À l'école, je me foutais d'avoir des zéros si je
faisais rigoler mes copains au tableau en faisant des parenthèses à l'envers !
C'est la réaction des timides : soit tu t'écrases à vie et alors tu ne feras
jamais rien, ou alors tu te secoues pour prendre ta revanche (1977).
Au début , je chantais du Ray
Charles, du R'n'B' en anglais, je ne veux par devenir un juke-box de chansons
de variété (1977).
Je suis d'origine Juif hongroise.
Toute la famille de ma mère a été déportée, alors si tu veux, indirectement,
j’ai été sensibilisé. Je suis né en 1947 et je me souviens qu'à l'école je n'osais
pas dire que j'étais juif (1977).
Je suis issu d'un milieu ouvrier,
j'ai vécu jusqu'à vingt ans dans un HLM, chez mes parents. Mon premier disque,
je l'ai fait il y a onze ans. Après, j'ai ramé pendant plus de trois ans à la
recherche du succès pour sortir de la dèche. Une seule fois, j'ai fléchi,
sensible aux directeurs artistiques qui te répètent sans cesse qu'avant de
pouvoir imposer ta véritable image, il faut d'abord faire du tube commercial.
Mais heureusement je me suis rapidement ressaisi ! (1977).
Je suis sûr qu'inconsciemment, à
l'école, lorsqu'on me disait que j'étais gros, qu'on m'appelait Jonasz la
baleine, j'attendais ma revanche, le retour de manivelle du destin ! (1977).
Le coeur
d'un enfant c'est grand. L'amour s'y déverse en cascade.
Mon idéal, ce serait une petite
maison à la campagne , un album par an, une petite tournée, et avoir le temps
de vivre (1977).
Quand j'ai quitté l'école, je savais
que je ne pourrais pas assumer un rôle traditionnel dans la société.
Reconnaissons d'ailleurs que tout artiste a le désir de sortir du lot, de ne
pas être « comme tout le monde ». Un petit côté mégalo en quelque sorte (1977).
Un parolier, aussi doué soit-il,
ne peut pas ressentir tes émotions à ta place. Chanter les mots des autres
m'apportait cette sensation désagréable de « faire » le métier de chanteur.
Jusqu'à une certaine époque, je ne me sentais pas capable d'écrire mes textes.
C'est venu tout d'un coup, et maintenant Je ne pourrais plus faire marche
arrière. Pour moi, les textes sont primordiaux. Je ne me soucie pas de la
musique, elle vient toute seule lorsque les paroles sont écrites. Je dois être
ému par ce que j'écris, me trouver dans une sorte d'état second (1977).
Une fois un journaliste de
l'Humanité est venu me trouver et m'a dit que « Changez tout » était la chanson
la plus engagée qu'il ait entendu en radio ! (1977).
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