Il y a deux sortes de batteurs, Moe Tucker et tous les autres.
Il y a un peu de magie en tout et des pertes pour compenser.
J'ai
toujours pensé avoir quelque chose d'important à dire, et je l'ai dit.
J’aime
certaines choses de Lennon en solo. Probablement que je n’aime pas les Beatles
parce qu’à leur époque j’étais dans le Velvet underground et que les Beatles
attiraient toute l’attention. Je ne sais pas si les Beatles aimaient le Velvet,
mais leur manager Brian Epstein nous avait approchés un jour. Et nous on
s’amusait : Wow ! On va avoir le même manager que les Beatles. (1991)
Je
crois que le rock’n’roll est une culture urbaine typique du vingtième siècle.
Je crois que ça a été inventé pour que quelqu’un rassemble une histoire, des
paroles, des sentiments et une qualité de littérature qui soient délicieux et
complémentaires à l’intelligence et au corps. On a eu Ulysse, Dostoïevski, et
Shakespeare, et je voudrais créer quelque chose qui soit aussi précieux dans
une maison que ces œuvres. (1981)
Je
ne pense pas qu'il y ait quelqu’un dans le rock qui écrive des textes qui
signifient quelque chose, à part moi. Je ne parle pas à beaucoup de gens. Quand
quelqu’un est plus intelligent que moi, je la ferme et j'écoute. Ça n’arrive
pas souvent.
Je
ne suis pas certain de comprendre ce qui me pousse à écrire. C’est à la fois une horrible douleur et un bonheur
exquis. Et pourtant, si ça ne tenait qu’à moi, je ne ferais qu’écrire, je ne
parlerais jamais. Lorsque j’écris, je contrôle parfaitement ce que je fais, je
peux me corriger, atteindre la concision idéale. Je déteste parler. (1991)
Je
suis un artiste et ça signifie que je peux être aussi égocentrique que je le
veux.
Les
gens fortunés, sont souvent la cause de la fin des empires, Pendant
que les gens de petite condition souvent sont impuissants. Le
gosse de riche attend que son père meure, Le
pauvre ne fait que boire et se lamenter, Et
moi, je n'en ai vraiment rien à foutre... (Lou Reed, Men of Good Fortune)
My God is Rock’n’Roll.
On
ne voit pas tellement de gens intelligents dans le rock, en général ce sont des
esprits inférieurs. Mais le rock’n’roll est cette force étonnante où vous
pouvez avoir le fun, le sexe. Et c’est pour ça que je suis aussi un
« rock’n’roll animal ». (1984)
Pendant que j'enregistrais "Berlin", ma femme était un trou du cul, mais j'avais besoin d'une femme dans les environs pour me fouetter, et je la cognais, elle était impeccable dans son genre... Elle appelait ça de l'amour, ha ! ha ! Pendant que nous étions en studio, elle a essayé de se suicider dans la baignoire de notre hôtel... elle s'était tranché les veines... évidemment, elle s'en est sortie. Mais à partir de ce moment-là, on a dû laisser un roadie avec elle pour la surveiller. Et c'est marrant, mais une de mes copines lui avait dit : "Ecoute, si tu veux te suicider pour de bon, coupe-toi les veines dans ce sens-là et pas dans celui-ci !". Remarquez bien que je connais une rock-star dont la femme s'est suicidée pendant l'enregistrement d'un album, ce sont des trucs qui arrivent... (Propos recueillis par Philippe Manoeuvre à l'Essex House, New York, en avril 1978.)
Puisqu’on
censure les disques, on pourrait aussi censurer quelques livres tant qu’on y
est. A commencer par la bible. On y parle d’inceste, on y boit de l’alcool...
Sortez-moi ça des chambres d’hôtels ! (1990)
Si je n'avais pas entendu du rock à la radio, je n'aurais
jamais su qu'il y avait de la vie sur cette planète.
Si
quelqu'un est plus intelligent que moi, je la ferme et j'écoute. C'est rare !
Tout
autre que moi lui aurait cassé les deux bras. (Berlin, 1972)
Un
bon paquet de disques de rock ne sont pas authentiques.
Je
garderai toujours cette dernière image de lui, affalé dans son fauteuil comme
un sac de patates, sirotant son éternel verre de scotch, la tête pendouillant
dans l'ombre, ayant tout à fait l'air d'un sourd muet dans une cabine
téléphonique (pour autant, il est encore vachement cool ; je lui ai volé cette
dernière formule). (Lester Bangs, journaliste et critique musical)
Je
ne comprends pas comment quelqu’un comme Lou Reed qui à écrit des chansons
aussi intelligentes et belles peut être parfaitement à l’opposé de tout cela en
tant qu’être humain. (John Cale, ex Velvet Underground, 1995)
Je
trouve Lou Reed trop condescendant, paternaliste et ce n’est pas ce qu’il sait
le mieux faire. Il est le meilleur lorsqu’il se conduit comme un fils de pute.
Là il n’est qu’un gentil fils de pute. (Lloyd Cole, 1990)
Les
ballades sentimentales de Lou s'égrènent aux petits matins des extases
électriques dans les rues vides de New York et entre les accords psalmodiés sur
les lèvres livides des stars déchues résonnent les appels à la perversion de
celui qui est las de jouer le rôle du transsexuel junky où d'autres auraient
bien voulu qu'il se cantonne... (Alain Pacadis, journaliste)
Lou
Reed est un ami et, un jour, je lui ai demandé s’il avait des conseils pour un
jeune poète. A sa manière cryptée, il a résumé sa pensée en disant :
« Casse la rime de temps en temps ». (Bono
Vox, U2)
Ne
jamais argumenter avec Lou Reed. (Vieux dicton rock critic)
Tout est absolument parfait dans Pale Blue Eyes de Lou Reed : la mélodie, le son, les paroles… C'est, comment vous dire, un morceau de bacon sans gras. Je n'ai jamais essayé de la jouer sur scène : elle est trop parfaite ! Lou Reed, je l'ai rencontré deux ou trois fois. Je me souviens l'avoir croisé dans un festival, il était très sympa, pourtant je connaissais sa réputation de type imbuvable… On a parlé guitare, il était à fond. (Richard Hawley, 2015)
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