A partir du moment où je quitte ma maison
ou ma chambre d'hôtel, j'appartiens au public. (Philadelphia
Daily, mars 2006)
Après l’âge d’or du hard rock, la peste du disco a tout
contaminé. Avec Saturday Night Fever,
tout à la radio était disco. Donc que faire quand on s’appelle Kiss, Aerosmith
ou Alice Cooper ? On avait tous une ballade sur nos albums. Et la seule
chose qui passait à la radio à ce moment-là, c’était nos ballades. J’ai donc eu
4 hits de suite avec des ballades. Les gens ont commencé à penser que je me
ramollissais, mais ce sont les radios qui ne voulaient plus passer de hard
rock. « Only women
bleed », « I never cry », « You and me » et « How
you gonna see me now », ont tous été des hits. Je demandais aux radios
de jouer d’autres morceaux, mais elles ne voulaient pas, la disco faisait la
loi. Donc il a fallu laisser passer l’orage. Et quand la fièvre disco s’est
éteinte, le hard rock est revenu en force. Mais oui, j’ai été un crooner.
Franck Sinatra a d’ailleurs repris « You and me », une grande fierté
pour moi, quand à Tina Turner, elle a repris « Only women bleed ».
Mes ballades ont été chantées par des gens très cool (Télérama, 2017).
C'est
toute la réalité de la classe moyenne américaine que nous voulons refléter,
mais de façon monstrueuse. Nous les faisons jouir. Et si leur plaisir vient de
ce que nous leur pissons dessus, tant mieux. (Vincent Furnier)
C'est
une chanson d'amour pour une femme obèse, et les femmes obèses elles aussi ont
besoin d'amour. C'est un de leurs riffs le plus frappant. Ils sont impeccables
dans leur approche du Rock n' Roll. S'ils étaient plus sophistiqués ils
perdraient de leur tranchant. (à propos de Whole Lotta Rosie d'ACDC)
Chez moi, choquer fait juste partie du spectacle. On vient à mes
concerts pour la guillotine, et les gens se sentent floués si on ne la sort pas
(Télérama, 2017).
J’ai grandi avec Iggy pop à Detroit. On a fait bon nombre de
concerts ensemble et il était la quintessence du punk. Bien avant les Ramones,
bien avant les Sex Pistols. Iggy Pop était le roi du punk. Impossible d’être
plus punk que lui. Torse nu, juste un jean déchiré, avec ce corps parfait
recouvert de beurre de cacahuète, et cran d’arrêt pour se taillader. Sa musique
était le punk le plus pur. C’était du rock brut, sauvage, pur Detroit (Télérama, 2017).
Je n’ai jamais voulu faire du soft-rock. Mon ADN c’est de
brancher les guitares et de tout exploser (Télérama, 2017).
Je ne sais pas si une rock star doit dire à ses fans pour qui
elle vote. Je ne pense pas que cela soit juste, car elle se sert de sa
popularité. Ça donne l'impression que ses fans ne sont que des moutons et
qu'ils n'ont pas de cerveau, je refuse de faire cela (juillet
2017).
Je suis le fils prodigue. Toute ma famille est chrétienne. Mon
père était pasteur, mon grand-père était évangéliste, j’ai donc grandi avec
l’église. Un temps je m’en suis détaché le plus possible, pour y revenir comme
rappelé. Et je suis redevenu chrétien. J’ai réalisé à ce moment-là que les gens
se trompent souvent. Il s’agit d’une relation intime avec Jésus. Et il existe
des choses dont je reste naturellement éloigné : je ne bois plus, je ne me
drogue plus, je ne tromperais jamais ma femme, j’ai des enfants formidables qui
jouent dans des groupes de rock et n’ont jamais eu de problèmes de drogue ou de
moeurs, mais sur scène je reste le plus fou possible. Ceux qui pensent que les
chrétiens sont d’extrême-droite, anti gays, anti ceci-cela, se trompent. Jésus
n’est jamais venu ici pour condamner. C’est lui qui a protégé les prostituées
et les ivrognes. Voilà ce qu’il faut retenir. Si je peux l’imiter, même de très
loin, j’aurais réussi ma vie. Mais ça ne m’empêchera pas de vous trancher la
gorge sur scène ! (Télérama,
juillet 2017).
Jim Morrison était un poète nihiliste, dont toutes les femmes
étaient folles. Il ressemblait à la statue de David. C’était un poète du
malheur, tout le temps défoncé. Il avalait des drogues comme vous mangez des
Smarties, et il arrosait ça de whisky, toute la journée. Il était très
nihiliste, mais dès qu’il montait sur scène, il était parfait, idem en studio.
Mais les 22 heures restantes, il s’autodétruisait. Et il était impossible de
l’en empêcher (Télérama,
2017).
La
rock'n'roll « way of life » ne représente désormais que la vie des mecs qui en font un métier. La
défonce et les partouzes, c'est du passé. Même mes potes de Gun n'Roses, malgré
leur réputation, ne font pas grand-chose à part picoler comme des trous. Après
tout, on ne demande pas à l'acteur qui joue Freddy d'être un serial killer dans
la vie. (1989)
La seule fois où j'ai parlé politique, c'était dans
« Elected », c'était une satyre de moi-même aux élections contre
Richard Nixon. À chaque
élection, on la ressort. Alice contre Trump et Hillary aux élections a super
bien fonctionné. Beaucoup de gens ont dit que j'aurais été bien meilleur qu'eux
deux. Mais qui voudrait de ce job ? Ça ne paye pas très bien et je ne voudrais
pas qu'on réduise mon salaire (juillet 2017).
Le hard rock a résisté au punk, au hip hop, à la new wave, au grunge et à tout ce que le rock a engendré. Les gens continuent à aller voir Aerosmith, Guns N’Roses, Alice Cooper, Deep Purple et tous ces groupes de hard rock classique qui jouent une musique indestructible. Quand on écoute « You really got me » des Kinks, cela fonctionne toujours (Télérama, 2017).
Le rock n’a plus rien de choquant aujourd’hui. CNN le sera
toujours plus que Marilyn Manson ou Alice Cooper. Je me faisais couper la tête
sur scène et on interdisait aux enfants de venir à mes concerts. À présent sur CNN on peut voir
quelqu’un se faire trancher la tête et là, c’est la réalité (Télérama, 2017).
Le sexe, les drogues et le rock 'n' roll sont faciles. Le vrai
christianisme... c'est une rébellion.
Les
armes, la violence, la drogue. Les kids seront grands bien assez tôt, pas
besoin de griller les étapes. Il faut leur dire que les tentations du monde
adulte peuvent attendre. (1994)
Les
erreurs font parti du jeu. La manière dont on les surmonte, c'est ce qui fait
la marque d'un grand. (The
Guardian, novembre 2003)
Les gosses ne savent plus être des hors-la-loi. Quand vous êtes
dans un groupe de rock, vous êtes un hors-la-loi, un pirate, vous n’êtes pas
comme tout le monde. Les gosses aujourd’hui sont trop introvertis. Ils chantent
leurs émotions, et de leurs opinions, on s’en fout ! On veut tout savoir
sur leurs copines, on se fout de leurs idées politiques (Télérama, 2017).
Les
hippies voulaient de la paix et de l'amour. On voulait des Ferraris, des
blondes et des couteaux.
Ma
mère est la seule personne a encore m'appeler Vince. Elle me dit : « Eh la
super star, sors donc les poubelles ! »
Ma passion, c'est de détester la politique. Je sais que des gens
intègrent la politique dans le rock 'n roll, et je pense que c'est en fait
l'antithèse de la politique. [...] Quand mes parents en parlaient, je montais
dans ma chambre et mettais les Yardbirds à fond, car je n'en avais rien à
faire. Et aujourd'hui, la politique et le rock 'n roll dorment dans le même lit
(juillet 2017).
Maintenant le rock est anémique (Télérama, 2017).
Mon
public adore voir Britney se faire couper la tête.
Pour
moi, Guns N' Roses était le dernier grand groupe de rock mais il s'est sabordé.
Aurait-il pu en être autrement ? J'ai toujours du mal à m'expliquer comment ils
ont pu à ce point se perdre en route. Lorsqu'ils ont ouvert pour nous, sur leur
première tournée, ils étaient l'un des meilleurs groupes au monde, simplement
parfaits. Mais dès qu'ils sont devenus tête d'affiche, ils ont perdu la boule.
Leur fin a, pour moi, signifié la mort du rock dans les années 90. (2003)
Pourquoi être ennuyeux ? Il faut s'amuser un peu. Les spectacles
de rock devraient être comme des films : je ne vais pas dans un film en
espérant que cela changera ma vie.
Qui veux gouverner le monde ? Je ne le veux pas. Je veux juste
divertir le monde. Pour moi, c'est l'opposé du rock 'n roll (juillet 2017).
Si
tu écoutes une rock star pour t'informer pour qui voter, tu es alors plus con
qu'eux. (Globe and Mail, 2004)
Vincent Furnier, c’est mon vrai nom, un super nom pour un poète
ou pour un artiste, mais ça n’est pas aussi effrayant qu’Alice Cooper. Alice
Cooper évoque une vieille dame faisant des gâteaux pour les enfants du
quartier, sauf qu’elle a quelque chose d’anormal. Il y a des cadavres dans sa
cave (Télérama, 2017).
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