À l'époque où Dylan a commencé à devenir populaire, je le
détestais. Toutes ses chansons politiques, gauchistes... Et plus tard je lui en
ai voulu d'avoir lancé cette mode du protest-song, des marches de protestation,
d'avoir lancé la mode de la guerre du Viêt-Nam, je trouvais cela d'un
grotesque... Tout cela était si vulgaire, cela a conduit à Woodstock. Ce fut
une époque assez dure car tous les étudiants qui étaient avec moi me
considéraient comme horriblement réactionnaire. En fait je suis conservateur.
Je suis très attaché à ces vieilles valeurs anglaises de la tolérance, du
libre-arbitre. Je n'ai pas envie de voir des syndicats ou je ne sais quoi
d'aussi vulgaire venir chambouler mon équilibre. J'ai assez peur de tout ça
(Best, 1975).
J’achète
tous mes vêtements dans les surplus de l’armée : trois chemises pour dix
dollars. C’est cool. Les puces sont mon couturier favori. (1993)
Je
ne crois pas à la fierté de ces prolétaires qui se sont faits eux-mêmes et
prétendent avoir évité toute compromission : vous savez, idéologie et
pureté avant tout. Tout ce qu’on peut faire dans cette vie, c’est apprendre,
découvrir, encore et toujours. (1982)
La
grande majorité des mères de famille a une vie sinistre, mais ça n’est pas une
fatalité. Elles pourraient remplir leurs journées de manière bien plus
intéressante qu’en restant en face de la télé à s’abêtir de soap-operas ou de
séries débiles. (1982)
Plus
personne aujourd'hui n'écrit de belles chansons comme Bob Dylan a pu le faire.
On trouve aujourd'hui encore de bons disques, mais plus de bonnes chansons.
Tous
les rockers, moi y compris, ont été touchés par son esprit. J'étais et je reste
un fan. (à propos d’Elvis)
|