Anti-chapelle,
on l’est vraiment. Dès que les choses se resserrent, que les murs s’érigent,
que les cloisons deviennent un peu trop solides, cela devient problématique.
Avec
la douleur, on ne crée pas.
Avoir
des convictions oui, des certitudes jamais !
Ce n’est pas parce qu’il y a eu des dérives avant dans la
recherche de la justice qu’il faut arrêter la recherche de justice.
Composer,
travailler la musique, les textes, la poésie, c’est descendre au fond du puits
et je n’en ai pas la force.
Des
idéaux oui, l’utopie oui, mais rien de pré-mâché, pas de dogmes ou de
certitudes.
Ensemble
on se sent moins comme un vieux couple que comme une fratrie chamailleuse.
Foncer
tout le temps sans souffler, c’est ne pas prendre de recul, ne pas se nourrir
des apports extérieurs et, quelque part, aller dans le mur.
Je
ne suis pas content du retour de la droite. C’est l’éternel recommencement, car
à mon avis, c’est pas fini. Si la droite est revenue, c’est qu’il n’y a pas eu
assez de gauche. Donc, ça console, on se dit qu’on peut tout réinventer.
(1993)
La
lutte c’est de ne pas couper la mémoire.
La machine prend le pas sur l’homme, mais de toute façon, c’est
bien fait pour sa gueule parce que l’homme ne se supporte pas, alors autant
supporter les machines (Bertrand Cantat, Noir Désir, Longueur d’Ondes, 1992).
La
réalité paraît terne parce qu’il n’y a pas de grand souffle.
L’empreinte
la plus forte est encore la nôtre. La prétention a toujours été dans
l’humilité.
Le
grand déversoir des images cyniques à boire à plein tube cathodique !
(à propos
des médias)
Le
seul point positif avec la droite et l’extrême-droite, c’est qu’elles se
détruisent souvent toutes seules.
L’utopie,
c’est l’essentiel.
Ne
surtout pas fermer sa gueule quand il n'y a pas à la fermer.
Nous
ne sommes rien et nous sommes tout. Rien, c’est une question d’humilité et,
pourtant, nous sommes tout parce que subir et courber l’échine, c’est
inacceptable.
Nous
sommes les propres garants de notre indépendance.
Nous
vivons sur la même planète, mais nous ne sommes décidément pas du même monde. (à Jean-Marie Messier, Victoires
de la Musique 2002)
Noyer
la voix dans les instruments.
Si
vous ne trouvez plus rien, cherchez autre chose.
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