À la maison j'ai un sens de l'humour très puéril et
juvénile (Thom Yorke).
Que fait Thom Yorke dans la vie ? Il geint (Légende d’une photo
de Radiohead sur le New Musical Express,
1997).
Cette photo nous a suivis et a défini notre image pendant deux
ans. Je dois être sensible, car j’en suis resté blessé pendant des années (Thom
Yorke).
Être dans un groupe te fait
retomber en enfance et te force à y rester (Thom Yorke).
J'ai l'impression que parfois
tout ce que font les œuvres caritatives c'est nettoyer les traces de sang.
C'est dommage (Thom Yorke).
J’ai toujours eu une voix mélancolique. Ça en devenait
frustrant, je ne me sentais pas capable d’écrire des chansons qui sortiraient
de ce registre. J’ai donc employé toute mon énergie sur OK Computer pour trouver d’autres voix. Celles de « Paranoid
Android » ou « Karma Police » appartiennent, par exemple, à
d’autres personnages, même si tout le monde ne s’en aperçoit pas (Thom Yorke, 1997).
Je n'ai pas peur que les ordinateurs
conquièrent le monde (Thom Yorke).
Je
n'écris pas de chansons joyeuses. Cela dit, les émotions ne sont pas définies
comme joyeuses et tristes, n'est-ce pas ? À moins que vous ne soyez dans la
pub. (Thom Yorke)
Je pense qu'aucun artiste ne peut
prétendre avoir accès à la vérité ou une version authentique d'un événement.
Mais évidemment ils ont des moyens légèrement meilleurs à leur disposition
puisqu'ils ont leur art pour amplifier tout ce sur quoi ils veulent écrire. Ils
ont la musique (Thom Yorke).
Je pense que la chose la plus
importante dans la musique, c'est le fait qu'elle serve d'échappatoire (Thom
Yorke, Radiohead).
Je sais que je suis paranoïaque
et névrotique, j'ai construit ma carrière là-dessus (Thom Yorke).
Je suis allé dans une école pour
garçons et je ne m'étais pas rendu compte que la plupart des garçons
rejoignaient des groupes de musique pour se faire des filles. Je n'étais pas
vraiment focalisé là-dessus comme la plupart des gens l'étaient (Thom Yorke).
Les gens responsables, globalement,
sont des dingues, et à moins qu'on ne fasse quelque chose à ce sujet, ils vont
nous priver d'un futur (Thom Yorke).
On
a tous une Spice Girl en nous. (Colin Greenwood)
Parfois la plus jolie chose à faire
avec une guitare c'est simplement de la regarder (Thom Yorke).
—
Pensez-vous à votre célébrité et à tout ce que vous avez accompli ? —
Ouais tous les jours en changeant les couches de mon gamin. Je lui dit "ah
non je peux pas mettre les mains dans ta merde je suis trop célèbre pour ça."
(Thom Yorke)
Quelqu'un doit dire la vérité
mais ça ne devrait pas être mon job (Thom Yorke).
Si on en arrive à une situation
où les gens se mettent à brûler nos disques, et bien allons-y. C'est tout le
but. Le crépuscule est tombé. Nous sommes dans les ténèbres. C'est déjà arrivé,
il suffit de se renseigner sur l'histoire... (Thom Yorke).
AFFAIRE DU CONCERT A TEL AVIV |
Plusieurs musiciens et autres artistes, dont Thurston Moore, Roger Waters,
Tunde Adebimpe, Robert Wyatt, Ken Loach et Young Fathers (entre autres) ont
signé une lettre ouverte via Artists For Palestine pour demander urgemment à
Radiohead de ne pas jouer le 19 juillet au Park Hayarkon de Tel Aviv. Extrait
de la lettre : « Nous aimerions que vous repensiez à cette date,
parce que jouer en Israël signifie jouer dans un pays où, comme le confirme le
porte-parole des Nations Unies, un apartheid a été imposé au peuple palestinien. »
Radiohead doit décider s’il s’oppose aux opprimés ou à
l’oppresseur (Ken Loach, The Independant,
11 juillet 2017).
Jouer dans un pays ne veut pas dire cautionner son gouvernement.
Nous avons joué en Israël pendant plus de 20 ans avec des gouvernements
successifs, certains plus libéraux que d’autres. Comme en Amérique. Nous ne
soutenons pas plus Nétanyahou que Donald Trump, mais nous continuons à jouer aux
Etats-Unis (…) La musique, l’art, consiste à franchir les murs et non pas en
construire (Thom Yorke, en réponse à Ken Loach qui a appelé à boycotter Israël pour
dénoncer l’occupation des Territoires palestiniens, Twitter, 11 juillet 2017).
Ils ont soutenu les droits de l’homme ailleurs, mais lorsqu’il
s’agit de la lutte palestinienne pour la liberté, la justice et l’égalité, ils
ont ignoré obstinément nos appels, aidant ainsi la machine de propagande
israélienne à dissimuler son déni de nos droits (Omar Barghouti, un des
responsables du mouvement BDS (Boycott Desinvestissement Sanctions), à propos
de Radiohead).
C’est vraiment gênant que des artistes que je respecte pensent
que nous ne sommes pas capables de prendre une décision morale par nous-mêmes
après toutes ces années (Thom Yorke, Rolling
Stone, juin 2017).
Je ne suis pas d’accord avec l’interdiction culturelle, pas du
tout, signée par J.K. Rowling, Noam Chomsky et bien d’autres… Il y a dans cette
liste des gens que j’admire, comme par exemple le réalisateur Ken Loach, que je
n’aurais jamais imaginé me dire comment et où travailler. Ce dialogue public
qu’ils ont engagé ne parle que de bien ou de mal, et j’ai un problème avec ça.
Je n’apprécie pas du tout que, plutôt d’en discuter de personne à personne,
cette lettre me soit arrivée publiquement. Je trouve que c’est un manque de
respect de penser que nous ne sommes pas suffisamment informés ou réfléchis
pour prendre nos décisions nous-mêmes. C’est condescendant à l’extrême. C’est
blessant, et je ne comprends pas pourquoi jouer un concert ou faire une lecture
à l’Université serait un problème pour eux (Thom York, Rolling Stone, juin 2017).
Réponse de Roger Waters dans Rolling Stone :
J’ai lu l’interview de Radiohead dans le Rolling Stone Magazine,
et je pense qu’une réponse est nécessaire parce qu’il ne raconte pas toute
l’histoire. J’ai essayé de le joindre à plusieurs reprises. Le 12 février, espérant entamer une discussion, je lui ai envoyé
un email pour lui faire part de mes inquiétudes quant à ce concert. Il m’a
répondu, furieux. Il avait mal interprété mes intentions, et a pris mon envie
de discuter pour une menace, alors je lui ai réécrit : « Salut Thom, je
suis désolé, ma lettre ne se voulait pas une confrontation. Je me demandais si
nous pouvions avoir cette conversation dont tu parles ? Est-ce possible? Love.
Roger » Il ne m’a pas répondu. Trois semaines de silence jusqu’au 4 mars
où je l’ai recontacté pour discuter. Dans son interview, il parle de Ken Loach et de moi évoquant
cette affaire en public plutôt qu’en privé, mais ce n’est pas vrai, Thom. J’ai
fait des efforts pour que tu t’engages personnellement, et je souhaiterais
toujours avoir cette conversation avec toi. Ne pas parler n’est PAS une option. Aujourd’hui marque les 50 ans d’occupation de la Palestine par
Israël. 50 années passées sous occupation militaire. 50 années sans droits
civiques pour le peuple. 50 années sans justice. 50 années d’apartheid. Le mouvement BDS existe pour mettre tout ça en lumière et aider
le peuple palestinien, qu’il soit en Palestine ou dispersé dans le monde, à
obtenir ces droits dont ils sont privés, eux qui vivent entre le Jourdain et la
Mer Méditerranée, quelle que soit leur nationalité, leur race, ou leur
religion. Chaque vie humaine est sacrée, chaque enfant est le nôtre. On ne peut
pas faire d’exception. Il n’y a pas de « Eux et Nous (Us &
Them) », il n’y a que « Nous ». Restiamo umani. Love, Roger Waters
Nous avons détaillé toutes les réactions de Thom Yorke, espérant
y lire un signe, mais en vain. Les Palestiniens qui ont lu les propos de Thom
Yorke se demandent si il est informé de leur dépossession de droits et de leur
exil forcé, et de ce que signifie vivre sous occupation militaire. Il n’a jamais
parlé des palestiniens, si ce n’est pour dire « le guitariste Jonny Greenwood a quelques amis palestiniens ». Nous en avons tous, Thom. Ça ne
veut pas dire pour autant que c’est une bonne chose de jouer dans un stade de
40.000 places, bâti sur les ruines d’un village palestinien (Artists For
Palestine UK, juin 2017).
Nous ne faisons pas de reproches à Thom Yorke sur ses capacités
à bien comprendre la situation, ou à prendre des décisions morales. Nos
signataires pensent seulement qu’il a pris la mauvaise décision. Thom Yorke
reproche que la situation ait été discutée en public, mais au moins trois
d’entre nous ont tenté d’en discuter en privé. Nous avons attendu le plus
longtemps possible avant de faire cette lettre ouverte (Artists For Palestine
UK, juin 2017).
Thom Yorke se plaint du leader israëlien Benjamin Netanyahu et
des dangers de vouloir diviser. Mais il ne réalise pas que ce concert de
Radiohead est un acte politique, et qu’il divise de manière profonde. Il dit au
public que Radiohead n’en n’a rien à faire de l’occupation, ni de ces vieilles
histoires de souffrance du peuple palestinien. Allez-y, jetez vos uniformes,
oubliez ce que vous avez fait et vu, Radiohead vous dit que ça n’a aucune
importance. Ils ont fait un choix moral à votre place. Radiohead vous dit que
tout va bien (Artists For Palestine UK, juin 2017).
On en a beaucoup parlé, mais au bout du compte, on a fait de la
musique (Thom Yorke, avant d’interpréter « Karma Police », lors du
concert à Tel Aviv, 19 juillet 2017).
Thom Yorke se trompe. Les porte-paroles de ce gouvernement se
sont dits heureux de ce concert, c'est un terrible outil pour leur propagande
(hasbara), et montre au reste du monde à quel point Israel est une belle
démocratie. Ils ont fait ce choix public que les politiques récupèrent en
interne et dans le monde entier. C'est pour ça que Radiohead est critiqué par
tous ceux qui veulent une attitude plus progressiste sur les droits de l'homme,
parce qu'ils ont franchi le pas, franchi cette frontière en acceptant de jouer
leur concert (Roger Waters, 14 août 2017).
Est-ce que j'aime Radiohead ? Non. Ils ne sont pas très bons
(Lemmy Kilmister, Consequence Of Sound,
2015).
Je
pense que les deux albums les plus importants de la décennie sont Nervermind de Nirvana et The Bends, de Radiohead. (Matthew
Bellamy, Muse)
La musique de merde qu'aiment tous ces magazines n'est vraiment
pas passionnante. Radiohead, Coldplay, mon dieu, ce ne sont pas des groupes de
rock ! Ils ont fait quelques bons titres, d'accord, mais ce n'est pas du rock !
(Lemmy Kilmister, Consequence Of Sound,
2015).
Le
côté torturé du chanteur [Thom Yorke], ses crises d’épilepsie sur
scène, ça me fatigue. C’est facile de se complaire dans un trip ado à la Joy
Division. Radiohead met en scène ses pudeurs et ses malaises, ce n’est pas mon
truc. (Nicolas
Godin, Air)
Même si tu t’évertues à dire : « Nous sommes tous
maudits », en fin de compte les gens voudront toujours t’entendre jouer « Creep ».
Fais-toi une raison (Noel Gallagher, à propos de Thom Yorke).
Nous sommes allés dans le public alors qu’ils arrivaient sur
scène et jouaient cette post-techno. On en a eu tout de suite un peu marre. Et
puis il s’est mis à chanter. Non… Ce n’était décidément pas pour nous (Noel
Gallagher).
Oui je me suis adouci, mais pas
au point d'aimer Coldplay ou Radiohead. Je ne les déteste pas, je n'ai pas envie
qu'ils aient un accident, je pense juste que leur fans sont ennuyeux et moches
et qu'ils ne donnent pas l'impression de passer un bon moment (Liam Gallagher,
Oasis).
Que fait Thom Yorke dans la vie ? Il geint (Légende d’une photo
de Radiohead sur le New Musical Express,
1997).
Radiohead doit décider s’il s’oppose aux opprimés ou à
l’oppresseur (Ken Loach, The Independant,
11 juillet 2017).
Radiohead, ils étaient bons... puis Thom Yorke a commencé à
chanter (Noel Gallagher, Esquire,
novembre 2015).
Radiohead,
ils sont pas mal. Je pense qu'ils pourraient accélérer certaines chansons. Ils
sont un peu trop lents. (Noel Gallagher, Oasis, 1997)
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