Assez
curieusement, plus tu écris et plus c’est dur parce qu’il faut trouver d’autres
façons d’exprimer des émotions familières et très souvent semblables. Le danger
est de se reposer sur une certaine imagerie qui conduit à se répéter, je déteste ça. (Robert Smith, 1985)
C’est
normal qu’on nous associe avec Tim Burton, mais je ne suis pas aussi
monolithique qu’on veut bien le croire.
Je ne passe pas mon temps à lire de la poésie romantique française ou à
regarder les films de Tim Burton. Ce que je fais avec Cure n’est qu’une facette
de ma personnalité. Vous seriez surpris si je révélais la partie la plus intime
de ma vie. Malheureusement pour vous, elle ne regarde que moi ! (Robert
Smith)
Ce
n’est pas toujours facile à assumer le travail de composition. Je me rends
compte que je suis encore avec Mary uniquement parce qu’elle a toujours été
incroyablement tolérante envers cette flamme qui m’anime. Je ne vis que pour ma
musique, le reste n’a pas d’importance. (Robert Smith)
Cela
peut être effrayant, en observant ses fans, de voir son image démultipliée à
l’infini. Les premières fois, ça m’a mis franchement mal à l’aise. Mais on
s’habitue. J’ai compris, en parlant avec eux, qu’ils avaient moins envie de
s’identifier à moi que besoin d’appartenir à une communauté. Pour eux, Cure
compte tellement qu’ils veulent en faire partie, d’une manière ou d’une autre.
De toute façon, je ne peux pas aller contre ça. Mon image ne m’appartient plus.
(Robert Smith)
En
ce qui concerne la musique téléchargeable, je pense que les débats se sont
éloignés de l’essentiel, à savoir que l’artiste doit toujours être rémunéré
pour ce qu’il fait. Sinon, il ne peut tout simplement pas survivre. Le
problème, c’est que la musique coûte trop cher. C’est une vision naïve que de
penser que l’internet est gratuit : il y a toujours quelqu’un qui paie,
quelqu’un qui touche, quelqu’un qui possède l’infrastructure. C’est jouer le
jeu des grands groupes que de proposer sa musique gratuitement. L’argent leur
revient à eux. Internet est tout simplement une nouvelle forme de distribution.
Aux États-Unis, certains artistes ne sont même plus propriétaires de leurs
œuvres. (Robert Smith)
Four Lady a toujours été la chanson de The Cure que je déteste
le plus parce que c’est Michael Dempsey qui chante dessus et qu’il n’avait
encore jamais rien chanté de sa vie ! La chanson s’est retrouvée sur
l’album et tout le monde a cru que c’était moi qui chantais, ce qui a été
encore pire. (Robert Smith)
Il
y a un groupe qui joue des reprises de Cure. Ils sont venus nous voir en
backstage après l'un de nos concerts, et je leur ai demandé ce qu'ils avaient
pensé du show. Le chanteur qui est donc censé être moi a répondu : « On
sonne beaucoup plus Cure que vous ». (Robert Smith,1996)
Ils peuvent ne pas nous aimer
mais ils ne s'en sortiront pas en ne sachant pas qui nous sommes (Robert Smith).
J’ai
toujours aimé les Beatles. C’était ringard, à une époque, de dire qu’on les
aimait bien. J’apprécie soixante-quinze pour cent de leur travail. Presque
tout, en fait, à part « Octopus’s Garden », les chansons bizarres de
Ringo Starr ou les geignardes de Paul McCartney. (Robert Smith, 1987)
J’ai
toujours eu du mal à me lier avec des gens, et c’est encore plus difficile
aujourd’hui. Comment rencontrer quelqu’un qui n’a pas de préjugés sur
moi ? Comment être Robert Smith dans le « monde réel », un
anonyme parmi les anonymes ? Je dois dépenser beaucoup d’énergie pour me
faire des amis. Il m’a fallu des années pour connaître Jason (le nouveau
batteur). Maintenant, je peux parler avec lui d’égal à égal. En fait, je n’ai
que cinq véritables amis… et la plupart sont dans le groupe. (Robert Smith)
Je me perds dans la musique parce
que je ne veux pas m'embêter à expliquer ce que je ressens à qui que se soit
autour de moi (Robert Smith).
Je
n’ai jamais été et ne serai jamais Ron Wood ou Brett Anderson. Ils sont dans un
autre monde que le mien. J’ai toujours apprécié des choses chez les gens quel
que soit leur âge. Je ne suis pas dans le monde des pops stars. Quand ça m’est
arrivé par défaut, de me sentir comme ça, je l’ai vécu comme un cauchemar.
(Robert Smith, 1993)
Je
ne prends presque plus de drogues, parce que je pense que c’est pareil pour
tout, ça peut devenir un mode de vie plus difficile que quand on n’en prend
pas. La drogue change ta vie quand tu es jeune puis ça devient ennuyeux, quand
tu t’orientes vers l’habitude, la dépendance, c’est horrible. (Robert Smith,
1993)
Je
ne veux pas que les autres croient que j’impose mes compositions pour gagner
plus d’argent. Alors tout le monde signe et touche des droits d’auteur. Je
n’aimerais pas que Cure finisse comme The Jam, qui se sont séparés parce que
leur leader, Paul Weller, voulait rafler tout le pactole en ne chantant que ses
chansons. Je serais vraiment mal à l’aise si je gagnais énormément et les
autres presque rien. Vous me voyez leur payer des coups au pub parce qu’ils
n’ont pas un rond ? (Robert Smith)
Je
pensais que nous faisions de la musique comparable aux symphonies de Malher,
pas de la pop music. (Robert Smith, 2002)
Je
trouve George Michael obscène. Il est supposé être un sex-symbol, mais je n’ai
pas encore rencontré une femme qui l’aurait trouvé à son goût. (Robert Smith,
1990)
Jimi
Hendrix a changé ma vie. Chaque génération influence la suivante et en conséquence,
elle ramène au passé. (Robert Smith)
L’alcool
c’est utile dans un groupe. Cela fait tomber les inhibitions. (Robert Smith)
Le
groupe est davantage une somme de personnalités que de compétences techniques.
Certains membres étaient même d’épouvantables musiciens, mais ils étaient mes
amis. Seul, je ne m’amuserais pas. J’aime la compagnie. (Robert Smith)
Le
problème c’est qu’avec Pornography on
s’est retrouvés enfermés dans cette image et les gens autour voulaient voir en
moi cette personne complètement sombre. C’était une phase vraiment horrible de
mon existence. (Robert Smith)
Quand j'ai débuté je n'étais pas
le chanteur, j'étais le guitariste bourré qui composait toutes les chansons
bizarres (Robert Smith).
Quand
j’ai quitté l’école, j’ai prévenu les gens du chômage que je ne voulais pas de
boulot, qu’ils en donnent à ceux qui en
voulaient. Je n’avais pas un rond, mais j’en étais fier. Je passais mon temps à
la bibliothèque à lire des livres. Et puis, j’ai réalisé que je voulais faire
de la musique. Et ça a marché. Mais si ça n’avait pas marché, je crois que
j’aurais préféré disparaître, boire jusqu’à ce qu’on m’oublie. (Robert Smith,
1987)
Seuls les gens qui ne sont pas
gothiques pensent que The Cure est gothique (Robert Smith).
Si une seule de nos chansons se
place dans le top 10, je dissous le groupe immédiatement (Robert Smith).
Tous
les journalistes devraient aussi être musiciens, ça leur ferait réaliser que
c’est difficile d’écrire des chansons, de monter un groupe et de le faire exister…
La plupart deviendrait amer parce que leur musique aurait été refoulée partout.
(Robert Smith, 1993)
Je
suis un grand fan des Cure. Je suis toujours impressionné par ce qu'ils font.
Ils font de la musique comme des peintres, avec des couleurs sonores toujours
originales. (Calogero)
The
Cure est une nouvelle dimension dans la connerie humaine. (Morrissey)
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