Au cours de mes quarante-six années d'activité professionnelle,
les deux tiers des journalistes auxquels j'ai eu affaire m'auront posé des
questions insipides pour mettre ensuite mes réponses à leur sauce, dénaturant
ainsi, consciemment ou non, mes propos. Trop souvent, lorsque je tombe sur
l'une de mes interviews, je suis sidérée tant par la médiocrité de la mise en
forme que par le décalage entre ce que j'ai dit et ce qui en a été fait : rien
qu'un mot à la place d'un autre peut modifier le sens général d'une phrase ou
la rendre triviale (Le
désespoir des singes et autres bagatelles, 2008).
C'est
complètement démotivant de faire un album quand on sait que personne ne va
l'entendre.
Écrire
est une souffrance, car l'on est confronté sans cesse à soi.
En
studio, le lien familial ou amical est secondaire. Ce qui compte, c'est la
prestation.
Faire des textes de chansons, c'est comme si on avait un petit filon en soi, et j'ai toujours su qu'un jour ce filon serait épuisé.
Il était extrêmement tourmenté
parce qu’il venait de rencontrer Jane dont il était très amoureux, et elle
était partie tourner dans La piscine
avec Alain Delon et il était persuadé que Jane ne pourrait pas résister à la
séduction d’Alain Delon. Ce que j’ai perçu surtout chez lui c’est le manque
d’assurance et une souffrance liée à ce manque d’assurance. Il donnait
l’impression de partir perdant en amour (à propos de Serge
Gainsbourg, Gainsbourg, l’homme qui aimait
les femmes, France 3, 2009).
Je pense que lorsque Serge écrivait pour des interprètes
féminines, cela lui permettait d’exprimer sa propre féminité. Je pense que
c’était quelqu’un de très sentimental, donc, écrire pour une femme lui
permettait d’extérioriser cette sentimentalité (à propos de
Serge Gainsbourg, Gainsbourg, l’homme qui
aimait les femmes, France 3, 2009).
Je veux bien lui assurer le bifteck, mais je ne lui payerai
jamais ses cigares ! (à propos de Jacques Dutronc, Longueur d’Ondes, 1988).
La misogynie c’est peut-être
mettre celle qu’on aime sur un piédestal et puis déconsidérer toutes les
autres. En même temps, les misogynes sont souvent ceux qui sont capables des
plus grandes passions.
Marguerite
Duras est d'une inimaginable et consternante nullité.
On n’est pas doué pour le bonheur quand on part perdant en
amour, quand on a une espèce de défaitisme et doublé d’une exigence, d’un
absolutisme, d’une intransigeance. Je pense que c’était son cas. Il avait une
problématique un peu masochiste, donc ça ne prédispose pas à être très heureux
tout ça (à propos de Serge Gainsbourg, Gainsbourg, l’homme qui aimait les femmes, France 3, 2009).
Si j'avais mesuré un mètre vingt et pesé cent kilos, je
n'aurais sûrement pas fait la même carrière.
Tous les
jours j'apprends à espérer.
Une
chanson, c'est souvent une sublimation, ça n'est pas la réalité.
A PROPOS DE FRANCOISE HARDY |
Avec Françoise, nous nous partageons les tâches à la maison. J'apporte la poussière, elle nettoie ! (Jacques Dutronc).
Françoise Hardy voit que Jacques Dutronc ne la voit pas (Thierry Séchan).
|