Au régiment, si par hasard vous êtes tambour, même sur l'ordre du colonel, ne vous avisez jamais de battre la générale.
Avant
d'écrire une oeuvre, j'en fais plusieurs fois le tour, en compagnie de
moi-même.
Certains,
jeunes gens, sont bien vieux pour leur âge.
Conseil : Ne respirez pas sans avoir, au préalable, fait bouillir votre air.
En Art,
j'aime la simplicité ; de même en cuisine.
Il est
mauvais de se noyer après manger.
Il faut éviter qu'une idée de derrière la tête ne vous descende dans le derrière.
Il ne
suffit pas de refuser la Légion d'Honneur ; encore faut-il ne pas la mériter !
Il n'y a pas d'école SATIE. Le Satisme ne saurait exister. On m'y trouverait hostile. En art, il ne faut pas d'esclavage.
Je suis venu au monde très jeune dans un monde très vieux.
L'expérience est une des formes de la paralysie.
Le piano,
comme l'argent, n'est agréable qu'à celui qui en touche.
Les pianos, c'est comme les chèques : ça ne fait plaisir qu'à ceux qui les touchent.
L'homme est
un pauvre être mis sur cette terre pour embêter les autres hommes.
Méfions-nous
de l'Art : il n'est souvent que de la Virtuosité.
Moi, pour la modestie, je ne crains personne.
Monsieur et cher ami, vous n'êtes qu'un cul, mais un cul
sans musique (au critique musical Jean Poueigh).
Nous savons
que l'Art n'a pas de Patrie, le pauvre... Sa fortune ne le lui permet pas.
On a bien
le temps d'être dans un cimetière.
Pourquoi
l'argent n'aurait-il pas d'odeur, lui qui peut tout avoir ?
Quand
j'étais jeune, on me disait : « Vous verrez quand vous aurez cinquante ans ».
J'ai cinquante ans, et je n'ai rien vu.
Quiconque habite une tour est un touriste.
Si la musique ne plaît pas aux sourds, même s'ils sont
muets, ce n'est pas une raison pour la méconnaître (Écrits, 1977).
Si vous
voulez vivre longtemps, vivez vieux.
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