À part les basiques, je ne sens aucune sorte de révolte dans la
musique d’aujourd’hui. C’est un produit de consommation courante (Mick
Farren, ex-The Deviants, Vapeur Mauve n°7, 2009).
Anti-chapelle, on l’est vraiment. Dès que les choses se resserrent, que les murs s’érigent, que les cloisons deviennent un peu trop solides, cela devient problématique. (Bertrand Cantat, Noir Désir)
Avant
de vouloir faire la révolution pour les autres, faites d'abord la révolution
dans vos têtes. (John Lennon)
Beaucoup de gens veulent changer le
monde mais ils ne veulent pas se changer eux-mêmes. La révolution commence chez
toi, dans ton cœur, dans ton refus de compromettre tes propres convictions. Je
crois que nos plus grands ennemis sont l’apathie et le cynisme qui ont mis le
collet sur notre génération (Bono Vox, U2, 1983).
De
temps en temps, de vilains petits canards inattendus s’infiltrent dans le
système et y mettent un joyeux bordel. Cela dure un certain temps et tout le
monde y croit très fort, jusqu’à ce que les grands patrons remettent les choses
en place, écrabouillant ces agitateurs, d’une façon ou d’une autre, souvent à
coups de dollars, et tout rentre dans l’ordre, non ? (Kurt Cobain,
Nirvana)
Depuis le début, un seul but : la subversion, sans aucun
compromis ! (Métal Urbain, 1977).
Généralement
les révoltes résultent d’une épidémie, d’une guerre ou de la famine. Il faudra
que ce soit violent pour mettre un système différent. A beaucoup d’occasion, il
est préférable de ne pas user de violence... mais face à Hitler, il ne faut pas
discuter mais agir. (Justin Sullivan, New Model Army, 1990)
I wanna be anarchy, I wanna be anarchy, oh what a name, I wanna be
anarchist, Get pissed destroy ! (The Sex Pistols)
Il n'y a pas de poésie sans provocation. Je m'insurge tout le
temps. Ma révolte n'est pas contre l'homme, mais contre ses mauvais côtés. Je
suis un pessimiste rêveur ! (Hubert-Félix Thiéfaine, Jours d'orage de Jean Théfaine, 2011).
Il
n’y a plus de rébellion dans le rock, c’est devenu en trente ans une culture de
masse alors qu’avant, cela correspondait à un véritable mouvement et à une certaine attitude, voire à un certain
détachement. Si ma musique provoque un certain déséquilibre, voire une sorte de
danger, cela ne signifie pas pour autant qu’on est des rebelles sans foi ni
loi. Aujourd’hui on est là pour passer un bon moment, jouer quelques chansons
et boire un coup. (Franck Black, ex, Pixies, 1993)
Il y a deux sujets sur lesquels les gens ne peuvent pas tomber
d'accord, c'est quand on parle de Palestine ou de corrida (Renaud, après avoir
été hué par le public nîmois pour son nouveau tatouage anti corrida, juillet
2017).
J'ai fait
onze jours de prison pour avoir « troublé la paix », alors que j'essayais
de troubler la guerre (Joan Baez).
J’ai le potentiel pour commettre des actions d’une violence
terrible, mais je choisis de ne pas le faire. J’admire inconditionnellement
Gandhi, la résistance passive. La violence n’est pas nécessaire, elle n’offre
pas de solutions. Mais quand elle se manifeste, il faut s’interroger sur ce qui
l’a provoquée. Si quelqu’un assassine ma mère, je vais employer la violence, ce
sera là où ma résistance pacifique s’arrêtera (John Lydon, PIL, 2014).
J’ai
pris l’habitude de n’en faire qu’à ma tête. J’ai grandi sans père, ni mère.
Personne n’avait beaucoup d’autorité sur moi. J’ai grandi dans le ghetto avec
les autres jeunes. Une tête de mule quoi. Je n’obéissais à personne. Mais on
avait aussi nos qualités ; entre copains on ne se laissait jamais tomber.
(Bob Marley)
J’ai
toujours été attiré par tout ce qui parlait de révolte contre l’autorité. Celui
qui se réconcilie avec l’autorité se met à
en faire partie. J’aime les idées qui parlent de détruire ou de
renverser l’ordre établi. Je m’intéresse à
tout ce qui traite de la révolte, du désordre, du chaos, et surtout aux
activités qui semble n’avoir aucun sens. Cela me paraît être le chemin vers la
liberté. La liberté extérieure est la voie qui mène à la liberté intérieure.
(Jim Morrison, 1971)
J’estime qu’on ne peut pas censurer
l’imagination, c’est un combat que j’ai envie de livrer (Brian Warner, Marilyn
Manson).
J'étais le seul chez qui il
restait un fond d'anarchie. (Sid Vicious, The Sex Pistols)
Je déteste la promiscuité, les règles. Toute la société actuelle
est un hymne à la loi, aux règlements (Jacno, Longueur d’Ondes, 2006).
Je
dois parler des choses qui me révoltent, et si c'est dogmatique ou négatif, et
bien tant pis : personne ne peut me faire taire. (Kurt Cobain, Nirvana)
Je n’ai jamais aimé que l’on me dise quoi faire. C’est l’une des
raisons pour laquelle j’ai arrêté l’école. Donnez-moi quelque chose à
assembler, je ne regarderai pas la notice de montage, j’essayerai de me
débrouiller seul. C’est pour ça que j’aime les meubles Ikea (Dave Grohl, Foo Fighters).
Je
n’ai jamais été particulièrement destroy ! Sauf à une période de ma vie,
parce que le bistrot, c’était ma famille. Mais je suis un garçon très sage. Je
ne suis rebelle que dans mes chansons. Et quand il faut se battre contre
l’injustice. (Renaud)
Je ne suis pas quelqu’un de
pessimiste. Mélancolique peut-être, réaliste sûrement. Je ne suis pas un
révolté mais j’essaie de faire bouger les choses par le témoignage. C’est la
société qui ne me plaît pas, je ne me sens pas en phase (Damien Saez).
Je ne vais pas changer mon look ou ma façon de penser pour me
conformer à quoi que ce soit. J’ai été un freak toute ma vie et je vais
continuer à vivre comme ça (John Lennon).
Je
ne voudrais surtout pas que la rébellion devienne mon fonds de commerce. (Manu
Chao)
Je suis pire qu'un bourricot. Quand
je ne veux pas, je n'avance pas, tu peux me donner des coups de bâton. J'en
suis pas arrivé maintenant à cette étape de ma carrière pour commencer à faire
des trucs que j'ai pas envie de faire. Même quand on bouffait de la merde et
que c'était l'époque des vaches maigres, on n'a jamais fait de concession,
alors ce n'est pas maintenant que je vais commencer à en faire, ça serait
ridicule (Manu Chao).
Je
suis un révolté de naissance et les raisons de l’être ne manquent pas vraiment.
Mais je m’expose moins qu’à une certaine époque, c’est vrai. J’ai reçu pas mal
de coups dans la gueule, suite à mes engagements. J’en ai donné, aussi. A
droite, pas mal, mais même à gauche. Néanmoins, ça ne m’empêche pas de
continuer à mener des combats pour quelques causes qui me tiennent à cœur.
(Renaud)
Je trouve ça très surprenant que certains écoutent mes chansons
depuis 50 ans sans en comprendre le sens. S’ils sont choqués, je m’en fous,
qu’ils aillent voir Katy Perry ou les Kardashians, alors (Roger Waters, à
propos d’une partie de son public qui critique son attitude irrévérencieuse
envers Donald Trump, 7 août 2017).
Je
viens d’une classe ouvrière, c’est pourquoi je peux bien voir comment Thatcher
a détruit ce pays. Donne-moi un flingue et je fais sauter les sales gueules des
jeunes conservateurs. Mais bon, je ne suis pas en train de me pointer et de
dire que j’ai toutes les solutions, parce que je ne les ai pas. (Bobby
Gillespie, Primal Scream, 1994)
L’anarchie
est un peu pour les esprits de classe moyenne, c’est une philosophie très très
stupide, ça ne résout rien et ça ne crée rien ; c’est un bolide qui mène
à l’impasse, car elle n’apporte aucune
réponse, je n’y crois pas du tout ; tu peux être un anarchiste, oui, si tu
veux devenir un personnage totalement ennuyeux. L’anarchie musicale oui. (John
Lydon, Public Image Limited, 1979)
La
liste est bien trop longue de tout ce qui m’écœure Depuis
l’horreur banale du moindre fait divers Il
n’y a plus assez de place dans mon cœur Pour
loger la révolte, le dégoût, la colère. (Renaud, Fatigué)
La lutte c’est de ne pas couper la mémoire. (Bertrand Cantat, Noir Désir)
La
révolution est une chose mécanique. Ce sont « eux » qui la
provoquent. Quand vous provoquez une révolution, vous risquez de prendre un
mauvais coup. Une révolution arrive, tout simplement. Vous la voyez se dérouler
autour de vous. La révolution continue, bataille après bataille. C’est une
révolution à l’échelle de l’univers. (Bob Marley)
La
révolution est une réaction vis-à-vis de la mort de tout ce qui est idéal et de
l’individualisme. Elle n’est pas faire pour changer la vie, mais plus pour
changer les têtes. C’est un besoin qui disparaît et c’est dommage car cela
engendre une autre vision plus romantique que l’intérêt de la réussite individuelle.
(François Hadji-Lazaro, Pigalle, 1994)
La
vraie violence de nos jours est une gaffe pour tout le monde. Le cœur d’une
ville toute entière peut être détruit par une simple mallette pleine d’une
connerie de bombe nucléaire. C’est ce qui fait que dernièrement la colère des
cités exprimée au travers des chansons n’est pas suffisante et paraît bien
mesquine dans le rock. Un mec qui dit : « J’ai tellement la rage
après ce monde que je vais m’automutiler » peut même prêter à rire. La
barre est beaucoup plus haute maintenant (Bono, U2).
Le devoir des jeunes est de contester la corruption (Kurt
Cobain).
Le monde est dans un état bizarre et il est impossible d’imaginer
ce qu’il va advenir. J’espère une nouvelle révolution quand même… (Gilli Smith,
ex-Gong, 2009).
Les anarchistes se battent avec les communistes, les trotskystes
avec les maoïstes, et les Stalinistes veulent tuer tout le monde. Quelquefois
je pense que si la révolution triomphait, je serais fusillé dans les premiers mois (Mick
Farren, ex-The Deviants, Vapeur Mauve n°7, 2009).
Les jeunes ont sans doute le
sentiment qu’ils manquent de repères, et que la Résistance en est un. Le mot
résistance est de toutes les époques. J’ai assisté il y a quelques années sur
la place d’Antraigues à une rencontre entre des centaines de lycéens et Lucie
Aubrac. Elle leur parlait sur une estrade, seule. C’était fantastique de les
voir réagir. Elle tentait de leur faire comprendre que la Résistance ce n’était
pas que des mitraillettes et des bombes, mais aussi la petite jeune fille avec
son vélo qui portait ses messages, la ménagère qui accueillait quelqu’un qui
était recherché. Et elle ajoutait qu’eux aussi, à notre époque, avaient un
devoir de résistance et que cela devait commencer par : « Ceci n’est pas
juste ! » Parler de l’histoire est important mais il faut toucher les gens
au présent (Jean Ferrat, 2004).
Les militants révolutionnaires sont en colère contre les Who
ou les Stones parce que nos chansons sont un appel à la révolte mais lorsqu'ils
viennent frapper à ma porte en disant : « Viens te battre avec nous,
camarade ! », je leur réponds : « Non, je préfère aller jouer au
golf. » Nous ne sommes pas des révolutionnaires; ce sont eux les
révolutionnaires, nous ne sommes que le miroir de leurs désirs. Ils se voient
en nous, notre rôle s'arrête là. Mais c'est déjà très important car sans nous,
ils ne pourraient survivre, et sans eux nous n'aurions pas de raison d'être (Pete
Townshend, The Who, Best, 1971).
Les révolutions ça commence
toujours bien, ça se termine toujours mal. 1789, ça devait abolir les
privilèges et les inégalités. Raté ! Mai '68, j'ai cessé d'y croire quand j'ai
remarqué qu'il n'y avait pas de manif le dimanche ! La révolution chinoise :
maintenant , ils ont tous à bouffer, mais qu'est-ce qu'ils s'emmerdent. La
Révolution d'Octobre : la Russie est libre ? Cuba, pour terminer, la meilleure
: si tu veux pas travailler, on te fout en taule. Alors, révolution, mon cul.
Tu la fais tout seul, dans ta tête. La masse a toujours tort, l'individu a
toujours raison (Renaud, 1977).
L'intégration d'un racisme devenu inconscient est bien plus
insidieuse que les insultes que j'ai entendues étant jeune (Abd Al Malik).
Ne
suis pas les règles, elles ne sont pas pour toi, elles sont pour les imbéciles et tu es un
imbécile si tu ne sais pas ça. Il faut
tricher pour survivre. (The Clash)
Ne
surtout pas fermer sa gueule quand il n'y a pas à la fermer. (Bertrand Cantat,
Noir Désir)
Nelson Mandela était déjà en prison et j’ai vite compris que la
musique me donnait l’opportunité de me battre contre le régime. C’était même
assez excitant d’écrire des textes bourrés d’allégories pour déjouer la censure
! (Ray Phiri, Télérama, 2013).
Nous respectons la créativité des Femen, bien que nous ayons
peu en commun avec elles. Le problème, c’est qu’elles font la même chose à
chaque fois, ce qui a fini par lasser les gens (Pussy Riot, 2012).
Nous sommes une génération qui a avancé des idées
importantes, et personne ne nous aide à les mettre en pratique. Je suis
pessimiste... avec l'espoir quand même ! Je suis en perpétuelle contradiction
avec moi-même. Le premier point capital est une meilleure répartition des
richesses à l'échelle mondiale. Mais sur le plan nucléaire et armement, il est
déjà trop tard. Le seul truc qu'on puisse faire, c'est lutter pour qu'il n’y en
ait pas plus. Mais la Terre est minée ! Quant à l'environnement, c’est les travailleurs qui bouffent un
beefteack tous les quinze jours, c'est les vieux qui crèvent sans pouvoir
s'acheter un fruit quand on les jette à la tonne, c'est Ie père de famille qui
se retrouve au chômage et qui en perd sa dignité, c'est à eux qu'il faut
penser. C'est pour ça que j’ai l'air d'une « écorchée vive » : la souffrance
des petites gens, ça me déchire. Tous les matins, je passe deux heures à lire
la presse. Déjà ma journée est foutue. C'est trop dur. Trop dur ! (Catherine
Ribeiro, 1977).
Négligez
leur autorité de suce-boules, rejetez leur morale bidon, foutez l'anarchie et
détruisez vos valeurs, causez le plus de chaos et de destruction possible, mais
ne les laissez pas vous prendre vivant. (Sid Vicious, Sex Pistols)
Origin Of Symmetry n’est pas
sorti aux USA, car notre label pensait qu’il n’était pas assez accessible pour
le public de là-bas. Notre maison de disques voulait qu’on enregistre de
nouvelles chansons plus commerciales pour pouvoir le sortir. On leur a
gentiment dit qu’ils pouvaient aller se faire foutre (Matthew Bellamy, Muse).
Quand
un type m’interpelle en me demandant comment on fait la révolution, je lui
dis : « Commence par faire le ménage autour de toi, mec, tu es sûr
que tu traites bien ta femme ? Méfie-toi des grands discours qui se
terminent mal, commence par faire la révolution dans ton quartier avec des
projets concrets que tu pourras réaliser. » (Manu Chao)
Réagir est d’autant plus important que tout est fait pour que chaque velléité de résistance soit étouffée (Jean Ferrat, 2004).
Rien
ne vaut une bonne émeute. (Billie Joe, Green Day)
Sans m'en douter, j'avais entrepris une révolution symbolique. Avec moi, les chaînes ne représentaient plus l'esclavage de l'homme noir, mais un signe de pouvoir et de sexualité, une affirmation de soi (Isaac Hayes).
Sans
transgression de la norme, il n'y a pas de progrès possible. Mais avant de
chercher à transgresser efficacement, on doit au moins s'être familiarisé avec
la règle, avec la norme dont on veut s'écarter. - Frank Zappa
Si
j’avais été un chanteur français de rock, je suis sûr que le groupe aurait été
très impliqué dans la récente révolution dans ce pays (1968). - Mick Jagger, The Rolling Stones.
Tandis que je me révoltais, de concert avec des milliers d’autres gamins, contre ce qu’ILS étaient en train de NOUS faire, j’avais le sentiment d’appartenir à une famille… Je regardais les Gorgeous Hollywood Boys renverser un bus, j’applaudissais les vandales depuis mon lieu d’observation sur le goudron de Sunset Boulevard. En contemplant Sonny et Cher bras dessus bras dessous, avec leurs pattes d’éléphant à pois assortis et leurs gilets en fausse fourrure, je me suis rendue compte que nous étions une seule force parfaitement dans le coup, avec un seul énorme cœur qui bat. - Pamela Des Barres, groupie.
Tu parles de révolution, bien, c’est parfait / Mais que feras-tu quand l’heure viendra ? / Seras-tu l’un de ces gros bras brandissant sa mitraillette ? / Parleras-tu de liberté quand le sang commencera à couler ? / La liberté n’a aucune valeur si la violence est le prix à payer / Je ne veux pas de ta révolution / Je veux l’anarchie et la paix. - Crass
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