À Woodstock, j'étais
décalqué en permanence. Tout le monde demande toujours : « Woodstock,
Woodstock, tu y étais ? », mais le plus marrant c'est que la moitié des
gens qui y étaient ne savaient même pas où ils étaient (Steven Tyler, Est-ce que ce bruit dans ma tête te
dérange ?, 2011).
Après trois jours de paix, d'amour, de musique et d'absorption
massive en tout genre, Woodstock ressemblait à un Vietnam sous acide (Steven
Tyler, Est-ce que ce bruit
dans ma tête te dérange ?, 2011).
C'est
facile de dire « J'arrête quand je veux » : c'est le truc le
plus difficile que j'ai jamais fait ! Et nous sommes toujours des drogués.
Je suis toujours un alcoolo. La différence, c'est qu'aujourd'hui, je ne
pratique plus. (Steven Tyler, 1989)
C'est
un petit miracle, en quatre années elle est passée d'une petite enfant avec des
rondeurs de bébé à cette magnifique fleur exotique. (Steven Tyler, à propos de sa fille Liv)
Dans les années 1960, nous avions des valeurs communes, dont les
drogues, douces et dures. Notre trilogie : hasch, rock, Vietnam (et droits
civiques.). Tu faisais le signe de paix, ton voisin opinait du bonnet, tu lui
disais : « Tu as envie de planer, vieux ? Tu as un joint ? » Et
c'était merveilleux. Aujourd'hui, on ne sait plus ce que les gens pensent.
Aujourd'hui, je vois des types dans la rue et je ne sais pas s'ils vont
m'embrasser ou m'agresser. Je me fous de dialoguer par Internet, SMS ou
Twitter. Nous, on allait dans le cosmos ! D'accord, j'ai l'air d'un vieux con,
mais je me demande juste pourquoi des types comme moi deviennent si aigris...
La planète court à sa perte, tout le monde est résigné, baisse les bras. En
plus, ils ont supprimé le base-ball l'après-midi (Steven Tyler, Est-ce que ce bruit dans ma tête te dérange
?, 2011).
Derrière chaque grande rock star, il y a une femme de rock star,
belle à tomber, qui se balade tout le temps en string. Le genre de bombe sur
laquelle tu t'astiquais devant Playboy, mais le genre aussi à te faire péter
les plombs au bout de deux heures. Car elle rabaisse la rock star, l'humilie.
Tu te demandes comment la rock star peut la supporter ? Mais parce que les
hommes sont programmés pour ça ! Ils ne voient pas plus loin que le bout de
leur arbalète, ils n'ont que ça en tête. À ton avis, comment se fait-il que des types comme des directeurs
de banques éprouvent le besoin de lécher des hauts talons en se faisant zébrer
le cul à coups de cravache ? (Steven Tyler, Est-ce que ce bruit dans ma tête te dérange ?, 2011).
Ils
sont hilarants, ces rappers ! Mince,
« Cop Killer », quel gag ! Ces singles rap me font penser
aux premiers bolides des années 40. Dépouillés jusqu'à l'os, mais moteur
surpuissant. Alors, bien sûr, les maisons de disques voudraient que les petits
rappers mettent des gants, qu'ils articulent, qu'ils s'auto censurent, qu'ils
fassent des disques plus propres. Bordel, pourquoi chercher à policer une
musique aussi brutalement parfaite ? (Steven Tyler, 1993)
Imagine
que tu enlèves ton maquillage et personne ne sait qui tu es. (Steven Tyler)
J'ai
entendu dire que ton cerveau arrête de grandir quand tu commences à te droguer.
Voyons, je suppose que ça me fait avoir 19 ans. (Steven Tyler)
J'ai
sniffé mon avion. J'ai sniffé ma porsche, ma maison. En quelques années, j'ai
dû sniffer le produit national brut de la Colombie ! (Steven Tyler, 1990)
Je
n'ai pas honte de dire que, pour moi, les drogues sont une saloperie, que nous
avons été dedans, qu'elles nous ont presque tués et que nous avons finalement
découvert que, sans drogue et sans alcool, nous pouvions revenir à une vie
saine. Mais cela reste ma propre expérience, ne comptez pas sur moi pour aller
dire aux gens qu'ils ne doivent ni boire ni se droguer. (Joe Perry, 1989)
Je
n'étais pas un père convenable quand je prenais toutes ces drogues. Je suis si
heureux que maintenant Liv et moi ayons cette relation géniale mais je me donne
des coups de pieds au cul tous les jours pour ne pas avoir été là pour elle
quand elle était bébé. (Steven Tyler)
J'étais le client idéal pour la fouille intégrale, où que je
passe. Avant l'atterrissage, je priais Bebe de me dessiner un W au rouge à
lèvres sur chaque fesse. Ainsi, quand ils me demandaient de me pencher en avant
pour me contrôler, les douaniers avaient sous les yeux un « WoW »
compréhensible partout dans le monde. Enfin, pensais-je, un moyen de
communiquer par-delà la musique (Steven Tyler, Est-ce que ce bruit dans ma tête te dérange ?, 2011).
Je suis le démon hurleur, le garçon qui ressemble à une fille,
le pantin de chiffon qui a épousé Lucy in the Sky... Mais je suis autre chose
qu'une pute qui, entre deux volutes, aurait glissé sa botte dans la porte du
rock (Steven Tyler, Est-ce que
ce bruit dans ma tête te dérange ?, 2011).
La grande théorie unificatrice, je vais te dire où elle est : du
côté des femmes. Le plus fort des deux sexes, c'est le leur, non ? Quel
magnétisme est supérieur au leur ? Au-delà de leur entrecuisse, c'est leur
énergie qui nous attire. Leur fluidité, leur capacité à allaiter sans avoir
jamais appris, à affronter les cris, les pleurs, les diarrhées et les couches
immondes, là où les mecs s'écrieraient : « Ouh, il faut que je me sauve !
C'est que j'ai un mammouth laineux à dents de sabre à occire pour le dîner moi
! » Nous, privés, de tétons, on n'est même pas foutus de nourrir un
moucheron (Steven Tyler, Est-ce
que ce bruit dans ma tête te dérange ?, 2011).
L'église
est un pouvoir qui empêche les gens de faire ce que font les êtres humains
normaux. Regarde les curés : « Ne te sers pas de ta bite, laisse les
filles. » Tout ça donne des fanatiques, des frustrés, et le vendredi soir,
celles qui vont dans les écoles de bonnes soeurs, on les voit : elles picolent
comme des trous, et ce sont les premières à
se foutre à poil pour danser sur les tables. (Steve Perry, 1993)
Liv
est peut-être la plus grande raison pour laquelle j'ai changé ma façon de
vivre. C'est une fille de rêve. Quand elle était très jeune je n'étais pas sûr
d'être son père, mais quand elle a eu 8 ans, je l'ai su sans aucun doute. J'ai
vu mes traits dans les siens et j'ai pleuré. Je l'aime plus que tout et j'ai
une relation géniale avec elle. (Steven Tyler, à propos de sa fille Liv)
L'un des flics blancs m'a dit : « Ne crois pas t'en tirer
comme certains Nègres d'ici. » J'ai répliqué : « Mais putain, comment
pouvez-vous parler comme ça ? Vous savez bien que le mot Nègre a été inventé
par des Blancs qui puent la haine ! » Allongé sur le ventre, avec un pied
sur ma nuque et un revolver sur ma tête, je l'ai entendu me dire : « Tu as
prononcé le mot putain, tu vas écoper du double. » (Steven Tyler, Est-ce que ce bruit dans ma tête te
dérange ?, 2011).
Mon
père s'est presque tué à cause des drogues, et il a appris la valeur de
l'honnêteté à plusieurs niveaux différents - avec lui-même, et avec les autres.
Je prends cela comme une leçon. (Steven Tyler)
Nous
avons pavé la route, comme on dit, alors pourquoi ne pas remonter dans nos
bagnoles et la parcourir ? (Steven Tyler, à la réconciliation du groupe en 1984)
Nous
pensions que tout ce qui mérite d'être fait mérite d'être refait. (Steven Tyler)
Nous sommes des jumeaux antipodiques et diamétralement opposés.
Joe |Perry] est un calme. Dans ses veines coule du fréon. Moi, je suis un éruptif, un
Calabrais soupe au lait, un animal solaire et sulfureux, une grande gueule.
Disons que Joe est un petit con et moi un grand couillon (Steven Tyler, Est-ce que ce bruit dans ma tête te
dérange ?, 2011).
Pamela Anderson sortait avec Bret Michaels, le type de Poison.
Elle était craquante et je lui ai dit : « Mais qu'est-ce que tu fous avec ce
type, tu savais bien que je serais là. » Tellement prétentieux, tellement
rock star, mais honnêtement je suis prêt à avaler un litre de sa pisse juste
pour voir d'où elle sort (Steven Tyler, Est-ce que ce bruit dans ma tête te dérange ?, 2011).
Quand j'ai lu Khalil Gibran, j'ai reconnu le même rafraîchissant
frisson d'extravagance : « Et n'oubliez pas que la Terre se délecte de
sentir vos pieds nus, et que les vents n'attendent que de jouer avec votre
chevelure. » (Steven Tyler, Est-ce
que ce bruit dans ma tête te dérange ?, 2011).
Sex,
drugs and rock n'roll... enlevez la drogue et vous aurez plus de temps pour les
deux autres. (Steven Tyler)
Si nous avons eu du mal à venir à bout de Draw the Line, c'est à cause des montagnes de coke que nous devions
gravir avec nos sacs à dos plein d'héro et de Tuinal. Et quand les produits
l'emportent sur la musique, tu te dis que la fameuse ligne a dû être franchie
(Steven Tyler, Est-ce que ce
bruit dans ma tête te dérange ?, 2011).
Slash
boit trop, c'est certain. Il absorbe à peu près autant d'alcool que moi il y a
dix ans, c'est dire ! C'est un musicien exceptionnel doublé d'un très chic
type. Ce serait malheureux qu'il continue comme ça et qu'il en crève. (Joe
Peery, 1989)
Sur scène, qui est en première ligne dans Aerosmith ? Bibi !
Quand le public ne réagit pas à un morceau, qui se sent le plus mal, le plus
responsable ? Le gars à la guitare ou le gars au micro ? Si je souffre du
syndrome du chanteur de rock, il ne faut pas s'étonner... Et ce syndrome,
quelle est sa première cause ? Les guitaristes ! Ils rendent fous les
chanteurs. Non seulement ils peuvent mettre leur ampli sur 10, mais en plus ils
peuvent se faire changer les cordes (Steven Tyler, Est-ce que ce bruit dans ma tête te dérange
?, 2011).
Une chanson suppose quatre ingrédients, un carré magique :
mélodie, paroles, accords, rythme. Tu les mets dans l'ordre que tu veux et tu
obtiens de quoi pourrir la vie de tes parents (Steven Tyler, Est-ce que ce bruit dans ma tête te dérange
?, 2011).
Une fois, Chuck Berry est venu à un concert d’Aerosmith à
Saint-Louis. Il est apparu dans mon vestiaire, où nous avons parlé pendant des
heures, de son affinité pour la marque Gibson et de l’état du monde, tout en
sirotant une bière. Cette bouteille vide avec du ruban adhésif sur lequel il
faisait marquer « NE PAS JETER ! », est devenue un talisman. Elle me
suit partout sur la route et elle est dans mon dressing avant chaque spectacle
(Joe Perry, mars 2017).
Une
fois que j'avais sombré dans la folie, la chanson avait été écrite d'elle-même.
(Steven Tyler)
Je
peux sentir mon père à deux km à la ronde. Je peux sentir quand il a porté mes
habits. Il a cette odeur ambrée qui fond en lui. Nous nous échangeons nos habits.
Nous portons exactement la même taille en jeans. (Liv Tyler)
Nous
faisons des soirées pyjamas avec mon père, et quand nous n'arrivons pas à
dormir on reste debout toute la nuit à s'échanger des conseils de beauté. Il
connaît tout sur les bonnes crèmes et les masques. (Liv Tyler)
Steven Tyler est l'un des géants de la musique américaine, il a
influencé des générations entières d'aficionados du rock'n'roll (Paul McCartney).
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