Dee
Dee était charmant, avait envie de faire plaisir et se montrait très créatif
avec la réalité. C’est sans doute ce qui lui a permis d’écrire de si bonnes
chansons. (Tommy Ramone)
God Bless George Bush.
(Johnny Ramone)
Iggy
avait l'air très énervé. Il était vêtu d'un simple caleçon et entièrement
couvert de peinture argentée. La peinture lui barbouillait tout le corps, même
les cheveux. (...) Iggy a jeté un regard sur l'assistance et à il dit :
"Vous me rendez malade !" Et il a vomi. (Dee Dee Ramone)
Il faut bien comprendre que ce que nous faisons demande une énorme concentration. Les Sex Pistols étaient abominables sur scène. Pas du tout professionnels, nuls ! Après un de leurs concerts, Johnny Rotten est venu me voir. "Qu'est-ce-que t'en penses ?" il me demande. Et je lui ai répondu : "Les mecs, je trouve que vous puez". Il m'a dit : "parce que vous, vous puez pas ?". (Johnny Ramone, 1979)
J'ai toujours pensé que les Rolling Stones étaient les mieux
sapés de tous (Dee Dee Ramone).
J’ai
vu Johnny frapper Joey une fois. Joey avait oublié chez lui un truc sans
importance, je ne me souviens même plus quoi. Mais Johnny était si enragé qu’il
l’a cogné. Ce n’était qu’un coup de poing dans le bras, rien à voir avec ce
qu’il mettait à Dee Dee, pourtant, j’étais choqué. Qui pouvait frapper
Joey ? C’était comme de battre un infirme. (Tommy Ramone)
Jeffrey
était toujours planté là, à rôder. Il était quasi muet. C’était un batteur
plutôt médiocre, mais il avait une
énorme batterie bleu pâle avec deux grosses caisses qui semblaient plus grosses
que celle de Keith Moon. On aurait tous mené une vie à peu près correcte sans
les Ramones, mais je ne suis pas sûr que ça aurait été son cas. (Tommy Ramone)
Nous
sommes anti russes. C’est une affaire tout à fait personnelle. A Los Angeles,
il y a un tas de communistes. Ils affirment que leur doctrine est bonne pour
notre pays parce qu’il y a un taux croissant de pauvreté. J’ai rien contre ces
gens là à partir du moment où ils
haïssent les russes autant que moi. Nous ne sommes pas un groupe politique.
(Johnny Ramone, 1980)
Nous
sommes le plus célèbre groupe inconnu du monde.
Plus
c'est simple, plus ça sonne. (Johnny Ramone)
Sid never meant any harm, he
shot some dope into his arms.
Toutes
ces filles qui papillonnaient autour des groupes glitter au Max's étaient
redoutables. Elles bossaient toutes dans des salons de massage - une industrie
florissante à New York à cette époque. Tu rentrais là-dedans, soi-disant pour
te faire masser, mais en fait, c'était pour une branlette ou une pipe. Et
toutes tes copines bossaient dans ces salons, à "faire des massages"
toute la journée. (Dee Dee Ramone)
J’ai
vu l’un de leurs premiers concerts. Ça donnait quelque chose comme « 1-2-3-4
BRRAAAGAWGGH ! ». Un genre de rugissement. Puis l’un d’entre eux
cassait une corde et ils sortaient de scène. Ils revenaient
« 1-2-3-4 » et la même chose se reproduisait. On était là à se
marrer. Pourtant la musique était d’une intensité incroyable. C’était ce que
j’avais vu de mieux depuis les Stooges. Ça a changé ma vie. (Alan Vega)
Les
Ramones enviaient peut-être le don des Pistols pour l’autodestruction, mais ils
ont pigé vite fait qu’ils devraient passer le reste de leur vie sur la route.
(Danny Fields, manager)
Linda
Rondstadt est venue voir les Ramones. Elle a filé en se bouchant les oreilles.
(Hilly Kristal, fondateur du CBGB)
Ma fille adorait « Blitzkrieg Bop » des Ramones. Alors
que ses amis écoutaient d’horribles productions FM, elle allait dans l’étagère
à disques et choisissait toujours d’écouter les Ramones. Je crois que c’est
comme les Beatles, leur musique avait quelque chose d’enfantin dans le rythme
et la répétition des paroles (il chante : « Eh, oh, let’s go ! »), qui lui
rappelait des comptines. Je me souviens d’elle chantant à tue-tête dans la
maison (Thurston Moore, ex-Sonic Youth, Télérama,
2015).
Qui aurait pu imaginer que Johnny, Joey, Dee Dee et Tommy, les
quatre membres originaux des Ramones, pouvaient tous disparaître ? Eux qui
étaient l'emblème de la puissance juvénile éternelle ! C'est flippant d'y
penser. Mais peut-être que leur mort n'a fait que renforcer la valeur
artistique du punk ? (Thurston Moore, ex-Sonic Youth, Télérama, 2015).
Si
un martien débarque sur Terre et qu’il me demande : « Qu’est-ce
que c’est le rock’n’roll ? » Je lui fais écouter les Ramones. (Frank
Black, ex, Pixies, 1993)
Souvent,
les gens les détestaient. Mais à chaque concert, il y en avait qui tombaient
amoureux des Ramones. Si une personne était sous le charme dans l’Oklahoma, la
fois suivante, ils seraient deux ou trois. C’était des pionniers et des
explorateurs. (Arturo Vega, directeur artistique)
Tout
chez eux, leur allure, leur musique, leur attitude et leurs chansons était
parfait. Le concert s’est achevé en onze minutes et demie. J’étais ébloui.
(Danny Fields, manager)
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