ce qui est dramatique c’est que beaucoup de mecs sont concernés, mon père n’est pas seul dans ce cas , il faut mobiliser la conscience collective (Bernie Bonvoisin, 1977).


Rotten ce n’est pas seulement une image, c’est un mec qui a vachement de choses à dire. C’est un mec vachement important et sincère (1977).


Si le but de ta vie c’est de finir ton cul posé chez Michel Drucker, bon bah tant pis, chacun sa forme de misère... (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).


Tout ce que je traverse me bouleverse. Tout ce que je fais a un fond politique. Tout n’est pas politique, mais moi je vis dans un monde, dans une société, je vois des choses autour de moi et je ne comprends pas comment on peut ne pas être touché par ce qui se passe ou par ce que l'on voit. Quand je vois des dizaines de mecs qui dorment dans des encadrements de boutiques, ça me casse les couilles ! J’ai un très bon train de vie, je suis heureux, je vis bien mais ça me casse les couilles ! Et en tant qu’artiste, j’ai le privilège d’avoir par moment des espaces pour exprimer mon truc. Je le fais parce que c’est important. C’est une nécessité. C’est pas parce que le monde est comme ça qu’il faut l’accepter et s’y plier. (Bernie Bonvoisin, Marianne, 2014).

 

 

 

 

 

 

 

Accueil - Citations par auteurs - Citations par thèmes - Citations sur la musique - Contact