Avoir une passion dans la vie, c’est un moteur qui est fondamental pour vivre.
Être désenchanté est pire qu'être perdu.
Il y a toute une période de ma
vie où j'aurais voulu être sans sexe.
J'ai toujours été mon pire
ennemi. Je fuis les miroirs. Le doute et mes névroses m'ont longtemps empêchée
d'affronter la vie.
Je crois que je préfère les fins tragiques. Si un jour on m'oublie, je disparaîtrai.
Je ne crois pas que le succès rende heureuse. Après mon premier Bercy, j'ai vécu au moins quatre mois de dépression, cette envie de ne plus bouger, cette incapacité à communiquer.
Je ne fais pas partie de celles
que l'on aime mais de celles dont on se souvient.
Je suis contre la censure. Tout
ce qui est tiède m'ennuie. Je vais au bout de mes désirs.
La
sérénité, je ne l’ai pas atteinte. J’ai encore trop de chaînons manquants et je
crains que le doute soit mon éternel compagnon de route. Mais, aujourd’hui, je
remplacerais bien le cynisme par l’humour. J’ai acquis des certitudes comme
celle du partage.
Ma couleur naturelle est châtain. C'était fade. Je suis devenue rousse quand j'ai commencé à chanter. J'ai d'ailleurs une peau de rousse. Il y a eu une erreur de la nature, j'aurais dû naître rousse.
Ma manière d'évoquer la joie n'est peut-être pas décodable. J'ai en moi de l'humour plus que de la joie.
Ma première tournée a été la grande révélation de ma vie. Pour la première fois, j'ai eu confiance en moi. Et cette confiance, c'est le public qui me l'a donnée. L'examen de passage a été réussi.
Mon drame, c'est celui d'Hamlet,
mais lui n'avait pas la chance d'enregistrer des disques.
Quand j'étais petite, beaucoup de
gens me prenaient pour un garçon et je dois avouer que j'aimais ça.
Rencontrer les médias m'est
toujours un exercice difficile. Et puis, la télévision est de plus en plus anecdotique
et inintéressante. Je n'ai pas la prétention de me croire au-dessus de cela,
mais si je vais à une émission, je veux y trouver mon intérêt.
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