À 14 ans et demi, je vendais France-Soir à la criée. Ça
me payait mon entrée au Golf, mes consos... La journée, je traînais aux
Galeries Lafayette pour voler des disques. Je n'allais pas à l'école, mais j'avais
un gros cartable... vide. Qui était rempli en ressortant du magasin ! (Télérama, 2014).
Bob Dylan
est un drôle de gars. Un artiste et un poète génial, mais bizarre. En 1966, je
vivais à Neuilly. Dylan passait à l'Olympia et logeait au George V. En
coulisse, il me dit que trop de gens l'emmerdent à l'hôtel et me demande s'il
peut habiter chez moi. Et le voilà qui débarque avec, sous le bras, sa
discographie complète. Il n'a fait que ça : écouter ses propres disques. Toutes
les nuits. Quand je me levais, il allait se coucher. Le soir, il partait
chanter à l'Olympia. Puis il rentrait et se mettait à réécouter ses disques. Un
matin, je me suis levé, il n'était plus là, disparu sans dire merci, et je ne
l'ai plus revu (Télérama,
2014).
C'est
Jésus-Christ, le premier héros de ma jeunesse. Il arrivait à attirer les foules
!
Ce qui rend
heureux, c'est d'être heureux.
Dans les
années 70, Jacques Brel avait ce petit avion avec lequel il venait me chercher
quand j'étais en tournée. À 9 heures du matin, autant dire
l'aube pour un couche-tard comme moi, il me réveillait pour m'emmener déjeuner
puis me ramenait au spectacle, attendait la fin pour m'embarquer à nouveau,
cette fois dans un bordel. Il ne touchait jamais aux filles, mais, dans tous
les bordels de France, les filles connaissaient bien Jacques. Il leur offrait
le champagne, buvait avec elles. Ensuite, de retour à l'hôtel, on sifflait des
bières. Jusqu'à ce que, écroulé de fatigue, j'aille me coucher. Mais, dès 9
heures du mat, le téléphone sonnait de nouveau et je l'entendais hurler : «
T'es levé ? Allez, on décolle ! » Et c'était reparti... Au bout d'une semaine,
j'étais lessivé. Mais lui tenait le coup (Télérama, 2014).
Il n’y a pas de
honte à faire de la pub, ça aide à payer les réparations du toit de la maison !
J'ai beaucoup écouté pour apprendre, j'ai beaucoup appris par la vie, mais pas par l'école.
J’ai des goûts très ecclésiastiques.
J’ai
du mal à m’imaginer écouter Johnny Hallyday. Je vis avec !
J’ai
été blessé par l’image de débile que donnent de moi les Guignols. Je n’ai
jamais dit « Ah que… »
J’aimerais
apprendre à dire non pour ne plus me retrouver à dire oui sans faire attention.
Jacques
Chirac ? Un type droit, humain, qui sait renvoyer l’ascenseur. Il est venu
dîner à la maison. Sans gardes du corps. Serein, tranquille. Eh ben ! Je
vais vous dire : il raconte des histoires grivoises pas mal du tout.
J'envoie les sentiments dans la gueule des gens, dans leur cerveau, dans leur corps.
Je crois qu'il ne faut pas penser à vieillir, ou à l'âge. On a l'âge qu'on a. Il y a des gens jeunes qui sont déjà vieux. Il y a des gens plus âgés qui sont encore jeunes. Ça ne veut rien dire.
Je me méfie
des gens trop heureux : ils doivent avoir des choses à cacher.
Je
n'ai jamais dit «Ah que» dans une phrase, je vous le promets.
Je ne serai pas un chanteur pathétique.
Je ne suis
jamais seul, à moins que je lis.
Je
n’ai jamais triché avec mon public. J’ai toujours chanté en direct.
Je serais
incapable de vivre avec une imbécile. Parce que l'amour et la beauté, c'est
bien, mais au bout d'un moment, il faut parler...
Je suis
souvent seul dans la vie, mais sur scène jamais... Ma drogue à moi, c'est le
public.
Je suis
très ami et je serai ami toute ma vie avec Nicolas Sarkozy, parce que je le
connais depuis très longtemps, et c'est lui qui m'a marié avec Laeticia.
Je vis au jour
le jour, pour demain, pas pour hier.
Je vis avec
moi-même tous les jours.
Johnny Hallyday interviewé par Claire Chazal avant la Coupe du
monde 2002 : Est-ce que vous les connaissez ces joueurs de l’équipe de France
de Football ? – Oui, je connais Zazie évidemment…
Jouer
un gangster, c'est toujours amusant. On tue plein de Chinois.
La
cocaïne, j’en ai pris en tombant du lit. Maintenant, c’est fini. J’en prends
pour travailler, relancer la machine. Je n’en suis pas fier. C’est ainsi, c’est
tout.
La
médiocrité, je ne supporte pas. L’admiration, c’est important pour le respect
mutuel. Je ne pourrais pas vivre avec une conne. (1985)
La
musique, j'en fais, alors j'en écoute peu.
La
retraite... quel mot terrifiant !
La scène, les coulisses, c'est ma vie depuis que je suis enfant. À huit ans, je voyais passer des filles nues devant moi dans les cabarets, je trouvais ça normal.
La soul,
c'est l'interprétation, exprimer et faire ressentir une émotion. Comme James
Brown, Otis Redding ou Ray Charles. Je ne sais pas pourquoi je chante de telle
ou telle façon, mais je chante ce que je ressens. Ça s'entend, c'est tout. Je
ne peux l'expliquer. C'est ça, la soul (Télérama, 2014).
Le flash... La certitude aveuglante que, moi aussi, je suis né
pour chanter du rock'n' roll. Elvis me montre la voie (Sur la route d’Elvis de Patrick Mahé,
2002).
Le
problème, c'est que, à force de faire des villes différentes tous les jours, je
finis par oublier leurs noms.
Le
rock, ça m’est venu quand j’ai entendu Loving
You d’Elvis Presley. Je ne connaissais pas le rock’n roll à cette époque,
je ne chantais que du Brassens. Quand je l’ai vu, je me suis dit :
« C’est ça ce que je veux faire ! »
Le rock,
c'est de l'inconscience, de la défiance. Et même arrivé, installé comme je le
suis aujourd'hui, c'est toujours un combat (Télérama, 2014).
Les attentats m'ont rendu malade. Si je n'étais pas chanteur, je prendrais une arme et j'irais combattre. (Le Parisien, 22/11/2015)
Ma
devise est : exister, c’est insister.
Moi,
tout Johnny Hallyday que je suis, je rame à chaque nouvel album, à chaque
nouveau concert. Pour que ça marche, il faut aller au baston.
Mon père
était alcoolique, séducteur, incontrôlable... Chaque fois qu'il avait un
boulot, il le perdait. De lui, je n'ai connu que les pires aspects. L'abandon
petit, puis les factures ou les frais d'hôpitaux à régler, la déchéance. On le
trouvait ivre mort, écroulé au milieu de la rue (Télérama, 2014).
Pour
bien faire l’amour avec une femme, il faut l’avoir fait plusieurs fois. C’est
toujours très mauvais la première fois ! (1993)
Pour les actes
quotidiens, se réveiller ensemble, manger ensemble, c’est bien. C’est pas
abstreignant.
Pour
moi, le Christ c'est un rockeur qu'on crucifie.
Quelques
fois, j'aimerais être con.
Remettre les pendules à leur place.
Si je dois dix
centimes au fisc, on vient me les saisir. Un jour, les huissiers ont même
emporté mes blousons.
Tout homme a le devoir absolu de tromper de temps en temps sa femme, ne serait-ce que pour lui prouver qu'il l'aime tellement qu'il revient vers elle. Aucun mec ne peut baiser que sa femme. (dans son livre La Terre Promise, Fayard)
Tu
te rends compte si on n'avait pas perdu une heure et quart, on serait là depuis
une heure et quart. (à
la fin d'une étape du Paris-Dakar)
Un
chanteur de rock ou de blues est comme un boxeur. Il fait ça parce qu'il vient
de nulle part et qu'il a faim. Littéralement. C'est vrai à ses débuts et ça
doit le rester. On ne peut pas tout donner, être vraiment bon le ventre plein.
Je ne comprends pas les musiciens qui dînent avant d'entrer en scène. Comme
Sardou. Mais lui, c'est facile, il ne transpire pas. Il sort de scène comme il
est entré : pas une goutte de sueur ! (Télérama, 2014).
Une idole, ce n’est jamais qu’un mec à qui les mômes ont envie de ressembler. Moi, je rêvais d’être James Dean, ce nabot qui n’a tourné que trois films. (1992)
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PROPOS DE JOHNNY HALLYDAY |
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