A
vous aimer sans rien dire - c’est là que j’ai compris tout à coup… Ma plus
belle histoire d’amour, c’est vous.
Au
chemin qui longe la mer - Couché dans le jardin de pierres - Je veux que
tranquille il repose - Je l'ai couché dessous les roses - Mon père, mon père.
C'est
drôle - Personne ne pense - Qu'au-delà de 18 ans - On peut être une orpheline -
En n'étant plus une enfant.
C'est
là, ça vous ensommeille au creux des reins, Le mal de vivre Qu'il faut bien
vivre vaille que vivre. (Le mal de vivre)
Ce métier est pour moi une
religion. Une religion d’amour (1967).
Chaque
fois qu'on parle d'amour, C'est avec "jamais" et
"toujours". (A chaque fois)
Dans son oeil un peu mordant,
comme ça, un peu agressif, un peu « jeté en coin », je peux me
tromper mais je pense qu’il y a là surtout un désespoir. Et puis dans sa façon
de chanter l’amour, dans sa conception de l’amour, enfin dans ce qu’il en dit
concernant les femmes, il y a aussi une très grande peur (à propos de
Serge Gainsbourg, 1960).
Devant
l'intolérance, devant l'exclusion, devant notre impuissance, c'est vrai qu'il y
a des jours où j'ai honte d'exister. Et malgré tout, je chante.
En ce temps-là, on chantait encore, on fredonnait dans la rue,
partout. On sifflotait, c’était joyeux. Il y a longtemps que je n’ai plus
entendu un « ouvrier du bâtiment » siffler. Il est vrai que les échafaudages
sont de plus en plus hauts, les éventuels sifflets couverts par le bruit des
villes. Comme c’était bien les chanteurs des rues, avec leur porte-voix ! Tout
le monde alentour reprenait en chœur et les vieux porte-monnaie de cuir
s’ouvraient pour acheter des partitions ornées des stars de l’époque. Ça bougeait, ça guinchait, ça dégingandait, ça chaloupait, ça
énamourait, ça déclamait férocement, ça peinturlurait l’hôpital, ça racontait
l’amour d’une mère, le corps chaud d’un homme, les roses du dimanche, les
hanches des filles, les hommes à rouflaquettes ou en haut-de-forme, chaussés de
leurs vernis à guêtres, ça politiquait ferme, c’était la criée du quotidien, le
journal de pas d’heure en plein air (Il était un piano noir..., 1999).
Il
ne faut pas continuer sa vie, Il faut chaque fois la recommencer.
Il y a deux moments qui sont
pareils pour moi : lorsque je suis en scène et lorsque je suis dans un lit
avec un homme amoureux (1965).
J'aime
mieux vivre en enfer que mourir en paradis. (Les Insomnies)
Je fais des petits zinzins, comme
ça, qui me vont, comme une autre ferait une robe qu’elle coupe sur elle. Bon
moi je sais pas coudre, alors je fais ça (1967).
Je n’ai jamais eu aucune
imagination. J’ai écrit petitement, avec ma petite vie de femme, de chaque
jour. Avec mes drames, avec mes morts, avec mes amours, déchirées, heureuses
(1970).
Je n’ai pas le talent d’écrire
sur commande. Pour que j’écrive, il faut que je vive (1963).
Je
ne suis pas une grande dame de la chanson, je ne suis pas une tulipe noire, je
ne suis pas poète, je ne suis pas un oiseau de proie, je ne suis pas désespérée
du matin au soir, je ne suis pas une mante religieuse, je ne suis pas dans les
tentures noires, je ne suis pas une intellectuelle, je ne suis pas une héroïne,
je suis une femme qui chante !
Je
sais que les plus belles histoires d’amour sont impossibles quand elles
deviennent possible, c’est autre chose, c’est la durée qui les rend belles.
(1993)
La
chanson est dans le quotidien de chacun ; c'est sa fonction, sa force. Sociale,
satirique, révolutionnaire, anarchiste, gaie, nostalgique... Elle ramène chacun
de nous à son histoire.
La voix est la musique de l’âme.
Le
chagrin ne nourrit pas, mais fait grossir (Il était un piano noir, 1999).
Si l’on n’est pas complètement en sueur au bout du premier
morceau d’un récital, ça ne vaut même pas le coup de mettre les pieds sur scène.
Tout
le monde a du sang dans les veines.
Un jour,
je suis allée écouter Édith Piaf. Elle chantait sur les
boulevards, au Théâtre de l'ABC. Je me souviens d'être restée collée à mon
siège. Sa voix m'avait fait pleurer et les yeux et le cœur (Il était un piano noir, 1999).
Barbara, c'est une fille bien. Elle a un grain, mais un beau grain. On est un peu amoureux, comme ça, depuis longtemps. Jacques Brel
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