A douze ans, j'avais un prof d'anglais fan de musique, il m'avait à la bonne. Il a divorcé, et comme lui et sa femme n'arrivaient pas à s'entendre sur qui gardait les disques, j'ai hérité de trois albums de Jimi Hendrix. J'ai pris ça en pleine figure. C'était du blues venu de l'espace. La révolution. J'essayais de reproduire ce qu'il jouait, à l'oreille. De temps en temps, il y a comme ça un guitariste qui se pointe et chamboule tout. (Richard Hawley, 2015)
A
la fin de Wild Thing il allait vers
l’ampli pour lui faire subir les derniers outrages. Il le secouait de telle
façon que derrière, je devais tenir les colonnes pendant qu’il s’excitait
devant. (H, Road manager)
Ce
que j'ai à dire sur la musique d'Hendrix ? Pas grand-chose, je préférais le
Jefferson Airplaine, mais j'avais jamais vu quelqu'un d'aussi bien équipé que
Jimi. (Une ex-petite amie de Jimi
Hendrix)
Ce
que Mozart et Tchaïkovsky représentent pour les amoureux de musique classique,
Hendrix a représenté la même chose, sinon plus, pour toute une génération. (Tony Palmer, The Observer, 20
septembre 1970)
Hendrix
est un des personnages les plus révolutionnaires de la culture pop,
musicalement et sociologiquement parlant. Le public féminin trouve Hendrix beau
(peut-être un peu épouvantable), mais en tout cas sexy. Le public masculin
pense qu'il est un guitariste et un chanteur phénoménal. Les types semblent
aimer le fait que leurs petites amies soient sexuellement attirées par Hendrix.
Très peu sont froissés par son charme ou l'envient. Ils renoncent ou alors ils
se payent une Fender Stratocaster, une pédale wah wah et quatre amplis
Marshall. (Frank
Zappa)
I
love it ! Que veux-tu dire de ça ? Beaucoup ont essayé de s'en inspirer : Pete
Townshend, Clapton, Page... Mais aucun ne le fait comme Jimi. Il avait tout
pour lui. Pas seulement le jeu de guitare... C'était un immense showman, un
génial songwriter, tout ce qu'il faisait était grandiose. (Yngwie Malmsteen, à propos de Voodoo Chile)
Il avait cette vieille guitare 12 cordes Epiphone qu’il avait
arrangée en guitare 6 cordes, il en jouait tout le temps en backstage, debout
sur une chaise. Pourquoi debout ? Je n’en sais rien. Quand il jouait, c’était
magique. Vous le regardiez et le temps s’arrêtait. Il donnait des coups de pied
dans ses pédales qui volaient à travers la scène. Nous, on devait courir après
pour rattraper les morceaux (Lemmy Kilmister, à propos de son job de roadie pour
Jimi Hendrix à la fin des années 60, mars 2010).
J’ai
commencé à en pincer pour lui et à l’aimer lui, plus que je n’aimais le
guitariste, ce qui était à la mode. Il était de bon ton d’avoir les cheveux
dans la figure en train de jouer. Mais Jimi était différent. On a eu une
liaison. On n’avait pas d’argent. Ma mère nous invitait à dîner de temps en
temps. En fait elle pouvait pas le blairer. Elle me disait : « Je ne veux
pas voir ce nègre chez moi. » Elle lui disait : « Jimi, tu
comprends pas, Pour Faye ce n’est qu’une passade, ça va pas durer, alors va pas
te faire des idées. » (Fayne Pridgon)
J'ai dû écrire un article sur la mort de Jimi
Hendrix en 1970. Je l'ai fait, puis je suis allé me bourrer la gueule.
(Mark Knopfler, Dire Straits)
J’ai
un truc que ne connais pas Jeff Beck et Jeff a un truc que je ne connais pas,
mais Hendrix est plus fort que nous deux. (Eric
Clapton)
J’aimerais bien dessiner comme
Hendrix jouait de la guitare (Jean-Pierre Gibrat, 2016).
Je
me souviens de sa première guitare. On
jouait tous les deux. J’avais acheté un saxo. Un vieux truc fichu. On
vivait dans un appartement minable. Un voisinage difficile. Le bruit ne gênait
pas les voisins. Et pendant que Jimi faisait pleurer sa guitare, je jouais du
saxo. Je ne pouvais pas payer le saxo. J’ai laissé tomber. Je savais qu’il
irait plus loin que moi. (Al Hendrix)
Je me souviens d'un jour, j'étais encore petit, Jimi avait voulu
ouvrir la radio avec un tournevis pour voir d'où venait la musique. On a perdu
le tournevis derrière le fauteuil, on n'a jamais su refermer la radio... on
s'était fait sacrément engueuler ! (Leon Hendrix dans son livre Jimi Hendrix : A Brother's Story, 2012).
Je
ne l'avais jamais vu sur scène ! Je l'ai vu finalement en 1970 à Berlin,
pendant son avant-dernier concert, avant l'île de Fehrman, et là... j'ai
compris de quoi il s'agissait. J'ai quitté Procol Harum l'année suivante pour
me consacrer entièrement à cela... Quand il est apparu, ce fut une telle
explosion de créativité. (Robin Trower, ex Procol Harum)
Je ne peux tout de même pas partir la même année, vu qu'il est
plus célèbre que moi (Janis Joplin à la mort de Jimi Hendrix. Elle décédera 16
jours après lui...).
Je préfère mâcher du verre plutôt que d'écouter du Hendrix.
Quand j'entends sa musique, une image me vient en tête : celle de hippies sous
acide qui se roulent dans la boue. Ça me met hors de moi ! (Marty Friedman,
Megadeth, août 2015).
Jimi
Hendrix a changé ma vie. Chaque génération influence la suivante et en conséquence,
elle ramène au passé. (Robert Smith, The Cure)
Jimi Hendrix n’est pas aussi bon que moi (David Gilmour,
Pink Floyd).
Jimi
Hendrix peut prendre deux musiciens blancs et les faire jouer à vous faire
tomber sur le cul. (Miles
Davis)
Jimi
voulait arriver. Ça le gênait pas d’avoir l’air baroque comme moi. J’étais
comme ça avant lui et ça lui a donné confiance. Et quel résultat mon
Dieu ! (Little Richard)
Kit Lambert, notre manager, venait de signer avec Jimi Hendrix.
Il faisait nos premières parties. C’était incroyable. Je pensais :
« Que va-t-il se passer ? » Il a commencé à bousculer les
amplis, à mettre le feu à sa guitare, à la casser, et à jouer d’une façon
inimitable. Après ça, je n’étais plus qu’un gratouilleur. (Pete Townshend, The
Who)
Le
manager des Cream pensait qu’en allant trop tôt à San Francisco, on allait se
déprécier. Il nous a dit « Non ! Vous irez au Fillmore quand
vous serez un grand groupe. » Il avait raison mais j’étais en rogne parce que
je voulais y aller. Ils ont dû penser qu’on avait la grosse tête. J’aurais
voulu le voir jouer là-bas. Il sacrifiait sa guitare. Je l’avais vu dans les
films. Fantastique ! (Eric Clapton)
Ma principale influence, et pourtant je ne l’ai jamais
rencontré, c’est Jimi Hendrix. Il m’a parlé à travers sa musique et il m’a
enseigné que tout était possible. Il a prouvé que toutes les barrières et
toutes les règles pouvaient être brisées, et ça m’a inspiré (Bootsy Collins).
Non
! Pas Jimi. J'aurais préféré que ce soit moi. Pas lui. (Éric Clapton à l'annonce de la mort de Jimi Hendrix)
On
habitait dans Jefferson Street, au dessus de chez Joyce’s. Le matin, quand
j’allais le réveiller, sa porte était ouverte, il dormait tout habillé avec sa
guitare. (Billy Cox)
Quand
je partais je lui demandais de nettoyer la chambre, et en rentrant je trouvais
de la paille au pied du lit. Je lui demandais s’il avait balayé et il me
répondait que oui. Puis j’ai découvert qu’il s’asseyait sur le lit en prenant
le balai pour une guitare. (Al Hendrix)
S'il
ne reste qu'un nom dans toute l'histoire du rock'n'roll dans cent ans, ne
cherchez pas, ce sera forcément Jimi Hendrix. (Pete Townshend, The Who)
Si j'avais été un guitariste aussi exceptionnel que Jimi, j'aurais détruit ma guitare
pour cette raison, par amour. Quand Jimi est arrivé à Londres, pour moi il
était une véritable apothéose, une combinaison suprême du meilleur des plus
grands. Il avait en lui le meilleur de Clapton, le meilleur de Beck, le
meilleur de Buddy Guy, le meilleur de Chuck Berry, même le meilleur de
moi-même. Tout en une seule personne. Quand on m'a dit que Jeff Beck détruisait
sa guitare, ça m'a rendu furieux, mais lorsque j'ai vu Hendrix le faire, cela
m'est apparu comme un acte naturel, spontané, un cadeau, alors que chez moi
c'est un geste très égoïste. Je suis, inutile de le préciser, très loin de
Hendrix. Il vivait incroyablement vite. Le jour de sa mort, il avait
probablement embrassé des centaines d'années d'existence (Pete Townshend, The
Who, Best, 1971).
Un très grand disque. Mon préféré de Jimi Hendrix, avec ce groupe de studio fantastique pour son dernier album. Rock ? Jazz ? Peu importe, il contient tout ce que j’attends de la musique. (Dee Dee Bridgewater à propos de l'album Electric Ladyland de Jimi Hendrix sorti en 1968, Télérama, 2015)
|