À l’époque, le progressif c’était 15 000 accords et 200 breaks,
mais le punk, c’est le retour au basique : couplet-refrain, couplet-refrain,
trois accords et basta ! Le tout, c’est de savoir lesquels (Christophe Sourire,
Les Thugs, Longueur d’Ondes, 1993).
A
l’époque punk, tout était sans doute plus facile. L’image seule mobilisait les
gens, tandis que la musique semblait plus secondaire. Ce que je dis là n’est
pas une sorte de trahison des vieux idéaux. Le mouvement punk a servi aux
jeunes groupes à sortir de leurs caves
pour voir enfin la lumière du jour. Sans le punk, le rock’n’roll aurait sans
doute été poussé sur une voie de garage. (Billy Idol, 1990)
Ayant partagé le combat du MC5, du Velvet et d’Iggy, je voyais
les punks comme une extension de ce que nous avions entamé. Avec des cheveux et
des morceaux plus courts. Mais c’était la même rébellion (Mick
Farren, ex-The Deviants, Vapeur Mauve n°7, 2009).
C'est presque punk rock de
m'aimer parce que ce n'est pas la meilleure chose à faire (Miley Cyrus).
—
C'est quoi, une attitude punk ? —
Le punk n’a rien à voir avec tes pompes ou la teinture de tes cheveux. On m'a
si souvent demandé de le définir que j'y ai effectivement réfléchi pendant au
moins deux secondes. (...) En fait, le punk rock c'est TRAITER TOUS LES ETRES
HUMAINS DE FACON EXEMPLAIRE. C'est pas d'être un fouteur de merde, comme plein
de crétins s'imaginent que c'était le cas il y a vingt ans. (Joe Strummer, The Clash)
Ce
fut "Sandinista" de The Clash. En l'écoutant, j'ai pensé, mon Dieu,
si c'est ça le punk, je préfère ne rien savoir. (Kurt
Cobain, Nirvana)
Ce
qui a tué le mouvement punk, c’est qu’il est devenu aussi conventionnel, aussi
sclérosé que ce contre quoi il réagissait. Il s’est très vite trouvé bloqué
dans ses règles. (Bob Geldof, Boomtown Rats, 1980)
Chaud,
fou et excitant, le punk est une histoire d’explosion, la première véritable
expression du détachement. (Debbie Harry, Blondie)
Dans
le punk rock, dans le rock aussi d’ailleurs, on embauche un type parce qu’il a
l’air d’un bassiste, d’un batteur ou d’un chanteur et pas parce qu’il sait
jouer, c’est après qu’il apprend… (Eric Débris, Métal Urbain, Nyark Nyark d'Arno Rudeboy,
2006).
Dans les années 1970, je faisais partie d'une bande de blousons
noirs. Je n'écoutais que du rock des années 1950. Le punk a changé tout ça. J'y
retrouvais la même excitation, mais la musique était connectée à la réalité
(Daniel Darc, Le Monde, 2013).
Devenir
punk-rocker a rehaussé mon amour-propre, car cela m’a aidé à comprendre que je
n’avais pas besoin de devenir une rock star – je ne veux pas devenir une rock
star. Auparavant cette idée m’obsédait. J’avais toujours quelque chose à
prouver aux gens. Cela me désorientait énormément. Je suis vraiment heureux
d’avoir rencontré le punk-rock à ce moment, parce que cela m’a donné les
quelques années de maturité dont j’avais besoin pour prendre du recul par
rapport à ma propre valeur et comprendre quel genre de personne j’étais. Un
vrai cadeau du ciel. (Kurt Cobain, Nirvana)
En
1977 tout craignait sévèrement ! Kiss craignait, Aerosmith craignait.
C’est pour cela que le punk a pu faire son entrée. La porte lui était grande
ouverte. (Chuck Dukowski, Black Flag)
Établissez-vous une différence entre
l’Angleterre et la France en ce qui concerne le mouvement punk ? Oui ! En Angleterre, une nouvelle mode est
immédiatement suivie, pour s’éclater naturellement. Ici c’est surfait : on se
déguise , et ça ne touche qu’un petit noyau qui aime se faire voir, montrer
qu’il est branché ! Tu as vu à quelle vitesse ça été récupéré : six mois après,
il y a déjà des bouquins, des revues etc..,. Si encore la presse à scandale
s’en empare et écrit des horreurs, c’est bon signe, car ça a un côté
subversif.... Et, en ce qui concerne Hit,
c’est déjà super que, sur deux pages, on ravisse la place à des ringards ! Ils
vaut mieux que les gamins de 14 ans voient notre tronche plutôt que la gueule
de Sheila ! (Stinky Toys, 1977).
Être
punk en France n'a pratiquement jamais été synonyme de rébellion et de rupture
avec le système, mais beaucoup se sont crus rebelles parce qu'ils avaient un
cuir et les cheveux en l'air. (Haine Brigade)
Etre punk c'est trouver sa voie, son style, surtout ne pas suivre bêtement les autres. (Johnny Rotten)
Iggy pop était la quintessence du punk. Bien avant les Ramones,
bien avant les Sex Pistols. Il était le roi du punk. Impossible d’être
plus punk que lui. Torse nu, juste un jean déchiré, avec ce corps parfait
recouvert de beurre de cacahuète, et cran d’arrêt pour se taillader. Sa musique
était le punk le plus pur. C’était du rock brut, sauvage, pur Detroit (Alice
Cooper, Télérama, 2017).
Il faut que le public flashe sur les fringues, puis la
musique, et enfin les paroles. Le public paie pour voir un spectacle, pas une
poubelle ! Le mot d’ordre punk, c’est « créez tout par vous-mêmes, vos
vêtements, votre attitude, votre musique, vos fanzines ». C’est une stimulation
de l’esprit et du corps (Métal Urbain, 1977).
Il faut se rappeler du contexte dans lequel le punk a vu le
jour. Il y avait beaucoup d’agitation sociale, d’émeutes raciales, de pauvreté.
Tout à coup le punk est arrivé et il résumait complètement ce que je ressentais
en tant que jeune : la frustration, l’ennui, la lassitude, et une rage
terrible contre les règles et les contraintes. Le punk, c’était un grand coup
de pied dans la fourmilière. On avait un sentiment de toute puissance. C’est la
seule fois, à ma connaissance, où l’autorité était en plein désarroi. Elle ne
savait pas comment réagir. C’était le chaos (Jeff Horton, 100 Club, London Beat - La bande-son de la révolte, Arte, 2017).
Il
me semble très facile de devenir un groupe très controversé et rebelle. Les
Sex-Pistols ont prouvé qu’il était facile de devenir une star du jour au
lendemain en provoquant son monde. Mais on a constaté qu’ils ne pouvaient jouer
nulle part, et cela a conduit à leur perte. Le punk a plus de rapport avec la
mode qu’avec le rock. AC/DC est un groupe de prolos durs à l’attache. Nous ne
sommes pas d’ex étudiants en art, comme la plupart des punks. (Angus Young)
Ils n'étaient pas, comme les punks, dans l'affirmation du 'no future'. Le futur, il n'avaient pas d'autre choix que de faire avec. (Jean-François Sanz - Jeunes Gens Mödernes)
Il
n’y avait pas de “style punk”, le punk au départ c’est chacun fait sa musique
avec son style. Les mecs ne faisaient surtout pas la même chose que le voisin.
C’est à partir de la deuxième vague que les mecs ont commencé à faire du punk
rock, et là, pour moi ça commence à partir en couilles parce que ce n’est pas
un style, le punk rock, c’est une attitude, donc il y a un problème. (Eric
Débris, Métal Urbain, Nyark Nyark d'Arno Rudeboy, 2006)
J'ai
toujours été un fan de musique, et c'est la scène punk rock qui m'intéressait
le plus. Jamais je n'ai voulu former un groupe pour adhérer à une mode
quelconque. C'est venu pour moi de façon naturelle car j'ai toujours écouté ce
type de musique. Je trouvais que les groupes de punk rock et de hardcore que
j'écoutais à l'époque étaient sincères et pas fabriqués, comme Black Flag
surtout et, Mudhoney plus tard. (Kurt Cobain, Nirvana)
J’aimais
tout ce qui était un peu sauvage, un peu différent. J’ai spontanément été
attiré par les groupes psychotiques et sauvages, les trucs affreux et extrêmes.
Le punk a changé toute ma perception de la musique. (Kurt Cobain, Nirvana)
J’étais
complètement imprégné de punk-rock. Je vivais dans cet idéal marginal : la
négation complète du commerce, la rébellion intégrale. Impossible de devenir
célèbre par le punk-rock. Impossible de dépasser les limites de Seattle. Je
n’avais envie de rien, je me sentais très bien, très bien tel que j’étais.
(Kurt Cobain, Nirvana)
Je
me souviens avoir été devant le concert d’Exploited au Palace en 82. Je me suis
senti étranger à ce qui se passait. Je suis rentré chez moi, je me suis coupé
les cheveux et je me suis dit : « le punk, c’est mort ». J’ai vu
les Exploited sortir de l’hôtel derrière le Palace. Il y avait une espèce de
horde de fans autour. Ce n’est pas ça le punk. Et puis ils étaient gros. Pour
moi les punks c’est des chats de gouttière, épais comme ça, et puis ça ne se la
pète pas comme des stars. Pour moi c’était mort. (Alain Wampas,
Les Wampas)
Je
ne comprends par pourquoi les punks s'évertuent tant à être punks. Le punk
ultime, c'est quand même bien Keith (Richards),
non ? (Mick Jagger, The Rolling Stones, 1978)
Je
suis un punk chanceux. (Joe
Strummer)
Je
suis vachement content d’avoir vécu une existence de groupe entre 1977 et 1981
parce que c’était le meilleur moment. Tout était permis, tout était possible,
personne ne savait nous diriger. Aucune maison de disques ne savait comment
nous prendre. (Kent Cokenstock, ex Starshooter, 1987)
La
chanson française, je l’ai découverte sur le tard ; quand j’étais ado, je
n’écoutais que du bon rock’n roll anglais ou américain des années 50-60. Puis
il y a eu le punk et des groupes de rock français, mais le texte ne passait
pas. Le jour où j’ai vu à la télé un concert de Brel, j’ai vraiment pris la
claque de ma vie et je me suis dit « : « Lui, c’est un punk, un vrai,
tout en noir, tout en sueur. » Oui, la claque de ma vie ! (Manu Chao)
La
grande et l’ultime vérité du punk-rock, c’est que vous pouvez, authentiquement,
hurler à la face de chacun ce que vous pensez au fond de vous-même. (Mark
Hoppus, Blink-182)
Le
jour où j’ai rejoint The Clash, je suis revenu à la case départ, l’année zéro.
Le punk t’obligeait à oublier une bonne partie de tes acquis. (Joe Strummer,
The Clash, 1976)
Le
mouvement punk est plus complexe qu’il n’en a l’air. C’est très rare d’avoir
quelqu’un qui présente la totalité de l’arc-en-ciel. Tu peux difficilement à la
fois construire une alternative, vouloir tout détruire, vouloir te suicider par
la drogue et être créatif en même temps. Il y en a qui ont réussi, ils étaient
schizos, c’est tout ! (Marsu, Bondage Records)
Le
pauvre David a toujours voulu être un mauvais garçon. Il traîne avec lui un
complexe punk. Bowie Punk ? Allons, David, sois sérieux, tu sais bien que
tu seras toujours tout sauf un rocker ! (Ian Hunter, ex Mott, The
Hoople et... David Bowie Band, 1989)
Le punk a répété les
attitudes mêmes qu'il dénonçait (ennui et indifférence) et nous attendions
qu'un groupe se pointe qui, au moins, se donne la peine de se soucier de quelque
chose. (Lester Bangs, New Musical Express, décembre 1977)
Le punk anglais fut une grande boîte avec peu de choses de
valeur à l’intérieur (Colin Newman, Wire, Télérama,
2017).
Le punk, ça a un côté BD, une suite de petites images que
t’écoutes avec les oreilles. La Souris déglinguée, c’est un peu Mickey Mouse en
négatif (Tai-Luc, La Souris Déglinguée, L’Humanité,
2008).
Le
punk, c'est faire ce que l'on a envie de faire. C'est la liberté, la liberté
totale, de ne pas être obligé de penser comme les autres, de vivre comme les
autres. Mais très vite, c'est devenu le contraire : un uniforme de penser. (Didier
Wampas)
Le punk, c'est la compression du temps, de l'espace et de
l'information. C'est une accélération, une nouvelle manière d'absorber le
trop-plein d'information qui commençait à se développer à l'époque. On le fait
tous les jours aujourd'hui. Le punk renvoie à l'idée de la société du spectacle
de Guy Debord : la célébrité n'est qu'un spectacle, elle ne signifie rien ;
elle détourne l'attention des vrais enjeux (Jon Savage).
Le
punk c'est la manière moderne de jouer le blues quand on est blanc et qu'on
habite une cité industrielle. (Gagou, Haine Brigade)
Le punk, c’est l’indépendance d’esprit. Il n’y pas
d’uniforme lié à ça, c’est une disposition mentale qui vous appartient (John
Lydon, PIL, 2014).
Le
punk est mort le jour où les Clash ont signé avec CBS. (Mark Perry,
Sniffin’Glue, 1977)
Le punk est tombé pile au bon moment pour moi. En 1976, j’avais
17 ans. Le cœur de New York était à une heure et demie du Connecticut et j'ai
pu ainsi me retrouver aux premières loges. J’ai vu Suicide et les Cramps au
Max’s Kansas City, et je me suis aussitôt senti dans mon élément. À l’extrême opposé de Rick Wakeman et
de tout le rock pompeux qui dominait. Mais j’étais le seul à éprouver cela.
Enfin, non, nous étions deux. Il y avait ce type qui m’accompagnait, mais lui,
c’était parce qu’il était gay. La différence le rassurait (Thurston Moore, ex-Sonic
Youth, Télérama, 2015).
Le punk est un mouvement créé par les Pistols qui, un jour,
on décrété que le rock était devenu une institution, chiante comme la mort et
qu’il fallait créer quelque chose de nouveau, englobant forme de musique,
fringues, attitudes. C’est rapidement devenu la merde, car il suffisait d’avoir
les cheveux courts et les épingles pour décrocher un contrat d’enregistrement !
Le mouvement, honnête à l’origine, a rapidement dégénéré. Quant à nous, nous
refusons catégoriquement de jouer dans des salles de plus de 3000 personnes.
C’est un vol collectif lorsqu’un mec, au millième rang, non seulement ne voit
rien, mais en plus se fait buter à la sortie. Le punk-rock, c’est une réaction
contre toutes les stars établies, contre les magouilles du show-biz. Seuls les
Pistols étaient restés purs. Des mecs comme Jam ou Boomtown Rats, c’est déjà la
même chose que Zeppelin : ils n’ont déjà plus qu’un seul but : vendre du
disque. Les Pistols se sont peut-être séparés parce qu’ils ne veulent pas devenir
les Stones des années 80 (Métal Urbain, 1977).
Le
punk était un moyen d’exprimer en musique des choses dont on ne parlait pas. Il
y avait un vocabulaire pour les chansons – Ooh, baby, baby – et un autre qui
décrivait nos vies. Le punk balayait tous ces faux-semblants et aprlait de
façon honnête. C’était libérateur. (Pete Shelley, Les Buzzcocks)
Le punk n'a jamais, au grand jamais, signifié la nostalgie.
(...) Il est devenu un autre instrument de marketing pour vous vendre quelque
chose dont vous n'avez pas besoin. L'illusion d'un autre choix. La conformité
sous d'autres atours (Joe Corré, fils de Vivienne Westwood et de Malcom McLaren,
2016).
Ce qui a commencé comme une révolution est aujourd’hui un
truc exposé dans les musées et un prétexte à tous les hommages possibles et
imaginables (Joe Corré, 2016).
40 ans « d'Anarchy in the UK ». 40 ans de braderie
et de dépouillage de l'essence du punk. (...) Une époque où on peut acheter des
nuggets punk chez McDonald's et des cartes de crédit « Anarchy in the
UK » avec un taux à 19%, des assurances auto « punk rock », et
des pantalons à zip et à clous chez Louis Vuitton (Joe Corré, 2016).
Ma vie aurait été très différente sans le punk. Cette
attitude m'a aidé à faire de ma vie un succès, à trouver dans la structure de
la société des moyens de battre les gens à leur propre jeu. C'est ce qui m'a
toujours motivé. Ça se retrouve dans toutes les entreprises que j'ai fondées, y
compris Agent Provocateur. Je n'avais pas d'intérêt pour sa valeur. L'argent
que j'ai retiré de la vente fait juste partie du jeu (Joe Corré, 2016).
Le
punk n’a jamais été un style ou une école. Le punk est une attitude. (Travis
Barker, Blink-182)
Le punk n'est pas qu'un son, une musique. Le punk est un style de vie. (Billie Joe Armstrong, Green Day)
Le punk rock c’est l’arrogance. Tout le monde dans le punk pense
qu’il est meilleur que les autres. « Punk » ne veut plus rien dire pour moi
(Tom Delonge, Blink-182, 2013).
Le
Punk Rock est mort... et putain je l'ai tué ! (Billie Joe Armstrong, Green Day)
Le punk rock n'est pas un crime (Deryck Whibley, Sum 41).
Le punk rock parle de rébellion
bien sûr mais ça veut aussi dire « penser par soit-même » (Dexter
Holland, The Offspring).
Le
punk-rock signifie quelque chose quand tu as quinze ans. J’en ai 28, et cela ne
signifie plus grand-chose pour moi. Je préfère maintenant m’intéresser au
songwriting. (Tom Delonge, Blink-182)
Les gens m'ont appelée la
marraine du punk mais je ne me suis jamais donné de titre (Patti Smith).
Les
punks étaient obsédés par la même musique que nous. Moi aussi, j’ai crié contre
les Stones et les Who parce qu’ils n’avaient rien fait de bien depuis des
années. Mais nous avons été trop durs avec eux. Eux qui avaient tout fait.
C’étaient des êtres humains avec leurs faiblesses. On n’avait pas à les traiter
comme des businessmen. Mais à force de
vouloir dire que ces groupes étaient finis, que nous voulions retrouver la
passion de leurs débuts, les gens ont compris que nous rejetions toutes ces
racines. C’était un contresens. (Paul Weller, ex Jam et Style Council, 1993)
L'idéal
punk est si ambitieux qu'il ne peut être réalisé. Il a une telle intensité
qu'il est obligé de vous détruire. (Richard Hell)
Maintenir
l’éthique punk-rock est pour moi plus important que tout autre chose. (Kurt
Cobain, Nirvana)
Malheureusement,
le punk a évolué vers quelque chose d’uniforme où tout le monde ressemble à
Expoited et ça ne nous a pas fait envie. On voulait suivre notre propre
orientation. On a toujours pensé que le punk était un moyen d’expérimenter et
qu’il n’y avait pas de règles. (Captain Sensible, The Stranglers)
Mon
premier groupe, c'était à 16 ans, au lycée, et on s'appelait "Pénétration
anale". On était super punks. (Cali)
Nous
avons toujours fait attention aux détails, nous voulions clairement nous
différencier de la scène punk rock. Nous voulions être sur d'avoir créé un son
qui ne ressemble pas aux groupes punk cartoon avec leurs trois accords. (Gang
Of Four)
Nous
savons tous ce qui s’est perdu un jour dans le rock’n’roll. Même si c’est
indéfinissable. Ce qu’avaient Gene Vincent, Vince Taylor ou Question Mark. Ce
que le punk a cherché désespérément. Pas quelque chose qu’il fallait revivre.
Une manière de transcrire la réalité dont on est incapable aujourd’hui. Tous
ces groupes s’agitent mais ne disent vraiment rien. (Alan Vega, 1981)
Nous
sommes juste un petit groupe de punk tout bête. (Travis Barker, Blink-182)
Nous sommes totalement en dehors
du mouvement punk. Stinky Toys étaient là bien avant tout le monde, parce que,
justement, on aimait le rock et on ne voyait pas d’autre façon de vivre qu’avec
et par le rock. Par contre, aujourd’hui c’est devenu une mode. On se demande si
tout le monde n'est pas devenu brusquement idiot. Chaque nouveau mouvement est
toujours formidable à sa naissance. Quand on a commencé on s’est foutu de notre
gueule : « Vous n’avez aucun avenir », « On est en France, ça marchera jamais »,
etc. Total, tout le monde se jette sur ce mouvement , mais n’en tire que
l’aspect extérieur épingles et fringues.... mais dans leurs têtes, les mecs
n’ont pas évolué. Ils suivent par mode, et on retrouve les caméléons qui
portaient des clochettes en ’67. Et puis d’abord, ça tient pas debout : comment
veux-tu mettre une étiquette sur des gens aussi différents que Pistols, Jam,
Damned, Clash, etc. C'est pas possible ! (Stinky Toys, 1977).
On est tellement punk qu'on n'est
pas du tout punk. C'est vous dire à quel point on est punk (Dexter Holland, The
Offspring).
On
fait partie de ceux qui sont assis au fond de la classe, qui sont plus
préoccupés par le dernier disque qu’ils ont acheté que par le cours de maths. En fait, faire du punk-rock à l’époque, c’est vouloir faire du
rock’n’roll différemment de ce qu’on voit. (Eric Débris, Métal Urbain, Nyark
Nyark, 2006)
On
n’avait pas d’argent donc je découpais des journaux et je faisais des collages.
C’est de là que vient l’esthétique punk. (Jamie Reid, créateur des collages des
Pistols)
On
ne voulait pas imposer nos idées, on voulait juste montrer aux gens que la vie
n’était pas forcément telle qu’ils la voyaient. On voulait aussi qu’ils
comprennent qu’un punk qui joue du rock ce n’est pas qu’un déjanté qui se
bourre la gueule à la bière et qui sniffe de la colle à rustine, mais que c’est
aussi quelqu’un qui pense, qui a des idées, qui crée et qui sait avoir l’esprit
ouvert. (Alexa, Haine Brigade)
On nous a collé l’étiquette «
punk » parce que notre premier concert était réellement bordélique, nous ne
savions pas jouer ensemble à cette époque, mais nous voulions faire « notre
truc », avoir notre propre personnalité sans faire de concessions. On a tourné
plus d’un an sans manager, ça encore, c’est amateur ! Mais on s’en foutait, au
début. On n’avait pas encore réalisé que, tout faire nous-mêmes, tout réaliser,
tout organiser, on le faisait de travers et on se grillait (Stinky Toys, 1977).
Pour moi le punk rock c'est la
liberté de créer, d'avoir du succès, de ne pas avoir de succès, liberté d'être
qui tu es. C'est la liberté (Patti Smith).
Pour
moi, le punk rock était un mouvement social. Nous essayions de faire
politiquement les choses dont nous pensions qu'elles étaient importantes pour
notre génération et, avec un peu de chance, inspireraient une autre génération
à aller encore plus loin. (Joe Strummer, The Clash)
Punk Bunny in Stilettos ! (Blondie)
Punk,
ça veut dire tapette, espèce de grosse fiotte de putain de scribouillard !
(Sid Vicious, Sex Pistols, au journaliste J.Colins)
Punk
est la meilleure éducation que je n'ai jamais eue. (Billie Joe, Green Day)
Punk
n'est pas qu'un son, une musique, Punk est un style de vie... C'est celui que
j'ai choisi. C'est pas à cause de la popularité et de toute cette merde.
(Billie Joe Armstrong, Green Day)
Punk
n’est qu’un terme désignant une attitude, pas un style de musique. C’est une
forme de persévérance, pour finir par faire les choses comme on le désire, à sa
propre façon. La musique que tu joues n’a aucune importance, du moment qu’elle
va contre les conventions. Mozart était un punk, il en avait l’attitude.
(Slash, Guns n’Roses, 1994)
Punk's not dead. (Patti
Smith)
Quand on lit dans les journaux «
Trip punk », « Histoire Anti Rock » et que les gens téléphonent à Rock et Folk
ou à Best en disant « J’ai entendu parler des Punks, comment on s’engage ? »,
tu ne comprends plus rien.... C’est pour ça qu’on fait du Rock.... On en a
toujours fait de toute façon, parce que le punk c’est le rock ! C’est l’énergie
qui prime avant tout... Une certaine pureté (Patrick Eudeline, Asphalt Jungle, 1977).
Qui aurait pu imaginer que Johnny, Joey, Dee Dee et Tommy, les
quatre membres originaux des Ramones, pouvaient tous disparaître ? Eux qui
étaient l'emblème de la puissance juvénile éternelle ! C'est flippant d'y
penser. Mais peut-être que leur mort n'a fait que renforcer la valeur
artistique du punk ? (Thurston Moore, ex-Sonic Youth, Télérama, 2015).
S’il fallait résumer ma vie, je peux dire que, avant la musique, je faisais de grosses bêtises. Le punk m’a permis de me calmer. Mais c’est le vin qui m’a sauvé. - François Hadji-Lazaro
Si le punk avait pour objet de se débarrasser des hippies, alors
je me débarrasse du grunge (Damon Albarn, Blur).
Si
tu dis à un mec qu’il est punk à New
York, tu te prends un pain dans la gueule. Ça a une sale connotation ;
c’est une terminologie totalement britannique. (Willy De Ville, 1984)
Un
mec se dirige vers moi dans la rue et me demande « c'est quoi le Punk
? » Donc je shoote dans une poubelle et je lui dis " »C'est ça le
Punk ! » Du coup, il shoote dans une poubelle et dit « C'est Punk ? »,
et je lui réponds « Non, ça c'est la mode ! » (Billie Joe, Green Day)
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