5
cordes, 3 clés, 2 doigts, et pour mettre tout ça en musique, 1 trou du cul :
moi. (Keith Richards, The Rolling Stones)
A l'époque de Definitely Maybe, j'étais
plus inspiré pour écrire des chansons. Pourquoi ? Tout simplement parce que je
n'avais pas d'argent. Maintenant je suis moins crédible que lorsque j'avais 20
ans. (Noel Gallagher,
Oasis, 2004)
« Alan's Psychedelic Breakfast » était une autre bonne
idée. Les bruits de cuisinière à gaz, les crépitements, les marmites en
ébullition, tout ça n'a pas vraiment marché sur le disque mais c'était très
amusant à faire. Je n'ai jamais entendu Roger
Waters revendiquer ce morceau, ce qui me fait penser que ça devait être
une idée de groupe (Nick Mason, Pink Floyd, album Atom Heart Mother, Mojo
Magazine, mai 1994).
Assez
curieusement, plus tu écris et plus c’est dur parce qu’il faut trouver d’autres
façons d’exprimer des émotions familières et très souvent semblables. Le danger
est de se reposer sur une certaine imagerie qui conduit à se répéter, je déteste ça. (Robert Smith, The
Cure, 1985)
Au départ, le peintre a une toile. L'écrivain a une feuille de
papier. Le musicien, lui,
a le silence. (Keith Richards, The Rolling Stones)
Aujourd’hui,
je ferais bien un titre où il y aurait des bugs,
la petite abeille qui resterait collée sur l’écran,
tout ce qui nous fait perdre du temps sur les ordinateurs.
D’ailleurs, le mien est tombé en panne il y a
six mois, je ne l’ai pas fait réparer, et depuis
je gagne un temps fou. (Jean-Louis Aubert)
Avant
d'écrire une oeuvre, j'en fais plusieurs fois le tour, en compagnie de
moi-même (Erik Satie).
Avant
j’écrivais sur ma vie, sur les gens que je côtoyais, mais maintenant je ne sais
plus. J’aimerais parler de politique, mais est-ce vraiment mon rôle ? Je
ne suis peut être pas assez intelligente. J’ai l’impression d’être plus coincée
par le showbiz que mes amies d’enfance par leurs maris et leurs mômes.
(Michelle Shocked, 1988)
Avant je regardais les livres en me demandant comment on
pouvait faire quelque chose avec autant de mots. Mais mon divorce et le fait
d'être tombé amoureux de quelqu'un d'autre a libéré mon habilité à écrire plus
que des chansons (Roger Waters, Pink Floyd).
Avec
la douleur, on ne crée pas. (Bertrand Cantat, Noir Désir)
Avec un mauvais texte français, tu passes tout de suite pour un
con, c’est beaucoup plus excitant comme challenge (Mathias Malzieu, Dionysos, Longueur d’Ondes, 1999).
C'est
aux toilettes que j'ai composé mes meilleures chansons. (Paul McCartney)
C’est
clair, je ne suis pas un poète. Ce sont les frustrations de la vie quotidienne
qui m’inspirent. C’est une bonne façon
d’évacuer cette merde. Autrement, je deviendrais congelé. Je finirais par
bousiller mon appart’, ou faire d’autres conneries de ce genre. (Layne Staley,
Alice In Chains, 1991)
C’est de plus en plus difficile d’écrire des chansons. Et moi ça
me mine complètement d’avoir un disque à faire parce que je suis toujours
bourrée de doutes et je me dis que ce que je fais n’est pas bien. J’ai toujours
peur de me copier, de dire les mêmes choses, et tout ça m’angoisse (Véronique
Sanson, Pollen, 1er novembre 1986).
C'est
difficile de se renouveler. Il faut toujours que ce soit un angle nouveau pour
pouvoir continuer sans que ce soit artificiel. Toute la gymnastique est là.
(Kent Cockenstock)
C’est
étrange, quand j’écris je suis heureuse. Comme tous ceux qui écrivent, je
suppose. Mais je repousse toujours l’échéance. Je ne parviens à travailler que dans l’urgence. Que lorsque je
vois arriver la limite du temps qui m’est ou que je me suis imparti. Il est
vrai que plus on écrit, plus ça devient facile. C’est démarrer qui coûte le
plus. (Marianne Faithfull, 1995)
C’est
le pied. Je suis assis sur mon lit, en Californie, et j’écris une chanson que
chacun, à travers le monde, est capable d’écouter. Quand nous allons ensuite en
Allemagne ou en Italie, ces personnes connaissent les paroles par cœur !
Cela me souffle sincèrement. (Mark Hoppus, Blink-182)
C’est l’un des trucs fabuleux de la composition de chansons : ce n’est pas une expérience intellectuelle. On peut évidemment avoir à se servir de son cerveau ici et là mais, au fond, c’est surtout la capacité à saisir des moments. (Keith Richards, The Rolling Stones)
C’est
vraiment dur d’écrire une chanson quand tu n’as pas le temps de t’asseoir et
d’avoir l’esprit clair. (Jeremy Gara, Arcade Fire)
C'était vraiment très stressant d'attendre que Syd Barrett vienne
avec les chansons pour le deuxième album. Tout le monde l'attendait, et il n'a
pas pu le faire. « Jugband Blues » est une chanson très triste, le
témoignage d'une dépression nerveuse. La dernière chanson que Syd écrivit pour
le groupe, « Vegetable Man », était faite pour ces sessions mais ça
n'a jamais abouti. Il l'a écrite dans ma maison ; c'est juste une description
de ce qu'il porte. C'est très troublant. Roger Waters l'a écartée de l'album
car elle était trop sombre, et c'est vrai qu'elle l'est. Ça ressemble à des
éclairs de conscience (Peter Jenner, à propos de l’album A Saucerful of Secrets, Mojo
Magazine, mai 1994).
Ce
n’est pas toujours facile à assumer le travail de composition. Je me rends
compte que je suis encore avec Mary uniquement parce qu’elle a toujours été
incroyablement tolérante envers cette flamme qui m’anime. Je ne vis que pour ma
musique, le reste n’a pas d’importance. (Robert Smith, The Cure)
Ce
qui est intéressant dans nos textes c’est que Mike et moi en sommes tous deux
responsables, c’est intéressant pour deux personnes de mettre des idées en
commun pour former une histoire. On passe beaucoup de temps à discuter et à
essayer de trouver des idées communes, qui fonctionnent, je crois que c’est une
autre raison pour laquelle les gens peuvent s’identifier à notre musique, ce
n’est pas juste le point de vue d’une seule personne, c’est une collaboration.
(Linkin Park)
Ce qui m’intéresse moi c’est de faire, d’enregistrer,
d’écrire. Cet été en juillet, août, par exemple j’ai écrit un album entier donc
ce qui m’intéresse maintenant c’est de l’enregistrer. J’ai écrit tous ça sans
forcer. Je pense que chacun a son rythme il y a des écrivains qui sortent un
bouquin tous les dix ans, d’autres un par an, d’autres deux par an. Simenon
par exemple en sortait cinq par an. Chacun son rythme. Je ne pense pas qu’il y
ait un rythme qu’on doive imposer à chacun. Chacun fait suivant sa créativité
(Jean-Louis Murat, 2003).
Certains remasterisent leurs albums six, sept fois, le remixent
trois, quatre fois, prennent un million d’heures. Ensuite, ils ré-écoutent
la démo et disent : « ça sonne tellement mieux que le mix final »
(Jack White, The White Stripes).
Ces
dernières années, j’ai peint des centaines de toiles. Je m’y mettais à chaque
fois qu’il y avait quelque chose que je ne pouvais pas exprimer en musique. Je
m’y mettais pour me décontracter, uniquement pour mon propre plaisir. (Brian
Warner, Marilyn Manson)
Chacun
des accords, chacune des mélodies écrites par les Beatles étaient issus de
chansons qu’on connaissait tous. La plupart des chansons signées
Lennon/MCCartney, je pourrais vous dire exactement d’où elles viennent. (George
Harrisson, ex Beatles, 1993)
Chaque
fois que j’écris quelque chose, j’ai l’impression d’être fini. Je crois que
tous les gens qui écrivent doivent ressentir le même sentiment. Quelle que le
soit la forme employée. Tu fais un bon truc, tu te sens soulagé. Et aussitôt tu
te demandes ce que tu vas pouvoir faire la prochaine fois. Je pensais que
c’était le genre de sensation qui s’estompait avec le temps, qu’on finissait
par reposer sur une certaine habitude ou une certaine technique, mais ce n’est
pas le cas. En fait, ça ne fait qu’empirer. (Joe Strummer, The Clash, 1982)
Chaque fois que je fais un album, j'ai tendance à prendre le chemin du suicide commercial parce que je me révolte contre le dernier album que j'ai fait, surtout s'il a eu du succès. C'est une façon d'éviter que cela devienne trop confortable, car alors j'écris mal – j'écris des chansons nulles. (David Bowie, Record Collector, 1993)
Chez les écrivains, il n’y a rien de mal avec la mélancolie.
C’est une couleur importante dans l’écriture (Paul McCartney).
Composer,
travailler la musique, les textes, la poésie, c’est descendre au fond du puits
et je n’en ai pas la force. (Bertrand Cantat, Noir Désir)
Composer
un album, c'est jouer à se vider, éliminer un tas de notes qui t'empêtrent la
tête (Jacques Dutronc).
Côté inspiration, je n'ai pas beaucoup changé de point de vue depuis mes 12 ans. J'ai une mentalité d'enfant de 12 ans. J'avais un frère qui était dans Kerouac et il m'a donné à lire "Sur la route" à cet âge là. C'est encore une grosse influence. (Rolling Stone, février 1974)
Coté textes, ce que je fais est merdique.
Je ne suis malheureusement pas John Lennon. (Noel Gallagher, Oasis, 1996)
Croyez-vous que je pense à un
sacré violon quand l'Esprit me parle, et que j'écris ce qu'il me dicte ? (Ludwig van Beethoven).
Dans
le groupe chacun écoute des trucs que les autres n'écoutent pas et mis ensemble
ça donne Haine Brigade, et tout le monde s'y retrouve. On trouve que c'est bien
que l'on soit tous différents. Si on écoutait, si on aimait les mêmes choses,
ça restreindrait la créativité. Dans ce genre de groupe où tout le monde aime
la même chose, soit tous les membres évoluent en même temps, soit il y a
cassure rapidement. (Haine Brigade)
Dans
l’obscurité j’avance au clair de ma plume. (Grand Corps Malade, Midi 20)
Dans ma vie, j'ai écris trois chansons et
deux d'entre elles étaient à chier. Mais j'ai écrit le refrain de Columbia. Je ne suis pas complètement
inutile. (Liam Gallagher, Oasis, 1995)
Dans
mes chansons, parfois tout démarre à
partir d’un simple titre. Ensuite je construis l’histoire en me basant
dessus. Je me fais une liste et je la relis. Au bout d’un moment quelque chose
finit par accrocher mon imagination et je développe. Je m’installe chez moi au
piano et la chanson se construit peu à peu. En général j’aime assez travailler
la nuit. (Tom Waits, 1983)
Dans
mes compositions, j'ai recours à un système de poids, d'équilibres, de tensions
et de relâchements maîtrisés - un système d'une certaine manière similaire à
l'esthétique de Varèse. (Frank Zappa)
Dans
sa carrière, un artiste rencontre souvent des situations absurdes, tout le
monde pense par exemple que j’ai écrit « Every Kind Of People » pour Robert Palmer. La vérité
est que cette chanson devait figurer sur un de mes albums, mais qu’elle fut
rejetée par ma maison de disques. Lorsque cet idiot en a fait un tube, ça a été
plutôt frustrant ! (Andy Frazer, ex Free, 1990)
Dans
un groupe comme Marillion, travailler ensemble devient aussi naturel que de
respirer. Tout ce que nous créons fait partie intégrante de notre identité et
il serait totalement impensable de faire autre chose. En tant qu'artiste, tout
ce à quoi vous aspirez, c'est cette liberté de créer, de suivre le chemin qui
vous chante, c'est tout ce qui compte. Ce qui compte, ce n'est pas d'être riche
ou d'avoir du succès, c'est d'avoir la liberté de créer l'art que vous voulez
créer. (Steve Rothery, Marillion)
Dans
un sens, notre travail ressemble à la pêche. Vous pouvez avoir le meilleur
équipement sonore du monde, mais vous ne saurez jamais où se trouvent les
meilleurs poissons, les meilleures chansons. (Chris Martin, Coldplay)
De
nos jours et depuis un petit moment maintenant, les moyens de créations sont
infinis... Je m'y perds, un peu comme un existentialiste embarrassé par sa
liberté. C'est trop ! J'ai besoin de commencer avec quelque chose de simple, de
basique, et c'est mon dobro. Des mots simples, des mélodies simples, tout vient
de là. (Rocco DeLuca)
Depuis que j'ai eu ma fille, j'ai compris qu'on n'est pas obligé
de boire une bouteille de whisky pour écrire (Pink).
Do
it. (Jerry Rubin, 1968)
Do it yourself. (Malcolm
Mclaren, 1977)
Écrire
des chansons, c'est au fond comme faire la cour à une femme. La plupart du
temps, c'est toute une affaire. (Léonard Cohen, 1972)
Écrire
des chansons c'est comme l'amour ; plus on écrit, plus on doit écrire.
(Julien
Clerc)
Écrire
des chansons, c’est un peu comme écrire un livre, un poème, une pièce. On a
tendance à remettre cela au lendemain jusqu’au moment où cela doit être
vraiment fini. (Paul McCartney, 1966)
Écrire
des chansons, c’est un véritable défi, c’est un travail passionnant, c’est une
drogue. Quand on y a pris goût, on ne pense qu’à écrire. Une fois qu’on a
commencé, on ne peut plus s’arrêter, on est comme un junkie. (Bryan Adams, 1996)
Écrire est une
chose nécessaire pour moi, juste pour me garder au niveau. Ça a des effets
bénéfiques sur ma vie (Nick Cave).
Écrire
est une souffrance, car l'on est confronté sans cesse à soi (Françoise Hardy).
Écrire
une chanson avec un type est sans doute une expérience plus érotique que
d’avoir des relations sexuelles avec lui. Les gens sont vraiment étroits
d’esprit quand ils considèrent que l’érotisme, ce sont des bas résilles ou du
sexe hardcore. Tout peut être sexy : mettre ses bas le matin, acheter du
lait, rire, parler au téléphone… (Björk)
Écrire une chanson, c'est comme une chasse. Vous devez
placer vos instruments comme vous placez des pièges pour capturer un animal
dans la forêt (Björk).
Écrire une chanson, ce n'est pas du mille-feuille
(Pierre Perret).
Elle était captivée par la “performance”, elle s'essayait à tout. Au cabaret comme au théâtre d'avant-garde. Elle voulait intérioriser toutes les formes de diction pour les restituer à sa manière, les explorer jusqu'à la transe. Elle sentait que le mariage de la poésie et du rock le plus brut pouvait accoucher d'une énergie explosive. (Lenny Kaye à propos de Patti Smith)
En fait, avec le temps qui passe, les éléments visuels – la
fumée, le feu, la peur – restent présents, mais ce qui est le plus fort, c'est
le souvenir du dernier jour d'enregistrement, au Grand Hotel. Martin Birch,
notre manager, nous avait dit : « J'ai une mauvaise nouvelle : il nous manque
sept minutes de son. Et il ne nous reste que 24 heures ». Alors il a proposé
qu'on écoute les prises qu'on avait faites le premier jour, pour le soundcheck.
Et là-dedans, il y avait les bases de ce qui allait devenir « Smoke on the
Water ». Roger Glover, le bassiste, a proposé qu'on écrive des paroles sur
ce qu'on venait de vivre. Ce moment-là a été la conclusion de l'enregistrement
le plus dramatique qui ait jamais eu lieu ! (Ian Gillian, Deep Purple, à propos
de l'incendie du casino de Montreux qui eut lieu le 4 décembre 1971 pendant une
prestation de Frank Zappa).
En
général je suis la tête dans les chansons et c’est l’instinct, le subconscient
qui me guide. Bizarre, mais plus tu maîtrises les choses, plus elles
t’échappent. Je m’attache beaucoup aux premières impulsions et à une rigueur
comme l’écriture automatique. Il faut que cela vienne malgré moi. Quand je me
surprends moi-même, alors c’est que je suis sur la bonne voie. Je découvre
souvent mes CD en même temps que le public. Sur le moment, je n’ai pas de
vision globale. (Matthieu Chédid)
Évidemment,
maintenant, mon album préféré c'est Be. Ça peut paraître bizarre, ou même
prétentieux parce que j'ai toujours pensé que le dernier album que l'on faisait
était le meilleur et ce pour une raison très simple : j'écris toujours la
musique que j'ai envie d'entendre, et cet album est exactement la musique que
j'ai envie d'entendre en ce moment, alors qu'elle n'existait pas jusqu'ici. Ce
serait quand même bizarre de faire un album et de dire qu'il est moins bien que
celui d'avant, parce qu'alors, pourquoi le sortir ? Ce qui motive, c'est de
faire quelque chose d'encore mieux que la fois d'avant. Mais c'est aux gens de
décider quel album ils préfèrent. Pour être honnête, je pense que je dirai
toujours que le dernier album est le meilleur. (Daniel Gildenlöw, Pain of
Salvation)
Excusez-moi
j’embrasse le ciel. (Jimi Hendrix, 1967)
Faire un album c'est comme faire
des hot dogs. On les apprécie plus quand on ne sait pas comment c'est fait (Bono,
U2).
Faire
un disque n'a rien d'objectif, ce n'est pas comme compter des pêches dans un
panier. L'objectivité n'a pas sa place dans la partie créative du processus
d'enregistrement. Du côté technique, oui. L'équipement et la technique doivent
être adaptés au résultat désiré, et la plupart du temps cela signifie utiliser
le matériel conformément à ses spécifications techniques.
(Steve Albini, Shellac)
Feuille
blanche mon tyran, Mon amour si désespérant, Feuille blanche mon néant, Qu'il
est dur d'être ton amant. (Pierre
Perret, Feuille blanche)
Iggy
est le seul mec sur lequel je me calque. Je peux écouter un album des Pixies et
dire : 'Oh ouais, il y a du Iggy Pop là-dedans'. (Frank
Black, Pixies)
Il
y a de l'imprévu dans la création, imprévu que les recettes éradiquent, que les
raccourcis évitent. L'imprévu nous révèle à nous-mêmes. C'est de lui surtout
que jaillit la nouveauté. L'imprévu est un million de fois plus grisant que
l'artifice. (Kent Cokenstock, 2009)
Il y a des choses dans mon histoire qui m'ont aidé à devenir
créatif. Avoir un père assassiné, par exemple, est la meilleure chose qui
puisse arriver à un môme qui veut écrire des poèmes et des chansons (Roger
Waters, Pink Floyd).
Il
y a de nombreuses manières d’écrire une histoire. Le sensationnalisme n’en est
pas une. (Bob Dylan)
Inspiration est un mot utilisé par des gens qui ne font rien
vraiment (Nick Cave).
J’adore
tout ce que Jonathan écrit. Je trouve ça brillant. Je ne sais pas comment il
fait. Je crois qu’il va creuser tout au fond de lui-même, qu’il transpose ses
émotions sur du papier et qu’il arrive à les régurgiter sur la musique. C’est
vraiment cool. Je l’admire réellement pour ça. (Munky, Korn)
J’adore travailler, j’adore chanter, j’adore jouer de la
guitare. Quand je suis chez moi, j’écris bien une chanson par jour. C’est mon
rythme, ça ne me fatigue pas, bien au contraire. Je suis plutôt fatigué quand
je n’écris pas de chansons, comme actuellement pendant les périodes de
promotion (Jean-Louis Murat, 2003).
J’ai besoin d’écrire et de jouer. Si je devenais électricien
demain, je continuerais à rentrer chez moi le soir et à écrire des chansons (Bruce
Springsteen).
J’ai choisi d’évoquer dans mes
chansons les événements auxquels je suis confrontée. Un artiste se doit de le
faire (Nina Simone).
J'ai écrit le morceau qui donne son nom à l'album et je me
rappelle Norman Smith disant : « Vous ne pouvez pas faire ça, c'est trop long.
Vous devez écrire des chansons de 3 minutes ». On était assez insolent, en
fait, et on lui a dit : « Si tu veux produire ce disque, va-t'en ». Une bonne
attitude, je pense (Richard Wright, Pink Floyd, Mojo Magazine, mai 1994).
J'ai
inventé un pays, le Klokochazia, j'ai créé sa langue, le Klokobetz, c'est un
langage qui est lié à des épisodes douloureux de mon enfance, à la relation que
j'avais avec mon père, passionné par les langues, puis, à l'adolescence, aux
questions posées sur soi, à l'existentialisme. Ce langage existait avant la
musique, depuis mon enfance. Quand j'ai voulu l'exprimer, c'est par la musique
que c'est passé. Ce n'est pas du tout un concept, c'est juste ma personnalité.
(Nosfell)
J’ai
la chance de pouvoir voyager beaucoup. Quand tu voyages, il y a beaucoup plus
d’inspiration. Tu es beaucoup plus surpris par les choses que quand tu es
toujours au même endroit et que tu rentres dans une certaine routine. (Manu
Chao)
J'ai
l'impression qu'à travers l'écriture, je crée un monde plus large que la vie,
et peut-être plus beau et plus intéressant. (Nick Cave)
J’ai
l´intention de former un orchestre symphonique avec 12 violons et trois joueurs
de harpe et nous peindrons des tableaux de l’univers. (Jimi Hendrix)
J’ai mis longtemps à comprendre
qu’il était plus difficile d’écrire « Da do Ron Ron » que « les Chants
d’Adora » (Patrick Eudeline, Asphalt Jungle, 1977).
J’ai
pensé qu’il était préférable de mettre mon projet de film entre parenthèses, de
faire un album et d’écrire un livre pour dire ce que j’avais à dire. Si je fais
ce film plus tard, tant mieux ! Mais en fait, je me suis éclaté à écrire
le bouquin. L’écriture est ma première vocation. J’adore écrire. (Brian Warner,
Marilyn Manson)
J'ai remarqué que lorsque je rencontre un blocage dans mon écriture, je me tourne vers quelque chose de visuel – qu'il s'agisse d'aller voir le travail de quelqu'un d'autre ou de me mettre à peindre. (David Bowie, Lucky Magazine, octobre 2005)
J'ai
toujours cherché à ce que chaque nouvel album de Porcupine Tree soit en rupture
avec les précédents. Rien ne me déplairait plus que de me répéter. Ce souci n'a
pas que des conséquences positives pour nous car certains fans, en particulier
ceux qui ont décidé une bonne fois pour toutes que nous étions un groupe
«progressif», aimeraient que nous restions éternellement dans le même registre.
Moi, je crois qu'un groupe se voulant intègre doit toujours évoluer et prendre
des risques, et non se conformer aux attentes supposées de son public. (Steven Wilson, Porcupine Tree)
J’ai
toujours senti que je devais chanter avec une certaine insistance. Je n’ai
jamais pris de cours de chants, juste surtout de bons whiskies... J’ai eu une
période où je copiais plein de mecs, et je m’apercevais que je commençais à
avoir la même voix qu’eux. Et lorsque j’ai rejoint AC/DC, ils m’ont dit d’être
moi-même, j’ai vraiment eu carte blanche pour faire ce que j’ai toujours voulu
faire. Tu montes sur cette scène, et plus tu es exubérant, démonstratif et
chahuteur, et plus ils aiment ça. Alors je sautais sur la scène et hurlait tout
ce que je savais, parfois jusqu’au point de ne plus pouvoir parler le lendemain.
(Bon Scott)
J’ai
tout mon studio dans mon sac à dos et il est de plus en plus performant.
Là-dessus, je suis très content. C’est vraiment la voie que j’ai envie de
suivre et c’est de plus en plus réel. A l’époque de Clandestino et Proxima
Estacion Esperanza, je travaillais sur un matériel un petit peu plus lourd.
C’était une valise. Maintenant, c’est un sac à dos. C’est meilleur pour la
scoliose. (Manu Chao)
J’ai
trouvé une formule : si tu écris des chansons sur les filles, tu les
récupéreras à la fin des concerts. Nous écrivons donc beaucoup de chansons sur
les filles. (Tom Delonge, Blink-182)
J’ai
un journal où je note au jour le jour mes impressions. Je l’utilise pour les
textes, mais je présume que c’est aussi une sorte de thérapie. Je fais partie
de ces gens qui écrivent des lettres aux autres sans jamais les envoyer. C’est
inconscient : lorsque je me mets à
écrire je suis décidé, je suis en train de leur parler, cela s’échappe
de moi. Une fois que c’est sorti, je suis satisfait, ça n’est plus dans me
tête. Mais qu’on lise ou pas, ça m’est égal. (Jim Kerr, Simple Minds, 1983)
J’ai
un magnéto Ferguson à bandes et je collais le micro aux enceintes de la télé
pour enregistrer les pubs. Il y avait des jingles très accrocheurs, écrits par
les meilleurs compositeurs de la profession. Donc, j’enregistrais les
publicités, je passais les bandes à l’envers et les mélodies qui en sortaient
ont fourni ma contribution à l’album. Je triplais leur vitesse et je les jouais
très fort à la guitare. (Captain Sensible, The Stranglers)
J’aime
bien prendre un bouquin, l’ouvrir à une page et en tirer quelque chose sans
forcément avoir à connaître ce qui vient
avant ou après. C’est pour cela que j’apprécie beaucoup quelqu’un comme
Burroughs, par exemple. J’essaye de faire un peu la même chose avec mes
paroles. Que chaque ligne propulse une image qui se suffise à elle-même. Je n’essaye jamais de raconter une
histoire en continu. (Rick Ocasek, The Cars, 1984)
J’aime écrire sur des choses noires et tordues. La poésie naît
quand vous partez de l’obscurité et que vous atteignez la lumière. C’est ce qui
ne me rend pas dépressif (Josh Homme, Queens of the Stone Age).
J'aimerais
faire un single chaque mois et tous les 2 ans les mettre sur une compilation.
Et puis partir et aller dans un coffe shop à Rotterdam, jouer et écouter du
reggae et du punk classique. (Frank
Black, Pixies)
J'avais choisi John Cale pour sa musique, mais je me suis trompée. Je cherchais un technicien et je suis tombée sur un maniaque. C'était une véritable saison en enfer pour tous les deux. Mais l'inspiration ne vient pas forcément quand on s'envoie un bouquet de roses, elle peut aussi naître de la rencontre du meurtrier et de sa victime... Il m'a rendu tellement folle que je me suis dépassée. Et que ça donné des choses que je n'aurais jamais imaginées, comme la version de neuf minutes de Birdland. (Patti Smith, Rolling Stone)
J'écris chez moi mais personne ne peux
voir le résultat, ces chansons ne seraient pas assez populaires pas assez
commerciales, pourtant aucune maison de disque n'est digne de les entendre. (Liam Gallagher, Oasis)
J’écris des livres pour soulever le désordre du monde et poser
des questions. Je fais des chansons pour apporter les réponses que j’ai
trouvées (Emmanuel Tugny, Longueur
d’Ondes, 2009).
J'écris
mes chansons le plus souvent devant un miroir. Quand je fatigue devant le
miroir, je reste dans la baignoire et je tire le rideau...J'écris les chansons
en chantant des 'bouquets' de syllabes sur des progressions d'accords et ça
devient des mots. Un bouquet de 5 mots doit signifier quelque chose, mais les 5
mots qui suivent, ou précèdent, n'ont parfois rien à faire ensemble.
(Frank
Black, Pixies)
J'écris
mieux quand je suis bourré. (Billie Joe, Green Day)
J'écris
pour me taire (Philippe Léotard).
J'écris
seulement à propos des choses qui me sont arrivées.... des choses auxquelles je
ne peux pas passer outre personnellement. Par chance pour vous, je suis quand
même une personne qui s'auto-détruit. (Amy Winehouse)
J’écris sur ma vie, la vie des gens autour de moi et les
situations. L’idée pour chaque album est d’essayer de devenir une personne
meilleure, de comprendre la vie (Josh Homme, Queens of the Stone Age).
J’écris toujours sur des petits papiers à n’importe quel moment
du jour ou de la nuit. Je ne suis pas du style à dire : « Tiens, je vais
prendre ma plume, et je vais écrire sur tel ou tel sujet. » Ce sont les sons
des mots qui m’inspirent, et c’est surtout la musique, car je compose toujours
d’abord la musique au piano ou à la guitare, et elle me porte, me donne des
ailes (Véronique Sanson, Libération, novembre
2016).
J’écris
toujours une chanson une fois que j’ai la musique, comme cela elle peut
véhiculer l’émotion. (Nicola Sirkis, Indochine)
J’écris une chanson à la fois. Un peu comme un alcoolique. Un
jour à la fois (Neil Young).
J'encourage
les guitaristes débutants à faire comme moi. Écouter les trucs des anciens,
trouver où ils les ont appris et reproduire le tout en travaillant dur. Une
fois la technique assimilée, s'exprimer et jouer sans arrêt. Si quelqu'un
débute maintenant et fait comme je dis, dans deux ou trois ans, il sera chaud.
Et j'espère qu'il le sera, parce qu’alors je pourrai lui piquer ses trucs. (Joe
Walsh, Eagles)
Je
bois de l'alcool pour écrire de la poésie. (Krieger, The
Doors)
Je
compose n'importe où. Chez moi, sur la route... parfois j'ai même pas besoin
d'une guitare pour trouver une mélodie. C'est un don. Il m'arrive quand même de
passer des nuits sans rien produire de valable. (Noel Gallagher, Oasis, 1996)
Je
composerai jusqu'à la décomposition. (Serge
Gainsbourg)
Je continue de composer parce que cela me fatigue moins que
de me reposer (Wolfgang Amadeus Mozart).
Je
crois que parfois, tu as besoin d’un peu de pression. Pendant des mois, il peut
m’arriver de rester assis à ne rien faire. C’est seulement quand on me fait
comprendre que les fans nous aiment et attendent de nouvelles chansons que je
me mets au travail. En pestant aussi à chaque fois contre moi-même car j’aurais
pu m’y mettre plus tôt ! (Martin L. Gore, Depeche Mode)
Je
crois que Sympathy For the Devil a
pour origine un poème de Baudelaire. C’était en tout cas tiré d’un écrit
français. J’ai juste pris un couple de vers pour écrire des paroles, comme si
j’écrivais une chanson de Bob Dylan. (Mick Jagger, The Rolling Stones)
Je
dessine exclusivement des gens, les visages m’intéressent plus que tout le
reste. Je jette la plupart de mes dessins. Il faut que l’inspiration vienne de
façon naturelle. Elle vient quand j’écris des chansons ou des poèmes. Il faut
juste essayer de plonger au plus profond de soi-même. Pour être franc, je
déteste écrire, et curieusement, je ne peux m’y mettre qu’à condition de dessiner
un portrait. (Alan Vega, 1997)
Je
déteste écrire, je dois me forcer. C’est vraiment parce que je ne veux pas
sortir de disques instrumentaux que j’écris des paroles. Je n’écoute jamais ce
que racontent les chanteurs sur leurs disques, ça ne m’intéresse pas. Je ne
supporte pas cette conscience sociale, c’est grotesque. (Jay Mascis, Dinosaur
Jr, 1991)
Je dois reconnaître qu’il
m’arrive encore d’arriver de temps à autres en studio sans même savoir de quoi
je vais parler dans certaines de mes chansons (Neil Fallon, Clutch, 2016).
Je fais des petits zinzins, comme
ça, qui me vont, comme une autre ferait une robe qu’elle coupe sur elle. Bon
moi je sais pas coudre, alors je fais ça (Barbara, 1967).
Je
fais quelque chose qui ne va pas, parce que les choses que je crée ne sont pas
aussi « grand public » que ce qui a une chance de vraiment marcher.
Or je suis parfaitement capable de faire quelque chose qui serait de la
« pop » conventionnelle, mais ce n’est pas ce que je veux faire. Je
préfère concocter une oeuvre qui fera tourner la tête des gens et les amènera à
penser différemment. (Brian Warner, Marilyn Manson)
Je
fume un joint et la musique sort toute seule. Par contre, l’inspiration, c’est
autre chose… Ça va, ça vient. Tu l’as et tu ne l’as plus. Au niveau musical,
c’est un flux continu. (Manu Chao)
Je jouais sur le piano dans le studio, mais en fait c'est Roger
Waters qui a dit : « Serait-il possible d'enregistrer cette note et de la faire
passer dans un Leslie ? ». C'est ça qui a tout déclenché. C'est de cette façon
que naissent toutes les meilleures chansons du Floyd, je crois (Rick Wright, Mojo Magazine, mai 1994).
Je
me contente d’écrire sur ce qui m’ennuie. Quand tu te sens mal à l’aise dans ta
tête, dans ton corps tout entier, rien de tel que d’en faire un sujet de
chanson pour surmonter tes angoisses. (Sharleen Spiteri, Texas, 1993)
Je
me laisse porter par le hasard des rencontres, des musiques, des accidents de
la vie. Je jette des tâches, comme si je peignais un tableau avec des bombes de
peinture. Je rajoute des couches, j’en enlève. Ce n’est pas si facile. Il faut
avoir la main verte. J’adore ça. Je me retrouve avec des centaines de petits
bouts de musique. C’est comme un immense Lego. Avec ça, il s’agit de faire de
l’ensemble de l’album une seule chanson, un voyage. (Manu Chao)
Je
me sens obligé de rien, sauf d'écrire de bonnes chansons. (Billie Joe, Green
Day)
Je me souviens d’avoir composé « Amoureuse » en
remontant les Champs-Élysées dans ma petite Autobianchi décapotable. C’était
génial à l’époque. Le soleil se levait presque entre les arches de l’Arc de
Triomphe et j’ai eu l’impression qu’on me dictait les choses. Je me base
beaucoup sur les phrasés et sur le son des mots, et après je regarde ce que ça
veut dire. À ce moment-là,
comme j’étais dans ma voiture, j’ai écrit les grandes lignes dans ma main
(Véronique Sanson, Un jour un destin,
France 2, 2016).
Je
me souviens d’être entré dans le studio et j’ai demandé : « qu’est ce
que vous faites ? » Ils m’ont répondu qu’ils enregistraient un
morceau à l’envers. J’ai demandé pourquoi et la réponse a été :
« parce qu’on n’a pas assez de chansons. » Mick disait, « je
veux que ce soit un triple album, donc c’en sera un, qu’on ait assez de
morceaux ou pas ». Du coup, on en a enregistré un où on retourne ces
petites boîtes qui font des bruits de vaches et de moutons (Shepherd’s Delight). Quand j’écoute ça
aujourd’hui, je me dis « mon Dieu, dire qu’ils m’ont viré parce que je me
droguais ! » (Topper Headon, The Clash)
Je me suis éveillé un matin, j'ai regardé par la fenêtre, et je
me suis dit « si je ne saute pas, alors je ferais mieux de me mettre au
boulot ». J'ai repris l'écriture et ce jour-là, j'ai couché
« Today » sur le papier. La plupart des gens y verront une jolie
scène de vie familiale, mais en réalité c'est une vision alternative sur le
suicide, avec en toile de fond, l'idée que chaque jour peut être beau si tu le
décides (Billy Corgan, The Smashing Pumpkins, mars 2017).
Je me suis frotté au processus créatif entre 14 et 16 ans,
principalement parce que j’étais seul (Chris Cornell, Soundgarden, Audioslave).
Je
mets des mots sur des bouts de papier, puis je les jette dans un sac pour linge
sale. Quand j’écris une chanson, je vide le sac et ramasse ce qui vient. Je ne
suis pas Shakespeare. (Michael Hutchence, INXS, 1988)
Je n'ai jamais été en panne
d'inspiration. Je marche au feeling. (Noel Gallagher, Oasis, 1996)
Je n’ai jamais eu aucune
imagination. J’ai écrit petitement, avec ma petite vie de femme, de chaque
jour. Avec mes drames, avec mes morts, avec mes amours, déchirées, heureuses
(Barbara, 1970).
Je
n’ai pas d’éducation. J’ai l’inspiration ! Si j’avais fait des études, je
serai un imbécile. (Bob Marley)
Je n’ai pas le talent d’écrire
sur commande. Pour que j’écrive, il faut que je vive (Barbara, 1963).
Je n'ai jamais réussi à écrire de
chanson sur le fait de voler. Ça sonne nunuche. Mais pour moi, il n'y a rien de
mieux que le fait d'être là-haut (Dexter Holland, The Offspring).
Je n’aime pas être explicite sur mes paroles. Cela les
limite et gâche l’interprétation des auditeurs (David Gilmour, ex Pink Floyd).
Je n'écrirai plus jamais d'album
de rupture. En fait j'en ai fini avec le fait d'être une sorcière pleine
d'amertume (Adele).
Je
n'écris pas de chansons joyeuses. Cela dit, les émotions ne sont pas définies
comme joyeuses et tristes, n'est-ce pas ? À moins que vous ne soyez dans la
pub. (Thom Yorke, Radiohead)
Je n’écris pas quand je suis déprimé. Si je suis déprimé, ce qui
est rare, je ne fais rien, parce que je ne suis pas capable de faire quoi que
ce soit (Nick Cave).
Je n'essaie pas d'être le mec le
plus cool du monde, je veux écrire des chansons qui signifient quelque chose
pour les gens (Dexter Holland, The Offspring).
Je ne crois pas qu’il faille être une âme torturée pour écrire
de la bonne musique (PJ Harvey).
Je ne me contente pas d'écrire des chansons, je veux les rendre tri-dimensionnelles. Le songwriting en tant qu'art est un peu archaïque maintenant. Une chanson doit prendre forme, être personnifiée, et influencer les gens. Cela doit les affecter non pas juste en tant que chanson, mais en tant que style de vie. Les rock stars ont assimilé tout un tas de philosophies, de styles, d'histoires, d'écrits, et ils recrachent ce qu'ils ont glâné de tout ça. (David Bowie, Rolling Stone, février 1994)
Je
ne me prends pas pour un écrivain. Je veux dire, il y a des gens dont c’est le
métier. Ils observent. Moi, je ne me vois pas en écrivain. Non. J’écris des
chansons, mais ce sont juste des paroles à
chanter. Parfois les paroles changent quand j’arrive en studio et,
parfois, elles changent quand je monte sur scène. Et elles changeront encore.
(Bob Dylan, 1991)
Je ne me prends plus la tête à donner des titres aux chansons (Damon
Albarn, Blur).
Je
ne suis pas certain de comprendre ce qui me pousse à écrire. C’est à la fois une horrible douleur et un bonheur
exquis. Et pourtant, si ça ne tenait qu’à moi, je ne ferais qu’écrire, je ne
parlerais jamais. Lorsque j’écris, je contrôle parfaitement ce que je fais, je
peux me corriger, atteindre la concision idéale. Je déteste parler. (Lou Reed,
1991)
Je ne suis pas un auteur de paroles qui prend position. Ce que
j’aime faire, c’est faire de la peinture avec les paroles, créer des images
colorées. Je pense que c’est cela que devrait être l’entertainment et la musique
(Chris Cornell, Soundgarden, Audioslave).
Je ne suis rien,
je le sais. Mais je compose mon rien avec un peu de
tout. (Gris)
Je n’oublierai jamais que l’une d’elles m’a embrassé, un jour –
on devait avoir six ou sept ans -, et qu’elle a dit : Keep it dark ! (Garde ça
secret !) Il me reste encore à écrire cette chanson. « Keep It Dark ! » (Keith
Richards, Life, 2010).
Je
passe des journées entières sans sortir. Il y a une forme de lenteur, de
mélancolie, de tristesse, de pluie permanente… J’adore ça pour avoir le temps
d’écrire. L’impression d’avoir une journée pour soi avec rien à faire… J’arrive
mieux à composer par temps de pluie. (Vincent Delerm)
Je
peux regarder MTV des journées entière sans être inspiré. (Noel Gallagher,
Oasis, 2002)
Je préfère écrire et enregistrer
quelque chose de bien et qu'il soit peu entendu qu'un travail médiocre et qu'il
soit très populaire (Patti Smith).
Je respecte tous les musiciens qui composent et écrivent,
certains bien plus que d’autres… (John
Lydon, 2014).
Je
savais bien quand j’ai écrit « Sex and Drugs and Rock’n’Roll » qu’on
ne trouverait pas mieux, mais je n’aurais jamais pensé que ça prendrait cette
ampleur. Manque de chance, on ne peut pas déposer un titre de chanson, sinon à
cette heure, je serais riche ! (Ian Dury, 1988)
Je
suis attaché à la fois à la sonorité et au contenu de mes textes. Le
processus de création est très difficile, ce qui me déprime parfois. Je
considère la musique comme un jeu alors que les paroles sont le fruit d’une réflexion poussée. (Jimmy O’Neill, The
Silencers, 1991)
Je
suis convaincu que tout art qui se respecte (y compris les disques) doit se
concevoir avec un certain dédain pour son public. Créer une œuvre d'art de
qualité est un acte presque entièrement égoïste, et tout regard extérieur (le
fameux regard "objectif") ne pourrait être qu'ignorant et incapable
de le juger vraiment. Ayant vu de nombreux groupes passer par là, je suis
convaincu que faire des concessions à un public imaginaire (ou à de quelconques
considérations "objectives") aboutit presque toujours à faire un
moins bon disque.
(Steve Albini)
Je suis de Nanterre et en 68,
comme tout le monde, j’ai jeté mes pavés... Un jour j’ai été marqué par un fait
: j’ai été, au cours d’une manifestation, en présence d’un garde mobile, d’un
mec qui avait 22 ou 23 ans et cela m’a vraiment fait chier, il était devant moi
avec son flingue, son bâton, ses grenades... J’ai essayé de discuter avec lui,
bon le contact n’a pas été possible, il avait des œillères et tout mais voir un
jeune type, borné, endoctriné.... Je me suis souvenu de cette histoire et j’ai
fait le texte « Police, milice » (Bernie Bonvoisin, Trust, 1977).
Je
suis introverti. Dès que j’ai une minute à moi, je m’assieds et je pense à ce
que j’ai dans la tête. Quand j’écris, je suis obsessionnel et très égoïste.
(Brian Warner, Marilyn Manson)
Je suis moi, pas Morrissey. Je suis pas
Dylan. Je suis pas Brett Anderson. Ils sont meilleurs paroliers que je ne serai
jamais. (Noel Gallagher, Oasis, 1996)
Je
suis sobre et je suis malade. Je suis malade dans ma tête. Et tout ce soutient
et ces excellents trucs permettent à mon sens artistique d'être encore plus
dément. (Nikki Sixx, Mötley Crüe)
Je suis une
nocturne. Pour moi, la créativité vient la nuit. Il se passe quelque chose avec
la nuit. Une énergie différente. La nuit est un vide dans lequel je peux créer
(Grace Jones).
Je vais m'en aller de Londres pour
quelques temps, je ferai mieux d'aller me geler les couilles à la campagne en
écrivant quelques chansons, et en me relaxant plutôt que de rester dans ma
putain de maison à me demander qui fait une fête aujourd'hui. (Liam Gallagher,
Oasis)
Je
voulais soit former un groupe, soit voyager en Nouvelle Zélande pour regarder
la Comète de Halley. J'ai manqué l'événement astronomique le plus important du
siècle pour former les Pixies ! (Frank
Black, Pixies)
Jeune,
j’ai été trompé par les images idéales que donnaient le cinéma, la télé et la
musique pop. Dans mes chansons, je parle de cette déception, j’essaie d’être
plus réaliste. La vie réelle
m’intéresse, je ne désire pas m’en échapper. Le quotidien recèle suffisamment
de drame et de glamour pour ne pas en rajouter. (Jarvis Cocker, Pulp, 1995)
Jusqu'à
mes 35 ans, j'écrivais surtout de la musique orientée chansons. Ce n'est
qu'avec Spock's Beard que j'ai commencé à écrire de la musique progressive. Il
est intéressant de noter que je n'ai jamais eu aucun succès commercial avant
Spock's Beard. Le seul succès commercial que j'ai jamais eu est venu quand j'ai
décidé de ne plus du tout me soucier d'avoir un succès commercial. (Neal Morse, Spock's
Beard)
La colère est simple. N’importe quel artiste sait qu’il peut
la peindre avec n’importe quel pinceau noir. C’est là où se trouve le rock en
ce moment. C’est facile à faire : peindre en noir. La joie, c’est tout autre
chose. C’est beaucoup plus dur de créer sur ce thème car ça traite de quelque
chose de beaucoup plus enfoui et qui fait appel aux sentiments. C’est une
communion avec le public à la limite de la foi, une croyance commune (Bono Vox,
U2).
La
douleur est une bonne source d’inspiration, et que les zones d’ombre du passé montrent
au stylo la direction. (Grand Corps Malade, Je
dors sur mes deux oreilles)
La prison, c'est l'idéal pour composer car il n'y a vraiment
rien d'autre à y faire (Pete Doherty, The Libertines, Babyshambles).
La rage est une énergie. Il n'y a rien de plus vrai, putain. Ce
sont peut-être les meilleures paroles que j'aie jamais trouvées (John Lydon, La rage est mon énergie, 2014).
La
simplicité, l'essence, c'est l'objectif. (Devendra
Banhart)
La souffrance, c’est juste lorsque l’on n’est pas sûr d’arriver
à bien dire ce que l’on a envie d’exprimer. Quand on est devant sa feuille
blanche, on se dit : « Ah ça, c’est beaucoup trop violent. Ah ça, c’est beaucoup
trop facile. » Ecrire une chanson, c’est quand même difficile parce que, avec la
langue française, c’est dur de faire court. C’est beaucoup plus facile d’écrire
un scénario de 180 pages (Véronique Sanson, Libération,
novembre 2016).
La vieille croyance d’un compositeur ayant soudainement une idée
au milieu de la nuit et restant éveillé jusqu’au bout pour composer est idiote.
La nuit est faite pour dormir (Benjamin Britten).
Laisse-moi
essayer et nettoyer ma tête. Je pense que j'ai une idée là.
(Frank
Black, Pixies)
Laisse
moi mon stylo, y’a pas moyen que je m’arrête ; j’ai une envie d’écrire comme
t’as une envie de cigarette. (Grand Corps Malade, Toucher l’instant)
L’écriture
c’est compliqué. Quelquefois, je n’écris rien pendant six mois. Et d’autres
fois, j’écris trente chansons en une semaine. Je ne le choisis pas et je ne
peux pas me dire : « Aujourd’hui j’écris une chanson »,
parce qu’après, devant le papier, rien ne sort. La chanson vient toute seule,
et quand tu as une idée, tu dois l’écrire, sinon après tu la perds pour
toujours. (Manu Chao)
Le but est d'essayer de créer la
chanson parfaite. Ce qui bien sûr n'arrivera jamais (Chris Martin, Coldplay).
Le film More
paraissait intéressant. Barbet Schroeder, un protégé de Jean-Luc Godard, nous
présenta le film quasiment achevé. Malgré cette contrainte et des délais
serrés, Barbet fut un collaborateur facile et précieux ; nous étions payés
chacun 600 livres,
une somme généreuse en 1969, pour huit jours de travail autour de Noël. De
plus, Barbet ne nous demandait pas de composer des tubes susceptibles de
décrocher un Oscar (Nick Mason, Pink
Floyd : l'histoire selon Nick Mason, 2004).
Le gros problème avec le songwriting pour moi, c’est de
commencer une nouvelle chanson. C’est là où toute l’anxiété existe, pas dans
l’écriture de la chanson mais dans le début d’une nouvelle chanson. Sur quoi vais-je écrire ? Je ne le
sais jamais (Nick Cave).
Le
groupe avec lequel je jouais avant AC/DC était vraiment très mal accueilli. Un
jour j’ai traversé la scène et j’ai trébuché sur le fil de ma guitare, alors je
me suis senti vraiment nul, mais j’ai continué à rouler sur le sol. Je l’ai
joué grande scène de la mort, en faisant hurler l’enfer à ma guitare. Ce sont
les seuls applaudissements qu’on a eus de toute la soirée. J’ai raconté ça à
Malcolm, qui était en train de monter un nouveau groupe. Il m’a dit « viens,
et tu feras ça avec mon groupe » (Angus Young)
Les
albums de The Fall sont toujours les mêmes, tous différents. (The
Fall)
Les Beatles sortaient un album tous les huit mois, un 45
Tours inédit tous les deux mois, et une tournée mondiale par an. C’était leur
cadence. C’était la cadence moyenne des gens dans les années soixante. J’ai
entendu récemment Bowie dire la même chose : qu’il voulait faire deux albums
par an, que c’est ce qu’il faisait dans les années 60, 70, il ne voyait pas
pourquoi maintenant le business ne lui en laissait faire qu’un tous les quatre
ans. Moi je pense pareil, je suis tout a fait capable de faire deux albums par
an, je ne vois pas pourquoi je ne les ferais pas (Jean-Louis Murat, 2003).
Les bonnes chansons sont écrites
par ceux qui vont vers où on s'éloigne de Dieu (Bono, U2).
Les
bons disques sont faits par des gens extrêmement obsédés, menés par le besoin
de faire ce qu'eux seuls peuvent faire, et leurs façons de penser et de faire
sont souvent "objectivement" fausses. Les mesures objectives sont au
mieux un indice de médiocrité et ne devraient pas être prises en considération.
(Steve Albini, Shellac)
Les compositeurs travaillent avec des sons à tout faire,
l’équivalent des notes de musique. Moi, je n’ai pas de notes. Je n’ai jamais
aimé les notes. Il me faut des qualités, des rapports, des formes, des actions,
des personnages, des matières, des unités, des mouvements. /…/ C’est
insuffisant, les notes. Ça n’est rien. Ça se perd. C’est bête. On ne peut pas
travailler avec les notes. Les notes, c’est bon pour les compositeurs (Pierre
Henry, Journal de mes sons, 2004).
Les
deux seules choses qui m’importent, les seules raisons pour lesquelles j’écris
toutes ces chansons, c’est la revanche et la culpabilité. Ce sont les seules
émotions que je connaisse. (Elvis Costello, 1991)
Les
gens disent qu’ils ont l’impression que ce sont toujours des trucs
d’adolescents, et tout ça, mais moi je n’écris pas pour les ados, j’écris ce
qui me passe par la tête. (Nicola Sirkis, Indochine)
Les
idées de chansons me viennent à l’esprit comme ça, au volant, en conduisant
pour entrer chez moi. Une fois arrivé, je m’assieds devant la machine à écrire. Parfois, le résultat est assez bon, d’autres
fois pas du tout, mais en tout cas ça n’arrête pas ! (Neil Young, 1991)
Les lieux où je séjourne m’inspirent. D’ailleurs, tu me laisses
une semaine au bord de la mer, je t’écris une chanson sur la mer (Jean-Louis
Murat, Longueur d’Ondes, 2000).
Les
musiciens maliens abordent la musique de façon non-écrite, à l'oreille. Cela
donne un résultat moins figé... J'aime bien commencer avec eux, pour rajouter
après des choses jouées par des musiciens habitués à l'approche écrite. (Rokia
Traoré)
Les musiciens sont en bas de la pyramide créative et les auteurs
sont au sommet, et beaucoup de gens pensent que c’est inacceptable que
quelqu’un essaie de sauter du bas au sommet de la pyramide (Nick Cave).
Live
Forever a été écrite en pleine période grunge, Nirvana chantait I Hate myself and
I want to die. Je me suis
dit : très peu pour moi, j'aime bien le mec et tout, mais très peu pour moi.
Pas question que les junkies viennent me dire qu'ils se haïssent et veulent
mourir. Ce morceau n'était pas une réponse, mais je me suis dit, les mômes
n'ont pas besoin d'entendre çà. (Noel
Gallagher, Oasis, 2006)
Lorsque
j'écris une chanson, les paroles sont secondaires. Je peux faire référence à
deux ou trois thèmes différents dans une même chanson, et il arrive même
qu'elles n'aient rien à voir avec le titre, qui à son tour ne signifie rien.
Parfois, j'essaie de faire encore plus fort, de me sentir encore plus en colère
pour faire jaillir certain de ces trucs qui appartiennent au subconscient, les
conflits avec d'autres personnes ou des choses dans le genre. (Kurt Cobain,
Nirvana)
Lorsque je revis mes premiers
manuscrits, quelques années après les avoir écrits, je me demandai si je n'étais
pas fou de mettre dans un seul morceau de quoi en composer vingt. J'ai brûlé ces
manuscrits afin qu'on ne les voit jamais, et j'aurais commis bien des extravagances
sous les conseils de papa Haydn et d'Albrechtsberger. (Ludwig van Beethoven).
Lorsque l'enregistrement fut terminé, j'ai ramené une copie de
l'album chez moi, et je me souviens l'avoir fait écouter à ma femme d'abord, et
je me rappelle qu'elle a fondu en larmes lorsqu'il fut fini. Alors, j'ai pensé
: « Ça a évidemment touché une corde sensible, quelque part », et l'idée avait
tendance à me plaire. Vous savez, quand on fait quelque chose, en particulier
un morceau de musique, on l'entend avec de nouvelles oreilles lorsqu'on le fait
écouter à quelqu'un d'autre. Et à ce moment-là je me suis dit : « Wow, c'est un
travail joliment complet », et j'étais sûr que les gens répondraient à cela »
(Roger Waters, Pink Floyd, à propos de l’album The Dark Side of the Moon, 2006).
Lorsque les paroles sont mûres, je saisis ma guitare et je lis et récite mes vers et mes mots, en commençant à rythmer avec la guitare … C’est ainsi que tout doucement, je découvre les petites mélodies qui vont venir scander mes vers, y "coller" jusqu’à n’en plus pouvoir s’en séparer. Je fais sept ou huit musiques par chanson, je n’en fais pas qu’une. Et c’est celle qui tient le coup le plus longtemps que je garde, je veux dire celle qui, après avoir été répétée cent fois, me plaît encore ou me déplaît le moins. (Georges Brassens)
Lorsque l'on finit quelque chose,
je ne peux pas vraiment l'écouter puisque tout ce que j'entends se sont ses
défauts (Chris Martin, Coldplay).
Lou
Reed est un ami et, un jour, je lui ai demandé s’il avait des conseils pour un
jeune poète. A sa manière cryptée, il a résumé sa pensée en disant :
« Casse la rime de temps en temps ». Vous savez, l’écriture de
chansons est vraiment un processus mystérieux… parce qu’on demande aux gens de
s’exposer. C’est un peu comme une opération à cœur ouvert. On cherche des
émotions vraies, brutes, et on ne les trouve pas en collant aux règles. (Bono
Vox, U2)
L’un de mes plus grands frissons encore aujourd’hui et de m’asseoir
avec une guitare ou un piano et de faire surgir une chanson de nulle part (Paul
McCartney).
Ma seule fierté finalement est dans mon écriture, pas dans mon métier de chanteur. Tout le monde peut chanter, tout le monde ne peut pas écrire. (Charles Aznavour, 2015)
Même pas la peine d'enregistrer de nouveaux morceaux. J'ai tellement de chansons à mon actif que je pourrais chanter pendant deux semaines sans jamais m'arrêter (Ken Boothe).
Moi, je suis suffisamment macho pour savoir que la créativité
vient de la part féminine (Bono, U2, dans Bono
par Bono de Michka Assayas, 2005).
Mon
meilleur souvenir provient de l’enregistrement de « Let There Be Rock ». Je me
souviens que l’ampli a littéralement explosé lors de la session
d’enregistrement. Mon frère le regardait, complètement hagard, et je le vois
encore me disant : « Vas-y, continue à jouer ! » alors que le truc fumait de
toute part ! Un souvenir vraiment extraordinaire. (Angus Young)
Mon
objectif est d’écrire les chansons les plus simples possible, pour obtenir une
connexion sincère avec le plus d’individus. Je veux avoir un contact. Si tu
écris sur des choses que tu ne connais pas, comment veux-tu avoir ce contact,
c’est tout à fait impossible. (John Cougar Mellencamp, 1984)
Mon premier simple n’était pas
lamentable ! C’est le premier disque « punk » français, la seule chose dont je
suis mécontent c’est « Deconnection », pour les paroles. Il se passait trop de choses
à un certain moment, on a essayé d’avoir une vue assez naïve du punk, d’être
complètement dedans, c’est une chanson qui a été écrite en décembre 76, la
qualité technique, je m’en fous ! Je ne renie pas cet EP, je l’aime bien...
(Patrick Eudeline, Asphalt Jungle, 1977).
Mon
travail a encore des côtés sombres, de la douleur et de la peur, mais il
manifeste aussi joie et lumière. Il procède de ces frictions, du désir de les
articuler. Je n'occulte pas mes violences et bouillonnements. (Polly Jean
Harvey)
Notre génération était complètement admirative des Beatles et de
tous les groupes anglo-saxons de l’époque, donc on a voulu faire pareil, simplement
au départ ça ne sonnait pas à cause de la dynamique du son des mots. Avec
Daniel Balavoine, Michel Berger ou Michel Jonasz, on l’a fait, on a montré que
c’était possible, mais il faut juste un tout petit peu de confiance en soi et
un tout petit peu de courage. C’est pour ça que je suis toujours dévastée et
très triste que les Français écrivent des chansons en anglais. C’est
calculateur que de se dire « je vais vendre mon disque à l’étranger et je vais
en vendre beaucoup plus », alors qu’ils pourraient se donner un peu plus de mal
en écrivant en français. On est là pour faire plaisir à la France, pour faire
valser la France, pour faire swinguer la France (Véronique Sanson, Libération, novembre 2016).
Nous avions un studio d'enregistrement dans le sud de la France
où habitait Rick Wright à l'époque. Nous avions loué des maisons à vingt
kilomètres de là. Nous rentrions chez nous le soir et on disait à Rick : « Fais
ce que tu veux, tous les morceaux sont là, écris quelque chose, joue un solo,
fais quelque chose... Tu as toute la nuit pour le faire ». Tout le temps que
nous étions là-bas, plusieurs mois, il n'a rien fait. Il était incapable de
jouer quoi que ce soit (David Gilmour, Pink Floyd, 1979).
Nous n’avons jamais rien de terminé, ni de prêt. J’écris en
général les paroles en studio, nous n’avons pas de plan, Motörhead n’a jamais
eu de plan (Lemmy Kilmister, RTBF,
2014).
On
a tenté un truc avec machines et guitares, et au cours de cette répétition, un
de nous, je ne sais plus si c’est Zip Zinc ou moi, fait : “c’est du métal”,
et l’autre : “oui, mais urbain”, alors c’est du métal urbain. Et là, on a
décidé finalement de faire des morceaux de trois minutes, de les ramener à un
format rock, de trouver un chanteur… Sans penser faire du punk rock ou autre,
parce qu’on faisait ce qu’on voulait faire. (Eric Débris, Métal Urbain, Nyark
Nyark, 2006)
On est dans un drôle de pays où être productif et créatif est
vu comme une maladie mentale (Jean-Louis Murat).
On est incapable de jouer les
morceaux des autres. La chanson des
Stones qu'on a essayé de jouer s'appelle Jumpin'Jack
Flash et c'était vraiment mauvais. Du coup on commencé à écrire nos propres
titres, c'était plus simple (Bono, U2).
Paresse ne veut pas dire ne pas travailler, mais rechercher
la qualité de ce que l'on fait et ne pas vendre son temps, ce qui est la pire
des abominations. La paresse, pour moi, c'est offrir son temps à la création, au plaisir, au
mieux-être (Georges Moustaki).
Parfois, des choses mettent plusieurs années à être digérées
dans la vie, et elles trouvent leur chemin dans le travail plus tard. Parfois,
j’écris sur des choses qui datent d’il y a huit ans – elles mettent juste du
temps à être distillées et à sortir d’une manière appropriée (Beck).
Parfois,
je suis à la salle de bains et je me
lave les dents et la brosse à dents commence à
vibrer. Ça veut dire : laisse tomber et fonce dans un studio,
agrippe une guitare basse. Vite ! (Prince, 1990)
Parfois mon piano m’attire et m’embarque dans des folies
harmoniques, mais parfois il ne veut pas me parler. Alors, je suis déçue, je
suis triste, et je me dis que je suis absolument incapable de composer (Véronique
Sanson, Libération, novembre 2016).
Peu après cette période d'expérimentation, les magnétos à
cassette ont été équipés d'un limiteur qui t'empêchait de saturer l'enregistrement.
Toujours la même chose : dès que tu t'éclates avec un truc, on te met un
cadenas dessus (Keith Richards, Life,
2010).
Plutôt
que de dire "essaye plutôt un si bémol sur le deuxième couplet", nous
nous lancions "donne-moi l'impression d'être seul au monde et de voir les
ponts défiler au-dessus de ma tête !". (Jonas Renkse, Katatonia, Rock Hard n°93)
Pour créer cette sonorité, j’ai donné des coups de cutter dans mes
enceintes afin d'obtenir le même son que ferait un chien qui aboie sur un
parking à minuit (Dave Davies, The Kinks, à propos du riff de « You Really
Got Me »).
Pour faire un disque rock’n’roll, la technologie est la chose la
moins importante (Keith Richards).
Pour les textes, nous essayons de
coller à la vie de tous les jours, à se baser sur des faits réels. Par exemple
« Bosser huit heures » : nous étions dans un café et on a vu les types courir pour
aller bosser. Dans un autre, je raconte l’histoire de mon père qui bossait et
qui est au chômage. Il était syndiqué, cadre tout et tout, il est allé trouver
le syndicat qui l’a envoyé chier, il n’a plus qu’à se laisser crever, personne
n’en a rien à foutre, c’est dégueulasse. Ce qui est dramatique c’est que
beaucoup de mecs sont concernés, mon père n’est pas seul dans ce cas , il faut
mobiliser la conscience collective (Bernie Bonvoisin, Trust, 1977).
Pour
l’interprétation du Grand Secret, je suis parti de cette phrase de
Bataille : « Je pense comme une fille qui enlève sa robe. »
(Nicola Sirkis, Indochine)
Pour moi, un mot, c’est une collection d’images. Si j’arrive à
trouver un autre mot, avec une autre collection d’images, et si en les mettant
l’un à côté de l’autre, j’arrive à les faire s’entrechoquer de sorte que ça
fasse « tilt ! » chez l’auditeur et que naisse une troisième
collection d’images, alors, j’ai gagné ! (Hubert-Félix Thiéfaine, Longueur d’Ondes, 2012).
Pour
'Pieces of String', je me suis inspirée d'un détail que ma mère m'a raconté.
Après l'enterrement d'une dame âgée, elle a dû aider à ranger sa maison et a
trouvé un sac en papier sur lequel était écrit "Bouts de ficelle trop
petits pour servir". Cette chanson parle de ce qu'on laisse comme petits
détails derrière nous quand on meurt. (Alela Diane)
- Qu'aviez-vous en tête en formant les Sex Pistols ?
- Rien, parce que je n'ai jamais voulu entrer dans un groupe. Mais quand on m'a proposé de rejoindre les Sex Pistols j'ai sauté sur l'occasion. J'adore écrire. Je me considère comme un songwriter avant d'être un chanteur. A cette époque, il y avait peu d'espoir pour les jeunes paumés, la société n'avait aucun respect pour eux ; aussi j'ai saisi ma chance (Johnny Rotten, 2013)
Quand
j'ai commencé à travailler sur Actual Fantasy, j'avais dans l'idée de faire
quelque chose de 'soft'. Le premier titre que j'ai enregistré était «Computer
Eyes», qui débute un peu comme du Pink Floyd... Et puis, dès que je me suis mis
à la guitare, celle-ci a repris le contrôle, sans que je ne puisse rien y
faire. Ce côté 'heavy' fait partie de moi, impossible de lutter contre ça. (Arjen
Anthony Lucassen, Ayreon)
Quand j'ai débuté je n'étais pas
le chanteur, j'étais le guitariste bourré qui composait toutes les chansons
bizarres (Robert Smith, The Cure).
Quand
j'écris une chanson d'amour, ce n'est pas en pensant à quelqu'un mais aux
phrases que je vais dire (Charles Aznavour).
Quand
je compose un morceau, c’est moi chanteur que j’ai à l’esprit. Quand on est
enfin satisfait d’un morceau, d’un refrain, d’un chorus, c’est un immense
soulagement ; on se sent un être accompli, on éprouve un sentiment de
plénitude, même s’il reste très éphémère. Tout le monde a besoin d’enregistrer
une parcelle de son moi intérieur, le désir de laisser une empreinte tangible.
Pour moi, ce sont des chansons, notamment ces instants où l’on sent qu’on a
réussi ce qu’on voulait obtenir. (Iggy pop, 1993)
Quand je suis dans la création, je m’aperçois que je suis dans
un état proche de la naïveté, cette capacité d’émerveillement qu’ont les
enfants ; aucun tabou social ne leur interdit de rire ou de pleurer (Mathias
Malzieu, Dionysos, Longueur d’Ondes,
2002).
Quand
je termine un disque, c’est comme à la fin d’une tournée, je suis habité d’une
énergie monstrueuse, dont je peine à me défaire. Cela rend la communication
difficile. Surtout en famille… Ils me fuient. (Bono Vox, U2)
Quand
on compose de la musique, on est à l'intérieur de soi. (Charlélie Couture)
Quand on
veut être artiste, c'est dans la vie qu'on doit chercher son inspiration
(Madonna).
Quand
tu écris, c'est pour entrer en résonance avec d'autres solitudes. Mais l'acte
en lui-même est solitaire ; il faut être habité, sinon tu sors des banalités. (Jacques
Higelin)
Quand
vient le temps d'écrire, je veux trouver le son qui correspond aux mots.
J'essaie de ne pas penser uniquement à la stricte signification des textes,
mais aux émotions qu'ils abritent. Interpréter, c'est aussi incarner, devenir
l'acteur d'une chanson. Non pas de la rendre faussement, mais entrer dans la
sphère du personnage qui chante et présenter ça de la façon la plus juste et la
plus personnelle possible. De cette manière, c'est possible d'avoir le sens
profond d'une chanson. (Peter Hammill)
Quand
vous composez, vous écrivez autant les silences que la musique. Il y a des
moyens de créer un son complet sans avoir de nombreux instruments qui jouent.
Sinon, je pense que des choses peuvent se perdre. (Young Marble Giants, Sounds,
mai 1980)
Si j'avais été heureux, je n'aurais
jamais écrit une note (Richard Wagner).
Si je veux dire quelque chose, j’écris une chanson (Paul
McCartney).
Si le feeling est là, il doit
être présent sur l'instant. Plus vous cherchez à le capter, et plus vous le
perdez. J'ai enregistré la plupart de mes morceaux en une prise. Deux au
maximum... (John Lee Hooker).
Si vous enlevez l’amour de l’équation, je ne saurais par sur
quoi d’autre écrire (Nick Cave).
Si vous regardez les textes de Kurt Cobain, vous trouverez un
paquet de rimes faciles. Il n’y consacrait pas beaucoup de temps. Quand je lui
en ai parlé, il m’a dit qu’il s’en fichait un peu. Il collait ensemble des mots
qui sonnaient bien comme « libido » et «
mosquito », puis marmonnait : « Si ça se trouve, ça a du sens. » Ce n’est pas
grave, ce n’est que du rock’n’roll, du punk. Mais je crois qu’on lit dans ses
textes beaucoup plus qu’il n’y a réellement (Thurston Moore, ex-Sonic Youth, Télérama, 2015).
Ta prochaine inspiration ne t'es
jamais promise (Lenny Kravitz).
Tant que l’on est vivant, que l’on peut s’exprimer, il faut
créer. Après, on est de la viande qui ne pense plus (Néry Catineau, Longueur d’Ondes, 2000).
Tonight en 1986 est ce que j'ai fait de pire dans toute ma carrière. Il n'y a plus la moindre inventivité, la moindre flamme. J'ai totalement déserté mes disques à partir de cette époque. (…) Je n'aurais rien dû enregistrer entre Scary Monsters et Black Tie White Noise. (David Bowie, Les Inrocks, 1993)
Tous les groupes sur leurs deux premiers albums essaient de se
maintenir à la hauteur de leurs inspirations (Josh Homme, Queens of the Stone
Age).
Tout
ce que j'ai jamais voulu faire c'était un disque, mais c'est facile : tu prends
ta guitare, tu piques quelques mélodies à quelqu'un de préférence mort, pour
qu'il ne puisse pas te poursuivre en justice, tu les changes un peu, tu prends
ton frère dans le groupe, tu lui fous quelques claques à tout bout de champs,
et le disque est vendu ; je suis probablement le mec le plus chanceux de la
planète, après notre Liam... (Noel Gallagher, Oasis)
Un
album solo où je composerai tout à 100 % ? Ce n’est pas envisageable, pour
une raison simple : je suis un compositeur lent, peu prolixe. Si je me
lançais, je n’aurais pas assez de matière pour Depeche Mode, et les autres
m’engueuleraient. (Martin L. Gore, Depeche Mode)
Un artiste créatif travaille sur sa prochaine composition parce
qu’il n’était pas satisfait avec la précédente (Dmitri Shostakovitch).
Un courant mondial est né à Liverpool et on ne peut pas
l'ignorer. On ne peut pas se scléroser. J'écris des chansons difficiles, on dit
que je suis un intellectuel. J'écris des chansons faciles, on dit que je
sacrifie au commercial... On ne me fiche pas la paix quoi... On me cherche des
noises (Serge Gainsbourg).
Un mot peut foutre en l’air une beauté. Parfois quand on est sur
ses brouillons, ça ne va pas, on s’énerve, on réécrit tout, on reprend sa copie
une deuxième fois, on revient au premier jet et on s’aperçoit qu’il y a un mot
en trop. On l’enlève et tout passe (Hubert-Félix Thiéfaine, Longueur d’Ondes, 2012).
Un parolier, aussi doué soit-il,
ne peut pas ressentir tes émotions à ta place. Chanter les mots des autres
m'apportait cette sensation désagréable de « faire » le métier de chanteur.
Jusqu'à une certaine époque, je ne me sentais pas capable d'écrire mes textes.
C'est venu tout d'un coup, et maintenant Je ne pourrais plus faire marche
arrière. Pour moi, les textes sont primordiaux. Je ne me soucie pas de la
musique, elle vient toute seule lorsque les paroles sont écrites. Je dois être
ému par ce que j'écris, me trouver dans une sorte d'état second (Michel Jonasz,
1977).
Un
porte-plume, ça fait moins d'ampoules qu'une pioche ! (Yves Montand).
—
Vous jouiez autrefois des standards. Pourquoi ne le faites vous plus ? —
Parce que maintenant, nous en créons. (The Beatles)
Vous n’allez pas en studio en disant : « je vais
écrire un hit ». Ça devient un hit quand les gens aime vos compositions (Chuck
Berry).
Vous
ne devez vous occuper que des mélodies et des émotions, pas de la technologie.
(Chris Martin, Coldplay)
Vous pouvez faire tant de choses en couchant des mots sur un lit
de musique. Vous pouvez complètement changer leur sens selon le type de musique
ou la façon dont ils sont chantés (PJ Harvey).
Y’a
pas de recettes ! Sinon je ferai plus de 12 chansons tous les deux ans…
C’est un mot, qui amène une idée, qui amène le refrain, et ainsi de suite. Moi,
j’aime bien raconter une petite histoire. C’est mon côté chanson traditionnelle
française. Faut dire que, sur ce terrain, j’ai été élevé, bercé par des
balèzes, Brassens, Bony Lapointe… Ou alors, c’est une musique qu’on me propose,
qui me plaît tellement que je trouve les paroles qui vont avec. (Renaud)
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