Aujourd'hui,
j'éprouve le sentiment d'être le dernier dinosaure libre.
En ce moment, je reçois beaucoup de prix : Méditerranée, trophée Marianne, d'autres que j'ai oubliés... Quand les hommages pleuvent, c'est que la mort est proche.
Il y a
ceux qui veulent faire quelque chose pour devenir quelqu'un. Il y a ceux qui
veulent devenir quelqu'un pour faire quelque chose.
J'ai
donné des concerts par milliers, signé des montagnes d'autographes, produit des
émissions de télévision, j'ai connu la vie mondaine. Pourtant, je suis
viscéralement un solitaire.
J'ai
pitié pour le pouvoir même si j'aime les gens courageux comme Sarkozy et Royal.
Mais ils sont obligés de mentir pour draguer des voix.
J'aime
m'intituler, avec un certain orgueil, ingénieur des ponts et chansons.
Je ne
vote plus depuis longtemps. Je n'aime ni la gauche, ni la droite, ni le centre,
ni les extrêmes, ni les trois quarts. Tous les politiques sont obligés de
mentir, sinon ils se cassent la gueule.
L'adorable,
le gentil Perret, tout le monde lui a foutu la paix pendant des années, lui et
ses rodomontades. Même lorsqu'il s'attribuait l'étiquette de « Pierrot la
tendresse » en la chapardant ailleurs. Jusqu'à ce jour de 2008 où il a publié
un livre, À cappella, dans lequel il a dit un peu de
mal de tout le monde, de moi compris. Et aussi de Brassens. Perret n'a jamais
cessé de mentir sur sa prétendue gentillesse. Et il a fini par se dévoiler.
La mort
fait partie de la vie. Moi, je suis un voyant, qui dialogue souvent avec les
morts. Je suis, à la fois, dans la vie et la mort.
Mon but :
devenir un anonyme du XXe siècle.
On veut
l'égalité entre homme et femme mais on oublie que la femme est plus belle que
l'homme.
|