En réalité on avait splitté depuis deux semaines. Personne ne l’a
dit pendant le concert, mais je savais que c’était terminé. C’était un
soulagement à l’époque. (Richard Lloyd)
J’aime imaginer que je suis invisible. Malheureusement,
l’industrie musicale ne fonctionne pas comme ça. (Tom Verlaine)
Je
ne crois pas que le split était dû à quoi que ce soit. Si on me l’avait
demandé, je serais resté, pourtant je suis content d’avoir arrêté. (Richard Lloyd)
Je ne me rappelle pas avoir porté le tee-shirt « Please
Kill Me », mais je me souviens avoir forcé Richard Lloyd à le porter.
J'étais bien trop lâche (Richard Hell, Please Kill Me : L'histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs par Legs Mc Neil et Gilian Mc
Cain, 2006).
Richard Hell s'était fabriqué un tee-shirt qui disait
« Please Kill Me », mais il ne voulait pas le porter. J'ai dit :
« Je vais le porter, moi. » Alors, je l'ai mis quand on a joué au
Max's à Kansas City et, après le concert, ces gamins se sont pointés vers moi.
Ces fans m'ont jeté ce regard vraiment psychotique - ils ont regardé aussi
profond qu'ils ont pu dans mes yeux - et ils ont demandé : « T'es sérieux
? » Puis, ils ont poursuivi : « Si c'est le cas, on se fera un
plaisir de t'obliger, parce qu'on est tes plus gros fans ! » Ils
n'arrêtaient pas de me mater, avec ce regard sauvage, et je me suis dit :
« C'est la dernière fois que je porte ce tee-shirt. » (Richard Lloyd,
Please Kill Me : L'histoire
non censurée du punk racontée par ses acteurs
par Legs Mc Neil et Gilian Mc Cain, 2006).
Je ne parle pas de Television. Ça ne m’intéresse pas. (Tom
Verlaine)
—
Je ne peux pas signer ce groupe. Ce n’est pas de la musique terrestre. (Ahmet
Ertegun, Atlantic)—
J’ai pris ça comme un compliment. (Richard Lloyd)
Je
me suis senti trahi. Non seulement Verlaine était mon meilleur ami, mais
j’avais autant contribué que lui à rendre le groupe pertinent. Il est allé
au-delà du manque de tact pour plonger dans la pire condescendance aveugle et
narcissique et la méchanceté tordue. (Richard Hell)
Jouer est une catharsis totale, physiquement et mentalement. Je me
lâchais. Tom me demandait d’arrêter de bouger. Il disait qu’il ne voulait pas
que les gens détournent leur attention quand il chantait. (Richard Hell)
Le
rock’n’roll, c’est essayer de convaincre les filles de payer pour être à vos côtés. (Richard Hell, 1983)
L'idéal
punk est si ambitieux qu'il ne peut être réalisé. Il a une telle intensité
qu'il est obligé de vous détruire. (Richard Hell)
Lloyd
est devenu l’élément stable qui permettait beaucoup d’interaction, mettait de
l’huile dans la mécanique et faisait en sorte qu’on ait l’air d’un groupe de
rouages intéressants en train de tourner. (Fred Smith, ex Blondie)
Non, je n'ai jamais aspiré
à devenir un musicien, je le suis par défaut. (Richard Lloyd)
Tom
Verlaine ne voulait pas enregistrer mes chansons. Je n’étais plus qu’une ombre.
(Richard Lloyd)
Un
jour un type m'a dit : "mince les gars, vous sonnez comme
Stravinski". Alors je suis allé acheter trois albums de Stravinski à un
dollar pièce et je n'ai toujours aucune idée de ce que ce gars voulait dire. (Tom Verlaine)
J’ai une haine totale pour des
groupes comme Television et Talking Heads, c’est de la Pop Musique, ce n’est
pas du Rock’n’Roll. Le Rock c’est le truc le plus merveilleux, le plus fragile,
n’importe qui ne devrait pas avoir le droit de jouer du Rock, parce que ça a
donné King Crimson en 69, ça a donné Television en 76 (Patrick Eudeline, Asphalt Jungle, 1977).
Je
ne faisais pas encore partie de Blondie quand j'ai vu jouer Television au CBGB.
C'était génial de voir à quel point ils jouaient mal. J'ai compris qu'il y
avait de l'espoir pour moi en tant que musicien. (Gary Valentine, Blondie)
La
guitare électrique était devenue un instrument si peu original. Écouter Marquee Moon a été un choc pour moi. (The Edge, U2)
La
musique qui me fait le plus penser à New York serait Television et Patti Smith.
(The
Feelies)
Les
drogues n’étaient pas notre truc au début, à aucun d’entre nous, les Ramones et
Richard Hell inclus. D’abord, on était trop fauché ! Et puis, on ne
voulait pas de ça, on avait ce gimmick volontariste : Hey, on est des
punks, pas des effondrés, une bière ou deux… ou dix, d’accord, mais pas de ça
chez nous. (Deborah Harry, ex Blondie, 1989)
Tom
Verlaine a un jeu de guitare qui ressemble au cri d’un millier d’oiseaux bleus.
(Patti Smith, Rock Scene)
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