A
la sortie d’un concert au Texas, des gens distribuaient un trac où il y avait
écrit : « Jimi Hendrix, Jim Morrison, Janis Joplin, et maintenant
Billy Idol. Tous des anarchistes. » (1990)
A
l’époque punk, tout était sans doute plus facile. L’image seule mobilisait les
gens, tandis que la musique semblait plus secondaire. Ce que je dis là n’est
pas une sorte de trahison des vieux idéaux. Le mouvement punk a servi aux
jeunes groupes à sortir de leurs caves
pour voir enfin la lumière du jour. Sans le punk, le rock’n’roll aurait sans
doute été poussé sur une voie de garage. (1990)
Avec mon groupe Generation X, nous étions des jeunes en
colère, cherchant notre place. Quand les Sex Pistols sont arrivés en hurlant
« No Future », nous avons relayé le message. Voir des gens de notre
âge monter sur scène sans être nécessairement de bons musiciens a été
libérateur (2014).
C’est mon manager américain qui a compris le rôle que MTV
allait jouer. Avec Madonna et Prince, j’étais devenu une des stars de cette
chaîne. Mais le poids de la célébrité est devenu ingérable. Pour résister, je
me suis réfugié dans la drogue. L’héroïne pendant dix ans, puis la cocaïne.
J’ai eu beaucoup de chance de m’en sortir (2014).
J’ai
cessé de conduire ma Harley parce qu’ils nous ont balancé une loi obligeant le
port du casque. A quoi ça sert d’avoir une telle bécane s’il faut porter un
casque ? (1993)
J’ai
cru longtemps à la magie des drogues.
J’en ai toujours pris en grande quantité, afin d’avoir la pêche et d’entretenir
l’aura Billy Idol, sans remarquer que tous mes amis petit à petit s’écartaient
de moi. Je n’écoutais plus personne. Je n’ai fini que par ne supporter que
les lèche-culs, jusqu’au jour où j’ai réalisé que c’était moi-même que je
trompais. (1990)
J'oscille en permanence entre le rebelle et le saint, le sex
addict et le moine, l'ombre et la lumière.
Le
manager voulait qu’on aille en Amérique mais je ne crois pas que Tony en avait
envie. La maison de disques m’a donné 1000 dollars. J’ai acheté une Gretsch et
une malle bon marché et dépensé le reste en came. Je suis arrivé à Ne York
couvert de boutons.
On
a bossé dur pour que Generation X marche. Mais tout foirait toujours pour une
raison ou une autre. On était pourtant un bon groupe. Je suis vraiment fier de
ce qu’on a fait.
Toutes
les filles couchaient avec moi donc je me foutais de ce que racontaient les
vieux cons frustrés. Billy Idol aurait-il dû s’enlaidir pour faire fuir les
filles ? On nous a beaucoup critiqués, mais c’est aussi ce qui nous a fait
avancer et garder notre identité. Le plus dur était de faire face au public. Il
fallait rester planté là à te barbouiller le visage de sang. La loi d’Iggy Pop.
William Broad et Billy Idol sont extrêmement liés. Il est
possible que William Broad passe sa journée à la maison à lire et que Billy
Idol, qui est son Mr. Hyde, ait brusquement envie de sortir et de déconner un
peu. C’est une extension de ma personnalité qui me permet de me débarrasser de
ma frustration et de ma colère (2014).
A
l’époque Billy était un mec de classe moyenne, doux et gentil. Il a demandé à
ma sœur de lui apprendre l’argot cockney. C’était Pygmalion à l’envers.
My Fair Billy ! (Bob Andrews, “Derwood”, Generation X)
Avant
que Billy devienne Coco le Clown, c’était un génie de la musique. Il me
montrait des trucs sur sa guitare acoustique auxquels je n’aurais jamais pensé.
(Bob Andrews, “Derwood”, Generation X)
Dès
notre première interview dans le NME, on s’est fait démolir. Billy et moi
avions chopé la chtouille auprès de la même fille et avec les antibiotiques de
l’époque, on ne pouvait pas boire pendant deux semaines. On a fait l’interview
dans un pub en prenant du jus d’orange. Titre de l’article :
« Horreur ! Des punks qui carburent au jus d’orange ! »
(Tony James, Generation X)
Je
ne voudrais pas être Billy Idol. Sans la grimace, qui est-il ? Je ne
voudrais pas être dans cette situation. La stupidité est tout à fait admise
dans le rock’n’roll et, bien souvent, admirée. Ces mêmes gens qui lisent peut
être Sartre dans leur temps libre ne voient pas d’inconvénients dès qu’il
s’agit de rock’n’roll à arborer des
pantalons collants et à tricoter trois
accords. (Joe Jackson, 1991)
Un
jour, j’ai rencontré le père et la mère de Billy Idol. C’est drôle, je n’avais
jamais pensé qu’il pouvait avoir des parents. (Phil Collins, 1990)
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