C'est
classe, de choisir de mourir à vingt-sept ans. Ou à quatre-vingts ans. Entre les
deux, ça ne ressemble à rien.
Ce sont des histoires, des chansons. Quand Lou Reed chante « Heroin »,
ça ne veut pas dire qu'il veut mourir avec une aiguille dans le bras (Libération, 2008).
Comment veux-tu dire le mot « rocker » depuis que Julien Clerc a fait Cœur de rocker ? Comment veux-tu faire ça ? J’ose plus. J’ai plus envie de dire gendarme à Saint-Tropez, quoi.
Contrairement au manque d’alcool, le manque d’héro ne peut pas
tuer ou faire tomber dans le coma. Une minute dure une heure, on a trop chaud
quand on est à poil, on a froid si on s’habille, mais ce n’est pas grave. Pas
grave si on connaît déjà le manque d’alcool. Ça, c’est le pire (Tout est permis mais tout n’est pas utile,
2013).
Dans les années 1970, je faisais partie d'une bande de blousons
noirs. Je n'écoutais que du rock des années 1950. Le punk a changé tout ça. J'y
retrouvais la même excitation, mais la musique était connectée à la réalité
(Le Monde, 2013).
Être encore en vie ? Bien sûr, ça me surprend. Dans mes
cauchemars, je me vois vivre aussi longtemps que William Burroughs : 83 ans
(Libération, 2008).
J’étais totalement clean depuis un an et demi mais je pesais 95
kilos - là, à 78-79 kilos, il faudrait que j’en perde encore dix… Je bouffais
tout le temps, fallait bien remplacer une addiction par une autre (Libération, 2012).
Je me rappelle quand j'étais petit, il y avait trois choses
qui me faisaient pleurer : le cirque, j'avais peur des clowns, tout ça ;
j'avais peur de Laurel et Hardy, les tartes à la crème je trouvais ça hyper
violent ; et puis la troisième chose c'est Georges Brassens. Georges Brassens
m'a toujours terrifié : la pipe, la moustache, blom blom blom, je peux pas...
Mais on a les Brassens qu'on mérite ! Les Etats-Unis ont Dylan, nous on a
Brassens.
Je
me suis désintoxiqué bien que j'aime l'idée d'être accroché à la dope, mais ça ne m'apportait plus rien et
je n'avais plus assez d'argent pour en acheter. Sans intoxication, il est
évident que jamais je n'aurais pu écrire ce que j'ai écrit. (1995)
Je suis l'anti-Michael Jackson : je deviens noir (allusion à ses bras tatoués) et je me
fais des vieilles.
Je suis un Kerouac immobile.
L'âge qu'on veut avoir gâte celui qu'on a.
L'amour
c'est la seule chose qui compte un peu. Comme la vérité.
La nudité est l'éloquence de la chair.
La
tactique, c'est l'art de se faire demander comme une grâce ce que l'on brûle
d'offrir.
La vérité
est une dame que l'on replonge volontiers dans son puits après l'en avoir tirée.
La
vie, dès que tu sors du ventre de ta mère, c’est un compte à rebours.
La vieillesse, ce n'est pas prendre de l'âge. C'est devenir
impuissant, incapable d'accomplir l'essentiel de ce qui est soi (Le Monde).
Le monde est binaire : Elvis et pas Johnny, Chandler et pas Agatha Christie, Gottlieb et pas Bally.
Le
sexe c'est une bite dans le cul. C'est un moyen pratique de délivrer son trop
plein d'énergie.
Les gens
médiocres arrivent à tout, parce qu'ils n'inquiètent personne.
Oui, j'ai gâché une partie de ma vie. Car je n'ai pas su
choisir. Au lieu de tout lire jusqu'à 30 ans, les bons comme les mauvais
écrivains, je me suis pris pour Sid Vicious (Libération, 2008).
Parfois, je pense au Rose Bonbon. À certains mecs qui passaient
là et qui étaient vraiment frappés. Tout était extrême. Un des chefs skinheads,
qui s’appelait Rachid. Et un autre, absolument terrifiant, qui était surnommé
Amour. Et Couscous Reichführer, avec sa croix gammée tatouée sur le front. Des
mecs qui auraient pu être bien si on avait écouté Hugo quand il disait : «
Fermez les prisons, ouvrez des écoles » (Tout est permis mais tout n’est pas utile, 2013).
Parler de drogue, c'est toujours mieux que de parler de Sarkozy
(Libération, 2008).
Play
Blessures a presque changé ma vie.
Pour moi, Bashung est le meilleur chanteur français. C’est un
mythe (Les Inrockuptibles,
2008).
Quand j’ai pas bu du tout, c’est une galère… T’inquiète pas, là,
j’ai déjà pris une bière. À
l’hôpital, ils m’ont filé des bêtabloquants mais ça empêche de bander, c’est
tout ce que j’en ai retiré. Alors que la bière, ça agit comme des verres
correcteurs (Libération,
2012).
Un alcoolique reste un alcoolique, même à l’agonie.
Un
amour suprême en vaut deuxTout
ce qui est pair c'est beaucoup mieux Pour
un amour suprême, faut être deux A
trois, c'est comme jouer à sauve qui peut.
Une vertu qui n'a jamais été tentée n'est pas une vertu : c'est une hypothèse.
On
se connaît depuis quinze ans avec Daniel Darc. On a toujours rêvé de faire un
duo ensemble. On fait partie de la même famille. C'est une chanson très
aérienne et malgré nos apparences et nos démons qui sont différents mais
présents chez l'un et l'autre on est quand même des gens assez légers. (Buzy,
à propos de la chanson Comme des Papillons,
chantée en duo avec Daniel Darc)
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