Celui
qui a fait le plus, à mon avis, pour le blues, et c'est la raison pour laquelle
on l'a surnommé Le Parrain, c'est Muddy Waters. Quand Muddy est monté à
Chicago, Chicago lui a ouvert les bras. Énormément de jeunes, spécialement des
jeunes Blancs, se sont mis à l'écouter. Tout ça, pour moi, c'est grâce à Muddy
Waters.
En quoi êtes-vous un musicien de blues ? Parce que je joue du blues la
plupart du temps, mais chez moi, j’essaye un peu de jazz, du rock, ou autre
chose... Mais sur scène je joue du blues. C’est avec ça que je me sens bien.
Être
un bluesman, c'est être deux fois noir.
Je sais qu'il y a dans notre
communauté des musiciens qui en veulent énormément aux groupes de rock. Ils les
accusent d'être devenus riches et célèbres en pillant notre culture. J'ai une
position différente. Si tous ces groupes sont effectivement devenus riches
grâce à nous, ils nous ont aussi ouvert toutes ces portes qui seraient restées
fermées pour nous encore longtemps. Et puis il y a des musiciens qui, bien que
blancs et européens, jouent aussi bien que les plus grands d'entre nous. Cela
en dit long sur l'essence même du blues, qui est une musique de feeling.
Le son que vous écoutez Vient de ma guitare appelée Lucille Je
suis complètement fou de Lucille Lucille m'a arraché à la plantation Vous
pouvez dire qu'elle m'a apporté la gloire (« Lucille », 1968).
Ma
famille m'a appris que le blues avait commencé dans le Sud. J'ai lu ensuite que
ça s'est passé un peu partout dans les régions méridionales, en particulier
dans le Mississippi, en Géorgie, en Alabama, etc. [...] On dit que la majorité
des chanteurs de blues sont nés et ont commencé à jouer à 150 kilomètres de
distance - 150
kilomètres les uns des autres.
Quand
on conduit un tracteur en ramassant autant de coton que j’en ramassais à l’époque, la vie de bluesman ressemble à des
vacances. (1993)
S’il
y a une chose à laquelle je suis resté fidèle, c'est le blues. J'ai peut-être
perdu le frisson pour beaucoup de choses, mais pas pour le blues.
Ce qui fait son caractère unique, c'est que sa musique est
complète. Avec B.B. King, vous avez l'espoir, un jour, d'arriver à jouer comme
lui. Vous n'aurez peut-être jamais le feeling, mais vous garderez l'impression
que vous pouvez y arriver. Et c'est ce qu'on appelle l'inspiration (Joe Louis
Walker).
Vous savez ce que B. B. King a dit, la première fois qu’il a
entendu T-Bone Walker ? Il a dit qu'à son avis, c’était Jésus en personne qui était
revenu sur terre et qui jouait de la guitare électrique (Elmore Leonard, Tishomingo Blues, 2002).
|