Amour,
tu me tueras. (A la vie, à l’amour)
Avec
Françoise (Hardy), nous nous
partageons les tâches à la maison. J'apporte la poussière, elle nettoie !
Beaucoup
de gens boivent, très peu savent être bourrés.
Certes,
il peut y avoir des accidents dans le couple, mais ce n'est pas parce qu'on
crève un jour qu'il faut jeter la voiture. (Pensées
et répliques)
Chez la
plupart des gens qui bossent, on sent une somnolence de fonctionnaire. C'est le
genre : « Réveille-toi, c'est l'heure d'aller se coucher ! »
Composer
un album, c'est jouer à se vider, éliminer un tas de notes qui t'empêtrent la
tête.
Dans la vie, je ne m'habille qu'avec les costumes que l'on
me donne sur les tournages. C'est pour ça que je ne fais jamais de films
d'époque.
En
vingt-sept ans, j'ai bu pour trois siècles.
En
amour, il faut garder ses distances pour éviter l'accrochage.
Il
ne faut pas confondre les pessimistes et les déçus. Les déçus, eux, ont des
preuves. (Pensées et répliques)
Il ne faut pas se faire d’illusions : si, en France, il
y avait de vrais acteurs, je ne ferais pas de cinéma (Première, mars 1977).
Il y en a qui contestent Qui revendiquent et
qui protestent Moi je ne fais qu'un seul geste Je retourne ma veste. (L’opportuniste)
J'ai
arrêté de croire au Père Noël le jour où, dans une galerie marchande, il m'a
demandé un autographe.
Je
n'ai vraiment qu'un seul regret De ne pas être universel A l'école des
demoiselles. (La Publicité)
Je
ne parle pas aux journalistes, je réponds juste aux questions.
L'alcool,
il y a deux versions. Soit c'est un ennemi qui te veut du bien mais qui te fait
du mal, soit c'est un ami qui te veut du mal, mais qui te fait du bien.
L'avantage qu'il y a à entretenir une réputation de
feignant, c'est que ça évite même la peine de faire semblant de travailler.
L'aventure
est-elle au coin de la rue ? (On nous cache tout, on nous dit
rien)
La connerie, ça
me choque. Je suis souvent mal avec moi-même, d’ailleurs.
La cravate, c'est le passeport des cons.
La
fidélité ? Il ne faut pas oublier que le mariage a été institué à une époque où
l'espérance de vie ne dépassait pas trente ans.
La modestie est l'art de se faire louer une seconde fois.
La
télé, c'est un compagnon fidèle comme un chien mais moins salissant, sauf si on
l'allume souvent. C'est le feu de bois, quoi.
La télé
idéale, c'est pas celle qui garde tout le monde rivé devant elle, ce serait
plutôt celle qui foutrait tous les gens dehors (Jacques Dutronc).
La
télévision, on ne peut pas la regarder. Quand on est debout, on ne la regarde
pas. Quand on est assis, on s'endort. (Un spectateur engagé)
La
timidité est une forme de politesse.
La
vie, c'est faire semblant de ne pas être mort.
L’exhibitionnisme existe dans tous les métiers, et pas qu’au
cinéma. Le problème est que, quand on ouvre le manteau du cinéma français, la
quéquette n’est pas très grande (Encore ! Pensées et répliques, 2007).
Le
monde entier est un cactus Il est impossible de s'asseoir. (Les cactus)
Le mot
importuner ? Son sens dépend beaucoup du nombre de litres qu'on a bus.
Le plaisir solitaire, à force, c'est pas très bon pour le
mental. On se dépeuple.
Le plus
difficile dans la chanson ? Arriver à se faire payer.
Le prix
Nobel de la paix... Certains tueraient pour l'avoir, non ?
Le
problème de certaines femmes, c'est qu'elles portent des robes qui laissent
entendre qu'elles vont se mettre à chanter. À chanter faux évidemment.
Le succès aujourd'hui, c'est plus
proche du hold-up que de la fiche de paie (Pensées et
répliques, 2000).
Le
travail, ça salit, ça fatigue et ça déshonore.
Le travail
paie dans le futur, la paresse elle paie comptant.
Les boîtes de nuit, c'est une salle d'attente.
Les cafés, je suis très fidèle. Quand je fais l’ouverture,
je fais aussi la fermeture.
Les
critiques font mal ? Etre critiqué, c'est déjà commencer à être aimé, non ?
Les éléphants, ce sont des
saloperies. Il faut les exterminer ces sales bêtes ! C'est énorme, c'est laid. Ils
ont une bite énorme et ça me complexe à mort !
Les
gens qui croient que tout est facile, Ce sont toujours de vieux fossiles. (Le plus difficile)
Les mecs
qui disent : « Je fume deux paquets par jour », il ne faut pas qu'ils
s'étonnent d'être mal. C'est les cigarettes qu'il faut fumer, les mecs !
Les mecs
qui roulent moins vite que toi, ce sont des cons, ceux qui roulent plus vite,
des cinglés. Bizarre, non ?
Moi
aussi on m'a dit ça Fais pas ci fais pas ça Et j'en suis arrivé là. (Fais pas ci, fais pas ça)
On nous cache tout, on nous dit rien Plus on
apprend plus on ne sait rien On nous informe vraiment sur rien. (On nous cache tout, on nous dit
rien)
Opium ! Poison de rêve Fumée qui monte au ciel
C'est toi qui nous élève Aux paradis artificiels. (Opium)
Partout où je vais, on me dit de boire avec modération. Pas
de problème. Présentez-le moi ce « modération » qui boit des coups
avec tout le monde.
Pour certains, la mort c'est la seule façon qu'ils
ont de se prouver qu'ils étaient vivants.
Puisqu'on dit que le bonheur N'existe pas sur la
terre Que l'aile de mes chimères Puisse nous conduire ailleurs. (Opium)
Souvent,
plus on te demande de chanter, moins on t'écoute. (Pensées et répliques)
Tout
est mini dans notre vie. (Mini, mini)
Toute
ma vie, j'ai rêvé De ne plus jamais passer Par les bas et les hauts De notre
petite terre. (L’hôtesse
de l’air)
Travailler, d'accord, encore faut-il avoir le temps...
Un
banquet sans confettis ? Aussi sinistre qu'une femme sans poitrine. (Pensées et répliques)
Un disque, c'est sexuel. Tout sort du caleçon. Soit c'est
propre, soit c'est sale.
Un
enfant, c'est comme si tu avais une espèce d'organe en plus qui se balade... Ça
t'appartient mais ce n'est pas vraiment à toi.
Un jour, on te dit que reprendre un verre d'alcool ce serait
comme aller se baigner sans savoir nager. Quand on sait qu'on va se noyer, on
réfléchit.
Vous buvez pour noyer votre ennui ? Pour l’irriguer seulement.
Vous vous souvenez de votre premier cigare ? Par la
bouche ? vers 9 ans.
A PROPOS DE JACQUES DUTRONC |
Dans la chanson Puisque vous partez en voyage, je me souviens qu'il n'arrivait pas à chanter la phrase 'puisque nous nous quittons ce soir' – on entendait 'nounou' et pas 'nous nous'. J'allais renoncer à lui faire éternellement reprendre pour rien cette maudite phrase. Mais Thomas, qui, fort heureusement, était là, a insisté en disant qu'on ne pouvait pas la laisser comme ça. La phrase problématique a fini par devenir audible. C'était surréaliste de devoir corriger Jacques vocalement.
Françoise Hardy, Journal du dimanche, 9 avril 2023.
Elle est belle, débordante d’énergie, toujours prête à sauter dans un avion pour le rejoindre, et capable de cuisiner, réparer un toit, rempailler une chaise, édifier un muret, peindre, coudre, mille autres choses encore… Il m’arrive de blaguer en disant qu’elle sait tout faire… sauf des chansons. Françoise Hardy, à propos de Sylvie Duval, la compagne de Jacques Dutronc, 2019.
Françoise Hardi voit que Jacques Dutronc ne la voit pas. Thierry Séchan
Il est très cynique, prend tout à la dérision, boit
beaucoup, est entouré d’une cour insupportable qu’il prend plaisir à manipuler,
voire à humilier. Son ironie et ses incessantes moqueries sont parfois même
homophobes. Dutronc aurait peut-être aimé que je sois un de ses courtisans, je
ne l’étais pas. Dominique Besnehard, Casino
d’hiver, 2014.
Il m'inquiète, surtout parce qu’il est plus fragile qu'il n’en a l'air, et j'espère qu'il sera en mesure de respecter mon interdiction de partir avant moi. Françoise Hardy, Journal du dimanche, 9 avril 2023.
Jacques Dutronc à une ironie – je ne dirais pas vichyste –
mais anarchiste de droite. Andrzej Zulawski, Ciné-Obs, 8 août 2012.
Je l'ai quand même vu avoir jusqu'à 53 chats en Corse. On ne pouvait plus manger dehors, les chats sautaient sur la table, il y en avait partout. On dormait mal, sans cesse réveillés par ces chats qui passaient la nuit à se battre et à hurler. Et puis, comme ils n'étaient pas tous opérés, ça puait sévèrement autour de la maison. Il avait, dans sa logique, laissé la situation aller jusque-là. Il suit une logique qui n'a rien de logique.
Thomas Dutronc, Préface du livre Dutronc, une vie en chansons d'Olivier Cachin et Éric Jean-Jean.
Je veux bien lui assurer le bifteck, mais je ne lui payerai
jamais ses cigares ! Françoise Hardy, Longueur d’Ondes, 1988.
Moi, de mon temps, j'ai connu mon père plutôt maniaque, rangeant ses multiples objets avec soin et méticulosité. Il m'a cependant raconté qu'à 20, 25 ans, il y avait un mètre de haut de bordels en tous genres dans sa chambre… Thomas Dutronc, Préface du livre Dutronc, une vie en chansons d'Olivier Cachin et Éric Jean-Jean.
Nous ne vivons plus ensemble depuis longtemps, tout de même. Il a une compagne extrêmement dévouée à ses côtés. S’il se retrouvait seul du jour au lendemain, j’ignore comment il se débrouillerait. Je ne sais pas non plus comment je gèrerais la situation. Françoise Hardy, à propos de Jacques Dutronc, 2019.
Quand j’avais une douzaine d’années, je faisais le barman en Corse l’été, pour mon père et ses copains. Eux, ils buvaient surtout des bières, du pastis et du whisky. Je leur servais dès qu’ils le réclamaient, et souvent, ils me donnaient un petit pourboire. Je me faisais pas mal d’argent de poche comme ça et j’écoutais leurs histoires. Ça rigolait beaucoup… Y’avait Jean Luisi, François Paoli, François Bandini et d’autres. En revanche, je m’ennuyais un peu avec les pastis et compagnie. Moi, je voulais tout le temps leur faire des cocktails ! J’insistais pas mal et parfois, ils cédaient et m’en demandaient un pour me faire plaisir ! Pour les tenter un peu plus, j’avais dessiné avec mes feutres Stabilo plein de cocktails différents. Thomas Dutronc sur Instagram.
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