C’est
étrange, quand j’écris je suis heureuse. Comme tous ceux qui écrivent, je
suppose. Mais je repousse toujours l’échéance. Je ne parviens à travailler que dans l’urgence. Que lorsque je
vois arriver la limite du temps qui m’est ou que je me suis imparti. Il est
vrai que plus on écrit, plus ça devient facile. C’est démarrer qui coûte le
plus. (1995)
Il
y a quinze ans, personne n’avait la moindre idée de l’importance énorme
qu’allait prendre la drogue. On ne se rendait pas compte que tant de gens
allaient prendre pour paroles d’évangile ces positions absurdes, infantiles,
immatures, sur le LSD et la marijuana, et on ne savait pas à l’époque à quel point il est facile de se passer des
drogues non additives aux drogues additives. (1982)
J'ai
commencé à comprendre les Anglais le jour où j'ai enfin réalisé qu'ils disent
exactement le contraire de ce qu'ils pensent.
Je
n’ai pas eu le temps ni l’opportunité de vivre une vie de jeune fille normale.
Direct du collège au mariage, direct du collègue au studio, à la télé, aux
tournées. A dix-huit ans, j’étais numéro un, ma photo publiée partout, et je
n’étais jamais allée à aucune party. (1981)
Lorsque
John s’est mis avec Yoko Ono, il s’est nettement amélioré. Peut être que son
désir de dépendance était satisfait, peut être que c’était la drogue. Ça a
toujours été la théorie de John Dunbar, mon mari de l’époque : lorsque
John prenait des barbituriques et de l’alcool, c’était le cauchemar. Quand il
s’est mis au LSD, ça a été mieux - l’éveil spirituel. Quand il est passé à l’héroïne, il s’est enfin contrôlé. Il est
devenu complètement passif et n’a plus causé d’ennuis à quiconque - sauf à lui-même. Ce qui me
conforte dans l’idée qu’il y a une part de contrôle chimique dans chaque drogue
différente : certaines vous font tel effet, d’autres tel autre - et on les
prend pour ça. Lorsque j’ai rencontré John il était très méchant, et le mélange
de l’alcool et du Seconal fait cet effet là. Avec Yoko, ça allait mieux.
(1989)
Une
relation qui finit mal, c'est bien, ça permet de sortir quelques bonnes
chansons.
A PROPOS DE MARIANNE FAITHFULL |
Marianne n'a pas grimpé aux
rideaux, avec Mick et son petit zizi. Je sais qu'il a une énorme paire de
couilles. Mais on ne peut pas dire que ça compense... (Keith Richards, The
Rolling Stones).
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