Dans
la chanson Qui de nous deux ?,
j’ai eu besoin de rendre hommage à la guitare, car j’ai un rapport très
affectif avec cet instrument.
En
général je suis la tête dans les chansons et c’est l’instinct, le subconscient
qui me guide. Bizarre, mais plus tu maîtrises les choses, plus elles
t’échappent. Je m’attache beaucoup aux premières impulsions et à une rigueur
comme l’écriture automatique. Il faut que cela vienne malgré moi. Quand je me
surprends moi-même, alors c’est que je suis sur la bonne voie. Je découvre
souvent mes CD en même temps que le public. Sur le moment, je n’ai pas de
vision globale.
Évidemment,
l’échange avec le public est très important pour moi. Et il est dans les deux
sens. Si le public est enthousiaste, il vous donne de l’énergie, et, si vous
avez de l’énergie, le public s’enthousiasme.
Je joue à la rock star, eux jouent au public déchaîné. Tout ça
est un grand jeu de rôle : hors contexte, je n’inspire pas l’hystérie (Longueur d’Ondes, 2004).
Je
ne suis sûr de rien, et c’est déjà pas mal. (Qui de nous deux)
Je
suis révolté par le copy control, mais soit je mettais le copy control sur le
disque, soit je ne le sortais pas. Je n’ai donc pas eu le choix, mais je suis
contre. Parce que les personnes qui achètent encore des CD sont les premières à
ne pas pouvoir les écouter en voiture ou ailleurs, et je ne trouve donc pas
cela intelligent. C’est irrespectueux et, au lieu de faire cela, faisons plutôt
des beaux objets pour donner envie de les acheter. La solution est là et c’est
mieux qu’un cadenas !
La poésie, c'est comme le rock. Surtout pas un blouson de
cuir et autres conventions.
Les
limites du “je” me rassurent. (Qui de nous deux)
L’humour, c’est parfois une arme, c’est grâce à lui que ma
timidité s’efface un peu. À 15 ans, j’étais autiste ! (Longueur d’Ondes, 1999).
-M-
est un masque qui me permet d’être encore plus moi-même.
On écoute aussi
avec les yeux. Peu de musiques ont marqué sans visage. (Qui de nous deux)
Pourquoi
vouloir maîtriser ce que l’on fait malgré soi ? (Qui de nous deux)
Rire
d'un miroir, c'est rire de tout.
Selon
moi, les Enfoirés portent bien leur nom ! Briller sur le malheur des
autres me paraît trop racoleur, et c’est toujours démago de faire partie d’une
association humanitaire. Vendre des disques grâce à cela, ça me dégoûte. Alors
c’est vrai que j’ai cette chanson sur les Clowns sans frontières, mais d’abord
je me sens moi aussi comme un clown sans frontières, pour aider, on n’est pas
obligé de le montrer.
Une
chanson est un moment qui nous échappe. (Qui de nous deux)
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