Au début des années 70, les gars comme moi, Bryan Ferry ou Brian Eno (…) nous étions excités par les décors, par la façon de nous habiller, par le fait de tenter de créer tout un univers pour la musique que nous faisions. (…) Nous parlions des livres que nous lisions, les poètes Beat. Nous parlions du théâtre Kabuki. Nous parlions d'artistes. J'étais intéressé par les Expressionnistes. Et il y avait énormément de Dada dans ce que nous faisions. (David Bowie, New York Times, juin 1998)
Aucun artiste ne devrait s'abaisser à produire une œuvre
vulgaire pour faire de l'art pour tous. Si c'est de l'art ce n'est pas fait
pour tous, si c'est fait pour tous ce n'est pas de l'art (Arnold Schönberg).
Aujourd’hui
les portes de toutes les salles de projection sont faites d’acier. Le cinéma
exclut-il la lumière ou inclut-il l’obscurité ? (Jim Morrison, Extrait du recueil Arden lointain)
Ces dernières années, j’ai peint des centaines de toiles. Je m’y mettais à chaque fois qu’il y avait quelque chose que je ne pouvais pas exprimer en musique (Brian Warner, Marilyn Manson).
Dans l'art et le rêve il faut
procéder avec abandon. Dans la vie il faut procéder avec prudence et ruse
(Patti Smith).
Dans l’art, il faut être novateur et en avance si possible. Dans
le show-bizz, il faut être juste de son temps, ce qui est une difficulté
supplémentaire (Guesh Patti, Longueur
d’Ondes, 1987).
Dans
l’art, particulièrement dans le cinéma, les gens s’efforcent de confirmer leur
propre existence. (Jim Morrison, Cité par Jerry Hopkins dans la biographie
Personne ne sortira d’ici vivant)
Dans
l’art, rien n’est mineur par définition. Il y a le bon et le moins bon. Il en
est ainsi de tous les arts. (Pierre
Perret, Extrait de la préface de Grand
Jacques)
Duchamp, Burroughs, les films expressionnistes. C'était si jouissif d'appliquer toutes ces théories d'avant-garde à la musique populaire. (David Bowie, Les Inrockuptibles, 1993)
(Évoquant une époque où il était plongé dans la magie, via le livre de Dion Fortune "Psychic Self Defense"). Je dessinais des portes pour aller dans d'autres dimensions et je suis persuadé, pour ma part, d'avoir vraiment pénétré d'autres mondes, d'être passé de l'autre côté. (David Bowie, New Musical Express, 1997)
Il n'y a pas d'école SATIE. Le Satisme ne saurait exister. On m'y trouverait hostile. En art, il ne faut pas d'esclavage (Erik Satie).
J'ai commencé à collectionner très tôt (les œuvres d'art). J'ai quelques Le Tintoret depuis de nombreuses années. J'ai un Rubens. L'art est, sérieusement, la seule chose que j'ai jamais voulu posséder. Ca a toujours été pour moi une nourriture stable. Je m'en sers. Cela peut changer mon humeur le matin. La même œuvre peut influer de différentes façons, selon ce que je traverse. (David Bowie, New York Times, juin 1998)
J’ai débuté comme peintre. La première fois que j’ai réalisé une « sculpture lumière » je travaillais sur une peinture de grand format de couleur violette. Une seule ampoule éclairait la pièce, et comme j’allais et venais, j’ai remarqué que la peinture prenait différents aspects. Je n’arrivais pas à obtenir l’unité de couleur que je cherchais et je me suis dit : « fuck this man » ; j’ai décroché l’ampoule du plafond, et je l’ai littéralement plantée sur ma peinture. Cela m’a ouvert à l’idée même de couleur, alors que je voulais la contrôler, j’ai commencé à voir à quel point la lumière pouvait modifier une peinture : c’est la lumière qui détermine la peinture […]. Dés que j’ai commencé à travailler avec l’éclairage, j’ai utilisé de plus en plus d’ampoules, à la place de pigments. Les ampoules de couleur sont devenues ma propre palette. - Alan Vega, Lyon, 2009.
J'ai grandi en pensant que l'art était la peinture jusqu'à ce que j'entre dans le monde de la musique et me découvre artiste sans peindre. - Chuck Berry
J’ai toujours aimé les héros. Je ne me suis pas lancée dans l’art parce que j’avais un instinct créatif, mais parce que je tombais amoureuse d’artistes. Je ne suis pas venue dans cette ville pour devenir artiste, mais pour devenir la maîtresse d’un artiste. L’art n’a jamais été un moyen d’expression pour moi. C’était une façon de m’allier à mes héros, parce que je ne pouvais pas entrer en contact avec Dieu. - Patti Smith, 1973.
J'étais un élève malheureux. Je faisais toujours l'école buissonnière. J'étais mauvais élève et il n'y avait vraiment que l'art qui me plaisait, parce qu'on pouvait y faire ce que l'on voulait. Une fois, j'ai fait une mouche d'1,80 m en papier mâché. Ça a flanqué une de ces trouilles à tout le monde dans le bus en rentrant de l'école ! (Angus Young, AC/DC).
Je crois en l'art comme en une religion, je crois qu'il y a
quelque chose de sacré dans l'art et je veux qu'on le respecte (Maria Callas).
Je faisais plutôt de l’art abstrait mais j’aimais aussi faire des portraits de sans-abris, appelés aujourd’hui « bums » (clochards). Après l’école d’art, pour gagner de l’argent, j’ai commencé à faire des portraits sur commande. Mais cela sans jamais m’arrêter de dessiner des portraits d’inconnus - désespérés, sans domicile. Pour quelque raison que ce soit, je m’identifie à eux. (Alan Vega, 2008).
Je ne pense pas qu’Hollywood fasse encore de bons films. À combien de réalisateurs pouvez-vous
faire confiance pour avoir une vision artistique, pas une vision corporate ou
une vision commune édulcorée ? (Nick Cave).
Je pense que c'est ce que fait le
cinéma, la musique et l'art : ils marchent comme une carte pour catégoriser nos
émotions (Bruce Springsteen).
Je sais que des labels sortent de la musique pour l’amour de
l’art, mais je ne sais pas lesquels (Josh Homme, Queens of the Stone Age).
Je suis convaincu que tout art qui se respecte (y compris les disques) doit se concevoir avec un certain dédain pour son public. Créer une oeuvre d'art de qualité est un acte presque entièrement égoïste, et tout regard extérieur (le fameux regard "objectif") ne pourrait être qu'ignorant et incapable de le juger vraiment. Ayant vu de nombreux groupes passer par là, je suis convaincu que faire des concessions à un public imaginaire (ou à de quelconques considérations "objectives") aboutit presque toujours à faire un moins bon disque (Steve Albini, Shellac).
Je suis très heureux d’entendre que mon travail inspire des
auteurs et des peintres. C’est le plus beau des compliments, la plus belle
récompense. L’art devrait toujours être un échange (Nick Cave).
L'art
consiste à faire quelque chose de rien et ensuite le vendre (Frank Zappa).
L’art est la seule façon d’exprimer sa souffrance (John Lennon).
L’art est l’enfant de la Nature, son enfant chéri dans lequel
nous traçons les caractéristiques du visage de la mère, de son aspect et de son
attitude (Beck).
L'art est
le plus beau des mensonges (Claude Debussy).
L'art est le seul endroit où on peut s'écraser en avion et s'en sortir.
(Brian
Eno, 1977)
La peinture a vingt ans d’avance. On peut casser les codes :
mélanger de la peinture avec de la photo et de la typo et tout le monde
l’accepte. En musique, c’est plus compliqué (Askehoug, Longueur d’Ondes, 2009).
La seule chose qui m’intéresse dans l’art, c’est quand il y a un
message. La beauté pour la beauté, c’est de la déco (Jonas, Longueur d’Ondes, 2008).
Le cinéma
est le plus totalitaire des arts (Jim Morrison).
L'histoire
de l'Art a comme la couleur du dollar (MC Solaar).
Méfions-nous
de l'Art : il n'est souvent que de la Virtuosité (Erik Satie).
Mon art, c’est l’art de l’objet trouvé et c’est aussi de la récupération. (Alan Vega, 2009)
N'importe
quel objet peut être un objet d'art pour peu qu'on l'entoure d'un cadre (Boris
Vian).
Nous savons
que l'Art n'a pas de Patrie, le pauvre... Sa fortune ne le lui permet pas (Erik Satie).
Quand un gosse noir ou latino peint son nom sur un mur
de son quartier, c’est parce que c’est le seul moyen qu’il a de dire qu’il
existe, qu’il vit là, et ce graffiti, c’est la seule gloire qu’il aura jamais,
il ne sera jamais aussi célèbre que sur ce mur. Quand tu enlèves ça du mur, que
tu le colles sur une toile et que tu la vends 10 000 dollars, ça n’a plus aucun
sens (Madonna, 1984).
Une fois l’exposition terminée, personne n’avait rien acheté, alors j’ai déposé mes sculptures dans la rue, derrière la galerie O.K. Harris, comme des ordures. Les gens de la galerie avec qui je travaillais étaient horrifiés. Moi je leur répondais qu’elles venaient de la poubelle, qu’elles allaient y retourner de toute façon, que je les avais assemblées, qu’elles étaient devenues des oeuvres d’art, et que maintenant elles retournaient à la rue pour redevenir des ordures. Il ne s’agit pas d’un art lissé et j’apprécie le fait qu’elles soient composées à partir de déchets ou de rebuts. (Alan Vega, 2009)
|