J'ai dit quelque part qu'il ne
suffisait pas d'entendre la musique, mais qu'il fallait encore la voir.
Je considère la musique par son essence, impuissante à exprimer quoi que ce soit : un sentiment, une attitude, un état psychologique, un phénomène de la nature, etc. L'expression n'a jamais été la propriété immanente de la musique. La raison d'être de celle-ci n'est d'aucune façon conditionnée par celle-là. Si, comme c'est toujours le cas, la musique paraît exprimer quelque chose, ce n'est qu'une illusion et non pas une réalité. C'est simplement un élément additionnel que, par une convention tacite et invétérée, nous lui avons prêté, imposé, comme une étiquette, un protocole, bref une tenue et que, par accoutumance ou inconscience, nous sommes arrivés à confondre avec son essence (Chroniques de ma vie, Tome I, 1935).
La mélodie est le chant musical d'une phrase cadencée.
La musique est un art du temps.
La radio diffuse à toute heure. Elle dispense l'auditeur de tout autre effort que celui de tourner un bouton. Or le sens musical ne peut se développer sans exercice. En diffusant toujours davantage on n'obtient souvent pour résultat que d'en faire perdre l'appétit à ceux-là mêmes dont elle voulait éveiller l'intérêt et développer le goût.
Le seul véritable commentaire d'un morceau de musique est un
autre morceau de musique (Souvenirs sur Igor Stravinsky de Charles Ferdinand Ramuz, 1929).
Oui, oui, vous
jouez très bien. Mais moi, quand je joue, j'aime.
Trop de
morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin.
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