Bob Dylan

Bob Dylan (né Robert Allen Zimmerman le 24 mai 1941 à Duluth, Minnesota) est un musicien et auteur-compositeur-interprète américain dont le style musical a évolué au fil des années : rock, folk, country, blues sont les exemples de la diversité de son œuvre.

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CITATIONS

Autrefois, les studios étaient bien meilleurs, tu faisais ton truc et ce que tu entendais sur la bande reflétait exactement ce qui venait de se passer… Aujourd’hui les studios ont de la moquette, des canapés, des flippers et des jeux vidéo, des gens qui t’apportent des sandwiches toutes les dix minutes. Enregistrer est devenu une party qui coûte une fortune et il faut vraiment avoir de la chance pour en sortir avec quelque chose de décent ! (1984)

Avant, je pensais que tout ce que je pouvais espérer, c'était devenir un jour aussi célèbre que Dave Van Ronk. Mais je suis plus célèbre que lui maintenant, pas vrai ? Ouais mon vieux, bien plus célèbre, ça fout les jetons (1964).

Ce qu'on appelle la vie n'est qu'un bref épisode entre deux grands mystères, qui n'en font en fait qu'un seul.

Celui qui n’est pas occupé à naître est occupé à mourir.

Cette terre est ma terre et cette terre est la tienne, c’est sur, mais le monde est gouverné par ceux qui n’écoutent jamais de musique de toute façon.

Combien d'années des gens peuvent-ils exister avant d'avoir le droit d'être libres ?

Dylan boit un verre avec Ron Wood. Peter Grant s’approche de leur table et tend la main à Dylan : Bonsoir, je suis le manager de Led Zeppelin. Dylan : Et alors ? Est-ce que je vous emmerde avec mes problèmes moi ? Fin de la discussion.

Il est conseillé de parler à demi-mot quand à celui à qui on s'adresse détient l'autre moitié.

Il faudrait arrêter de confondre ce qui vend et ce qui est bien. (2006)

Il y a de nombreuses manières d’écrire une histoire. Le sensationnalisme n’en est pas une.

Il y a toujours des gens pour essayer de vous dire comment faire tout dans la vie. La façon la plus facile d’agir, c’est de ne demander l’avis de personne… si on croit vraiment à ce que l’on fait. (1985)

J’accepte le chaos, je ne suis pas sûr qu’il m’accepte.

J’ai arrêté de fumer. Quand j’ai arrêté de fumer, ma voix a changé… de manière si drastique. Je ne pouvais pas y croire moi-même.

J’ai le sentiment que je pourrais tout aussi bien vivre dans une autre partie du système solaire.

J’aime Henry Miller. Je crois qu’il est le plus grand écrivain américain.

J’aime l’Amérique, comme tout le monde. J’aime l’Amérique, je dois l’admettre. Mais l’Amérique sera jugée.

Je change au fil de la journée. Je me réveille et je suis une personne, et lorsque je vais me coucher, je sais que je suis quelqu’un d’autre.

Je crois au mariage. Je sais que je ne crois pas au mariage ouvert. La liberté sexuelle ne fait que mener à d’autres libertés. Je crois qu’il devrait y avoir une sanction contre le divorce. Pourquoi devrait-on permettre aux gens de se marier et de divorcer si facilement ? Les gens tombent amoureux du corps d’une personne, de celui ou celle qu’ils connaissent, de sa façon de s’habiller, de ses atours. De tout sauf de son moi réel, et c’est ce dont on a besoin si l’on doit être heureux ensemble. (1978)

Je dis qu’il n’y a pas de mots déprimants, juste des esprits déprimés.

Je me considère d’abord comme un poète et comme un musicien en second. Je vis comme un poète et je mourrai comme un poète.

Je me considère plutôt comme un admirateur qu’un fan, j’ai donc du mal à imaginer que quelqu’un soit fan de ce que je fais… Je sais que ce monde n’est qu’un passage, que les morts ont des yeux et que même ceux qui ne sont pas encore nés peuvent voir… (1977)

Je n’ai jamais écrit une chanson politique. Les chansons ne peuvent pas sauver le monde. J’en suis revenu.

Je ne connais pas un seul artiste qui ait fait un enregistrement décent depuis une vingtaine d'années, moi y compris.

Je ne définis rien. Pas la beauté, pas le patriotisme. Je prends chaque chose comme elle est, sans règles préjugées sur ce qu’elle devrait être.

Je ne me prends pas pour un écrivain. Je veux dire, il y a des gens dont c’est le métier. Ils observent. Moi, je ne me vois pas en écrivain. Non. J’écris des chansons, mais ce sont juste des paroles à  chanter. Parfois les paroles changent quand j’arrive en studio et, parfois, elles changent quand je monte sur scène. Et elles changeront encore. (1991)

Je ne me suis jamais vu comme un chanteur folk.

Je ne me vois pas chanter la même chanson deux fois de suite. C’est terrible.

Je ne pense pas avoir été agnostique un jour. J’ai toujours pensé qu’il y avait une force supérieure, que ce n’est pas le monde réel et qu’il y a un monde à venir.

Je ne pense pas que l’esprit humain peut comprendre le passé et le futur. Ils sont tous les deux des illusions qui peuvent vous amener à penser qu’il y a une sorte de changement.

Je ne supporte pas de me voir à la télévision.

Je parle pour nous tous. Je suis le porte-parole d’une génération.

Je pense à un héro comme quelqu’un qui comprend le degré de responsabilité qui va avec sa liberté.

Je suis contre la nature. Je ne comprends pas la nature du tout. Je pense que la nature n’est pas très naturelle. Je crois que les choses vraiment naturelles sont les rêves que la nature ne peut pas pourrir.

Je suis heureux de me sentir mieux. Je croyais vraiment que j’allais bientôt voir Elvis.

Je suis incompatible, même avec moi-même.

Je suis mortifié d’être sur scène, mais encore une fois, c’est le seul endroit où je suis heureux.

Je suis plus du type aventureux que du type relationnel.

Juste parce que vous aimez mes trucs, ça ne veut pas dire que je vous dois quoi que ce soit.

L'argent ne parle pas : il ment.

La démocratie ne gouverne pas le monde, Vous feriez mieux de vous mettre ça dans le crâne, Ce monde est régi par la violence, Mais je suppose que c'est mieux de ne pas en parler (« Union Sundown », 1983).

La mort ne signifie rien pour moi tant que je meurs vite.

La radio produit des sons hideux.

Le futur pour moi fait déjà partie du passé.

Le passé n'existe pas puisqu'il est passé, le futur n'est pas encore là ; en conséquence il n'y a que le présent puisqu'on y est.

Les collèges sont comme les maisons de retraite, mis à part le fait que plus de gens meurent dans les collèges.

Les gens d’aujourd’hui vivent toujours sur les restes de la table des 60’s. Elles se transmettent encore : la musique et les idées.

Les gens font rarement ce en quoi ils croient. Ils font ce qui est convenable, puis ils regrettent.

Les gens ont différents niveaux émotionnels. Surtout lorsqu’ils sont jeunes.

Les gens peuvent tout savoir de moi à travers mes chansons - s'ils savent où regarder.

Les personnes dans mes chansons sont toutes moi.

Les Stones sont véritablement le plus grand Groupe de Rock de la Planète et ils le seront toujours. Ils seront aussi les derniers. Tout ce qui viendra après eux, le Metal, le Rap, le Punk, la New-Wave, le Pop-Rock, et tout ce que voudrez, vous ramènera aux Rolling Stones. Ils étaient les premiers et seront les derniers et personne ne pourra faire mieux ! (2009)

Lorsqu’Elvis est décédé, je me suis effondré. Une des rares fois. C'était toute ma vie, toute ma jeunesse qui repassait. Je n'ai parlé à personne pendant une semaine. S'il n'y avait pas eu Elvis et Hank Williams, je ne serais pas là aujourd'hui.

Mes chansons sonnent toujours mieux en live que sur disque.

Nos chansons sont vivantes. Elles ne sont pas comme la littérature, elles doivent être chantées, pas lues. Les mots de Shakespeare étaient écrits pour être dits sur scène. Un peu comme les paroles des chansons, qui doivent être chantées, pas lues sur une page. Et j’espère que certains parmi vous auront la chance d’entendre ces chansons, en concert ou sur quelque format que ce soit. Je reviens aux paroles d’Homère (personnage de l’Odyssée) : « Chante, ma Muse, et à travers moi, raconte l’Histoire. » (lecture dans le cadre de la remise de son Prix Nobel, 4 juin 2017).

On a publié un jour un article dont le titre disait : « Le porte-parole nie être un porte-parole. » J'avais l'impression d’être un bout de viande qu'on avait balancé aux chiens (Chroniques : Volume 1, 2016).

On n'a pas besoin de M. Météo pour connaître le sens du vent. (1965)

On peut mettre n’importe quoi dans un contexte religieux. « Religion » est un sale mot. Ça ne veut rien dire. Coca-Cola est une religion. Pétrole et Acier sont une religion. Au nom de la religion, les gens ont volé, tué et profané. La religion d’aujourd’hui c’est l’esclavage de demain. (1983)

Personne n’est libre, même les oiseaux sont enchaînés au ciel.

Peu importe combien d’argent vous avez, il y a seulement deux genres de personnes : il y a les gens sauvés et les gens perdus.

Pour vivre hors la loi, il faut être honnête. (1967)

Qu'est-ce que l'argent ? Un homme a réussi s'il se lève le matin, se couche le soir et entre les deux a fait ce qu'il voulait faire.

Se faire remarquer peut être un fardeau. Jésus s’est fait crucifier parce qu’il s’est fait remarquer. C’est pourquoi je disparais souvent.

Si je n'étais pas Bob Dylan, je penserai sûrement aussi que Bob Dylan a plein de réponses à mes questions !

Si tu n'as pas tout ce que tu veux, réjouis-toi de ne pas avoir ce que tu ne veux pas (Chroniques : Volume 1, 2016).

Toute cette discussion sur l’égalité. La seule chose que les gens ont vraiment en commun, c’est qu’ils vont tous mourir.

Toute la vérité du monde s’additionne à un grand mensonge.

Une chanson ressemble à un rêve qu’on essaie de réaliser. Ce sont des pays inconnus où il faut s’introduire. On peut en écrire n’importe où, dans le compartiment d’un train, sur un bateau, à cheval – le mouvement aide toujours. Des gens qui ont un merveilleux talent d’auteur-compositeur n’en écrivent jamais parce qu’ils restent immobiles (Chroniques : Volume 1, 2016).

Voilà le truc entre moi et la religion : je trouve la religiosité et la philosophie dans la musique. Je ne la trouve pas ailleurs.

Vous devez supprimer vos propres ambitions pour être celui que vous avez besoin d’être.

Vous qui fabriquez toutes ces bombes, vous qui vous cachez derrière des murs, vous qui vous cachez derrière des bureaux, je veux que vous sachiez que je peux voir à travers vos masques (« Masters or War », 1963).

Bob connaissait beaucoup de morceaux qu’on ne connaissait pas. Parfois il jouait un air à la guitare et Monthy disait : « C’est vraiment super, on la rejoue ? » Et Bob disait : « Ben, attends, je viens juste de l’inventer » (Leroy Hoikkala, premier batteur de Bob Dylan, 2017).

Bob Dylan est un drôle de gars. Un artiste et un poète génial, mais bizarre. En 1966, je vivais à Neuilly. Dylan passait à l'Olympia et logeait au George V. En coulisse, il me dit que trop de gens l'emmerdent à l'hôtel et me demande s'il peut habiter chez moi. Et le voilà qui débarque avec, sous le bras, sa discographie complète. Il n'a fait que ça : écouter ses propres disques. Toutes les nuits. Quand je me levais, il allait se coucher. Le soir, il partait chanter à l'Olympia. Puis il rentrait et se mettait à réécouter ses disques. Un matin, je me suis levé, il n'était plus là, disparu sans dire merci, et je ne l'ai plus revu (Johnny Hallyday, Télérama, 2014).

Elvis a libéré les corps alors que Dylan a libéré les esprits. (Bruce Springsteen)

J'ai trois pères : mon père biologique, Dieu et Bob Dylan. (Jack White, The White Stripes)

J'en ai rien à foutre de ce que la presse a dit de Bob Dylan. Je prends mon pied, ça me suffit (Renaud, 1977).

Je n’ai jamais revu Bob. Il a sa vie. Bob était indépendant, impatient et infatigable. Je l’ai vu en concert, mais je ne lui ai jamais parlé. Je ne voulais pas le déranger. De toute façon, il ne parlait à personne. Il ne parlait jamais de sa famille, de sa petite amie... Et quand on lui posait une question, il vous ignorait (Leroy Hoikkala, premier batteur de Bob Dylan, 2017).

Je ne serai jamais Bob Dylan. C’est le maître (Neil Young).

Jouer avec Bob Dylan c’est pour moi un rêve ; certains soirs un beau rêve, certains autres un mauvais rêve, mais de toute façon un rêve. (Tom Petty, 1987)

La guerre est un thème récurrent dans votre discographie. Je n’ai pas le temps de faire un album de covers de Frank Sinatra. Bob Dylan, par exemple, c’est tout de même bizarre. J’ai envie de lui dire « alors Bob, qu’est-ce qui ne va pas ? ». J’imagine que c’est parce qu’il ne peut pas se passer des tournées, et qu’il ne sait pas quoi faire d’autre ? Je ne peux pas croire qu’il ait vraiment une affinité avec ça. Mais peut-être que si... (Roger Waters, à propos de l’album de reprises de Sinatra par Bob Dylan, juin 2017).

La première fois que j'ai entendu Bob Dylan, j'étais en voiture avec ma mère en train d'écouter WMCA, et alors est arrivé ce claquement de caisse claire [la batterie en intro de « Like a Rolling Stone »], comme si quelqu'un avait ouvert d'un grand coup de pompe la porte de mon cerveau (Bruce Springsteen, 1989).

Ne faites pas confiance aux gens qui se disent musiciens ou collectionneurs de disques et qui déclarent ne pas aimer Bob Dylan ou les Beatles. Ils n’aiment pas la musique si ces mots sortent de leurs bouches (Jack White, The  White Stripes).

Plus personne aujourd'hui n'écrit de belles chansons comme Bob Dylan a pu le faire. On trouve aujourd'hui encore de bons disques, mais plus de bonnes chansons. (Bryan Ferry)

Un jour un voisin lui a dit : « Hey, vous allez répéter samedi dans ton garage ? » Bob a dit : « Quoi ?! On répète pas. On joue de la musique » (Leroy Hoikkala, premier batteur de Bob Dylan, 2017).