Boris Bergman a reçu le « Prix
Robert », ça t’a fait plaisir ? Oui, mais ce qui est émouvant, c’est
que son prix ressemble à un phallus, et celui que j’ai eu aux Victoires de la
Musique ressemble à une paire de couilles, alors on va faire une photo montage
du tout. C’est une très bonne année (Longueur d’Ondes, 1987).
C'est
beau de fabriquer sur scène une émotion, de faire partager du sacré, du
spirituel, du charnel.
C'était
marrant, les premières bricoles en musique. Je ne connaissais tellement rien
que ma première guitare, une Lucky 7, je l'ai branchée directement sur le
secteur et elle a explosé. Je ne savais pas qu'il fallait un ampli. (Nouvel Obs, 24/10/02)
C'était quitte ou double : rester chez moi à tourner en rond ou aller dans une voie beaucoup plus difficile où il fallait une énergie incroyable.
Cela ne me réussit pas du tout de garder constamment la tête
froide car ça me pousse à intérioriser mes émotions et au bout d’un moment, je
peux craquer. Je préfère une petite colère de temps en temps plutôt que
d’imploser et d’avoir très mal (Longueur d’Ondes, 1996).
Dans la Bible, on ne parle pas de plaisir charnel. Peut-être que
si on l’avait fait, on n’aurait pas besoin du porno (Longueur d’Ondes, 2007).
En
France, les gens viennent pour la musique et restent pour les textes.
J'ai
crevé l'oreiller - J'ai dû rêver trop fort. (Vertige de l'amour)
J’ai été enfant de chœur, je tenais le bouquin, je servais le
pinard et je le goûtais. Mais je me souviens surtout de la violence du curé et
de la méchanceté de certaines bigotes qui passaient leur semaine à créer des
intrigues (Longueur
d’Ondes, 1996).
J'ai très peur du bonheur béat, je ne sais pas ce que c'est et je ne suis pas fait pour ça, peut-être. (1989)
J'aimerais
qu'un jour Ferré me téléphone de là-haut pour me dire: ''ça va p'tit gars ? Tu
sais, j'aime bien ta dernière chanson.''
J'évite
de trop me frotter à des gens qui n'ont pas la chance d'être enthousiastes de
manière innocente. Il m'est arrivé de couper ainsi une communication avec des
gens que j'appréciais. (...) Je ne peux pas discuter avec des gens qui ne
parlent que de robinets et jamais d'eau potable. Alors, je me casse et je
reviens quand j'ai fait le plein.
Je
fume pour oublier que tu bois. (1979)
Je
me tue à te dire qu'on ne va pas mourir... (Mes bras)
Je
rencontre parfois des gens qu'on appelle, entre guillemets, des
« futurologues » ou des gens qui gambergent sur la façon dont on va
vivre dans les années à venir et ils ont
des réponses. Ils t'apprennent que des problèmes comme la faim dans le monde
peuvent être réglés en pratique et pas seulement en théorie. Alors que ça
semble complètement impossible si tu passes par le filtre idéologique des
choses ou par les institutions gouvernementales. (1986)
Je
suis certain que quand on fait bien l'amour, il y a tous les dieux qui
applaudissent. (1994)
Je
trouve qu'on est frileux, qu'on a perdu le sens de l'instinct, qu'on a du mal à
être fou, on est plus trop mal et puis en même temps, on est mal, on a rien
dans la tête qui nous tire vers quelque chose. Il nous manque cette espèce de
petit bout de spiritualité qui serait formidable maintenant, pas la
spiritualité pipeau mais quelque chose que tu trouves en toi qui te fais
avancer. Mais comment dire ça, ce n'est pas évident parce qu'on peut se tromper, et puis les mots sont
casse-gueule, le meilleur truc c'est l'action. (1991)
L'affection
que m'envoyaient les gens, j'avais l'impression que ça pouvait me guérir de
tous les maux. C'est d'une telle force qu'on se dit : je suis immortel
maintenant.
Marcher
sur l'eau, Éviter les péages, Jamais souffrir, Juste faire hennir, Les chevaux
du plaisir. (Osez
Joséphine)
Nous
sommes là pour montrer aux gens que tous leurs rêves peuvent exister, pas pour
leur dicter une façon de penser ou de ressentir. (Le Figaro,
10/03)
Si
je porte des lunettes noires sur scène, ça n'est pas pour jouer au vieux
rocker. C'est que je ne veux pas être distrait par tout ce qui se passe autour
de moi. Sans ces lunettes, j'ai l'impression d'être tout nu au beau milieu
d'une épicerie, avec des miroirs au plafond. (Télérama,
21/11/03)
Un
tournage, c'est comme une succession de coïts interrompus.
Certains journalistes de ce que j’appelais « le triangle des
bermudas », c’est-à-dire, des gens de chez Télérama, Libé et Les Inrocks, m’ont
un peu « chahuté ». Pour eux, j’étais l’auteur qui avait fait les vilaines
chansons de Bashung. Pour les intégristes de Bashung, sa vie commence à partir
de Play blessures. Mais comme j’ai
fait l’album Novice en 1989 (7
chansons en tout), ils sont bien emmerdés d’avouer que c’est le même homme qui
a écrit « Gaby Oh ! Gaby ! » et « Vertige de l’amour »
(Boris Bergman).
Il a marché sur mes plates-bandes et y a fait pousser des fleurs
(Christophe, à propos de la reprise des « Mots Bleus » par Alain
Bashung).
Je n'ai jamais écrit AVEC Bashung, j'ai écrit POUR Bashung
(Boris Bergman).
Play
Blessures a presque changé ma vie. (Daniel Darc)
Pour moi, Bashung est le meilleur chanteur français. C’est un
mythe (Daniel Darc, Les Inrockuptibles,
2008).
|