Ça l’a agressé. Ces femmes puissantes, ces femmes avec une
grosse personnalité, un peu à l’image de Gainsbourg, parce que Catherine Ringer
elle a une personnalité, une extraversion, une façon de s’exprimer. Elle était
en compétition avec Gainsbourg. Et là, il s’est retrouvé avec quelqu’un qui
avait le même type de force et il a dit « attends, je vais te
dégommer » (à propos de Serge Gainsbourg, Gainsbourg, l’homme qui aimait les femmes, France 3, 2009).
Gainsbourg
est quelqu’un qui a été très important dans ma vie.
Il avait quand même une sacrée
gueule. Les oreilles, les yeux, le nez... C’est extrême d’avoir un visage comme
ça (à propos de Serge Gainsbourg,
Gainsbourg, l’homme qui aimait les femmes, France 3, 2009).
Il
faut accepter la solitude non pas comme la peste mais comme quelque chose de
préférable à une relation sans intensité, sans aucune raison d’exister si ce
n’est une carte d’identité sociale. C’est aussi le dégoût de la presse féminine
qui amplifie ou qui donne une mauvaise direction de vie aux jeunes femmes en
les haranguant que si tu es célibataire tu ne vaux pas le coup. L’enfant est
aussi devenu un objet social voire fashion. Il ne faut pas avoir le nouveau sac
Prada mais un gosse. Tout ça me dérange, que l’on essaie de mettre des lignes
de conduites, (et là je ne parle pas que des journaux féminins) en prônant le
couple même s’il est usé, même s’il n’a aucun sens donc je tenais à dire que la
solitude pouvait avoir un sens profond. J’adopte donc le fait d’être
différente. J’accepte la différence comme quelque chose qui peut nous faire
grandir, qui peut nous faire réfléchir et je préfère ça à un rêve en binôme
devenu monochrome.
Il
y a un mépris de l’artiste qui est effectivement extrêmement banalisé par les
médias. Surtout dans la mesure où n’importe quel petit jeune qui passe un
casting peut devenir une star en quelques mois. Le statut de chanteur est
devenu quelque chose de très banal qui ne laisse plus la place dans les médias
aux gens qui font ça par amour, par passion, par gratuité et non pas forcément
pour être célèbre.
J’ai
l’impression que beaucoup de gens sont borderlove. La société veut absolument
éliminer toutes nos aspérités et faire de nous des robots avec pour seule
mission d’être rentables en fonctionnant uniquement sur la notion de profit et
de rentabilité. Je ne suis pas sûre que ce soit représentatif de l’être humain.
J’ai
un côté très enfant ! Je ne suis pas infantile dans mes actes mais dans la
façon de recevoir les choses d’une manière pure. C’est certainement ma façon à
moi de me sauver de la laideur du monde.
Je
hais les hommes politiques qui ne disent que des conneries.
Je n’ai jamais vu Serge Gainsbourg dans ce registre de
séducteur, aventurier nocturne du sexe. J’ai vu quelqu’un d’extrêmement
élégant, très timide, relativement solitaire, quelqu’un qui n’est pas du tout
ce qu’il a pu dire ou faire paraître. Pas du tout (Gainsbourg, l’homme qui
aimait les femmes, France 3, 2009).
Je
ne peux plus regarder la télévision tellement c’est un ensemble de mensonges et
de manipulation infernale.
Je pense qu’il y a une recherche
de pureté esthétique dans son goût pour les lolitas. Ce sont à priori des
jeunes femmes qui ne sont pas finies ; il y a une pureté, à la fois des
formes et à la fois de naïveté qu’il devait adorer (Buzy, à propos de Serge
Gainsbourg, Gainsbourg, l’homme qui aimait
les femmes, France 3, 2009).
Les
gens de ma génération ont pour certains renoncé à leur enfance, ils ont renoncé
à une certaine pureté. Quant à ceux qui m’intéressent, ce sont les gens qui ont
continué d’avoir de l’exigence sur le système, avec une subversion, ce qui ne
veut pas dire destroy… J’espère en tout cas pour ma part avoir un esprit
suffisamment éveillé pour ne pas être l’objet de toutes ces influences et ces
codes de bonne conduite qu’on veut nous faire prendre pour argent comptant.
On
se connaît depuis quinze ans avec Daniel Darc. On a toujours rêvé de faire un
duo ensemble. On fait partie de la même famille. C’est une chanson très
aérienne et malgré nos apparences et nos démons qui sont différents mais
présents chez l’un et l’autre on est quand même des gens assez légers. (à propos de la chanson Comme des Papillons,
chantée en duo avec Daniel Darc)
Seul
le Rock'n’roll ne ment jamais. Sixties, radio allumée. Dans une nuit sans lune,
Iggy halluciné. D'Eldorados en rêves qui sauvent, nos nuits seront-elles fauves
? Velours pourpre et miroirs cassés, rêves somptueux, lèvres bleues, Johnny Thunders,
New-York Dolls, seul ne ment jamais le Rock'n’roll. (« L'an 2000 », 1998)
Toute la chanson veut dire que je recherche quelqu’un avec qui
je vivrais quelque chose de fort, mais le prénom Adrian c’est parce que je suis
une fan des films Rocky ! (à propos de sa chanson « Adian », Longueur d’Ondes, 1984).
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