A
l’époque Billy était un mec de classe moyenne, doux et gentil. Il a demandé à
ma sœur de lui apprendre l’argot cockney. C’était Pygmalion à l’envers.
My Fair Billy ! (Bob Andrews, “Derwood”)
Au
milieu de la troisième chanson, un putain de gros motard apparaît sur scène
côté cour. J’ai fait dans mon froc. Le mec chargé de notre sécurité s’est
écrasé pour le laisser passer. Il s’est dirigé sans se presser vers Billy et
lui a balancé son poing dans la figure. (Mark Laff)
Avant
que Billy devienne Coco le Clown, c’était un génie de la musique. Il me
montrait des trucs sur sa guitare acoustique auxquels je n’aurais jamais pensé.
(Bob Andrews, “Derwood”)
Avec mon groupe Generation X, nous étions des jeunes en
colère, cherchant notre place. Quand les Sex Pistols sont arrivés en hurlant
« No Future », nous avons relayé le message. Voir des gens de notre
âge monter sur scène sans être nécessairement de bons musiciens a été
libérateur (Billy Idol, 2014).
Dès
notre première interview dans le NME, on s’est fait démolir. Billy et moi
avions chopé la chtouille auprès de la même fille et avec les antibiotiques de
l’époque, on ne pouvait pas boire pendant deux semaines. On a fait l’interview
dans un pub en prenant du jus d’orange. Titre de l’article :
« Horreur ! Des punks qui carburent au jus d’orange ! »
(Tony James)
Je
partageais la chambre de Billy. Il avait dragué une fille, lui avait fait sa
petite affaire et m’a demandé : « Tu veux tirer ton
coup ? » Je lui ai répondu « merci Bill, on tourne une émission
en direct demain et je préfère dormir. » Mais la fille ne voulait pas
partir ! Une grosse dispute a éclaté dans la chambre d’hôtel. Les roadies
sont venus nous aider à virer la fille.
Elle a baissé sa culotte et elle a dit : « Je vais tous vous baiser !
Je vous ferai splitter, comme je l’ai fait pour les Pistols ! » (Mark
Laff)
Le
manager voulait qu’on aille en Amérique mais je ne crois pas que Tony en avait
envie. La maison de disques m’a donné 1000 dollars. J’ai acheté une Gretsch et
une malle bon marché et dépensé le reste en came. Je suis arrivé à Ne York
couvert de boutons. (Billy Idol)
On
a bossé dur pour que Generation X marche. Mais tout foirait toujours pour une
raison ou une autre. On était pourtant un bon groupe. Je suis vraiment fier de
ce qu’on a fait. (Billy Idol)
On
buvait tous, on se droguait et il était (Tony
James) dans sa chambre à lire le New
Scientist. Il connaissait la théorie du Big Bang mais était incapable de garder
son groupe soudé. (Bob Andrews, “Derwood”,
Generation X)
Toutes
les filles couchaient avec moi donc je me foutais de ce que racontaient les
vieux cons frustrés. Billy Idol aurait-il dû s’enlaidir pour faire fuir les
filles ? On nous a beaucoup critiqués, mais c’est aussi ce qui nous a fait
avancer et garder notre identité. Le plus dur était de faire face au public. Il
fallait rester planté là à te barbouiller le visage de sang. La loi d’Iggy Pop.
(Billy Idol)
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